J'ai lu récemment
cette lettre d'un québécois qui qualifie le libre comme un anglocentrisme dangereux dans ledevoir.com, et à quel motif ?
Stéphane Fillion a écritOr, la GPL est rédigée en anglais et il est exclu qu’une traduction de la GPL puisse être valide. En effet, selon la FSF, les autres langues risquent de compromettre les libertés du logiciel libre et il vaut mieux retirer aux utilisateurs non anglophones leur droit à comprendre un texte légal auquel ils sont liés, sous peine de « conséquences [qui] pourraient être désastreuses pour toute la communauté du logiciel libre ».
Et un commentaire vibrant d'intelligence de rajouter :
Utilisateur avisé a écritSi vos informations sont fondées, monsieur Fillion, fini pour moi le logiciel dit libre. Je ne suis pas un homme libre quand je suis forcé d'emprunter la langue du maître anglais. Je parle et je lis très bien l'anglais mais personne ne me forcera à le faire. Merci !
Et voilà comment transformer la licence GPL en dangereux texte privateur, et la FSF pour des irrespectueux sans nom qui ne font aucun effort (même si, entre parenthèses, il publient des traductions non-officielles pour que chachun, Mme Michu comprise, puisse comprendre les termes de ladite licence), en arguant que 95 % de la population "de la Terre" n'a pas l'anglais comme langue maternelle. Et oui, il est infiniment dur de se renseigner, et, les privateurs comme Microsoft sont la vraie solution, n'est-ce pas ? c'est un peu le message en filigrane, aucune allusion n'étant faite des autres licences libres, BSD, la licence Mozilla, etc...
Bref, le logiciel libre est résumé en une phrase, qui donne pas franchement envie d'y adhérer lorsqu'on ne connaît pas.
Stéphane Fillion a écrit[...] pour tout non-anglophone, les logiciels libres comportent un piège légal.