mazarini a écritLe patient n'est pas le premier intéressé par le traitement de sa douleur. En début d'année on m'avait donné une pompe qui me permettait d'injecter un dose de morphine à la demande avec je pense des limitations. J'ai trouvé ça très bien de pouvoir juger par moi même si je devais ou non prendre quelque chose.
C'est marrant, je trouve que justement si on file une pompe à morphine à un patient, celui que la destruction de la douleur intéresse en premier lieu, c'est bien ledit patient.
Tu dis que c'était à toi de juger si tu devais ou non prendre quelque chose, c'est bien que c’était à toi de décider si oui ou non tu utilisais la morphine pour éliminer la douleur.
Le premier intéressé par le traitement de la douleur, c'est le patient. Après, qu'on le laisse libre d'user des substances lui donnant accès à ce traitement, ça ne change pas grand chose. Certains décide d'utiliser, d'autres pas, le fait est que c'est une possibilité. On pourrait très bien imaginer que cette possibilité n'existe pas. D'ailleurs, dans des cas extrêmes, cette possibilité n'existe pas, ou ne peut être envisagée qu'au risque de mourir d'un arrêt cardiaque par o.d de morphine. Ce qui est le stade ultime de l'élimination de la douleur, la mort. Et si vous trouvez que l'euthanasie ce n'est pas un sujet de société particulièrement prégnant à l'heure actuelle, sortez de votre grotte. C'est LE sujet autour duquel se cristallise les concepts de douleur et de souffrance.
pierrcastor a écritFaut croire que je m'explique très mal.
Tu ne parles pas la même langue.
Fallait virer le reste. Et s'tai pas une attaque.
Elzen a écritSoit dit en passant, l'énoncé « tout comportement est égoïste » (avec les justifications habituelles du genre « si je fais un truc altruiste, en fait ça me fait plaisir à moi (ou ça m'empêche de me sentir mal) et donc c'est égoïste aussi ») est un exemple classique d'énoncé infalsifiable au sens de Popper : puisqu'il est formulé de manière à ne pas pouvoir être mis en doute, il n'apporte rien sur le plan logique.
Beaumarchais disait « vous prouver que j'ai raison serait admettre que je puis avoir tort ». Effectivement, seuls les propos falsifiables au sens de Popper, c'est-à-dire qui laissent place à une possibilité de réfutation, peuvent être prouvés, et donc peuvent servir à construire des argumentations correctes.
Enfin, je dis ça, je ne dis rien.
Ouaich. Dialectique, dialogique et apodicité toussa.
L'altruisme est un égoïsme, soit. L’égoïsme n'est pas pour autant un altruisme. Si tout comportement est égoïste il peut être positif ou négatif.
Si l'assertion n'apporte rien sur le plan logique elle mène vers un choix, vers un jugement de valeur.
Et les possibilités de réfutation ne sont en rien gage d'apport logique, et même on pourrait dire, bien au contraire. Une argumentation correcte finira fatalement par être apodictique et ne laissera pas la place à la réfutation sans que celle-ci ne détruise la logique totale qui soutient l'argumentation. « Tout comportement est égoïste », on peut considérer ça comme un fait et les faits sont irréfutables. Ce qu'il est possible de faire c'est de redéfinir égoïste, ou plutôt choisir un autre mot.