billou a écrit
Justement, quand c'est chiffré, au dessus d'un chiffrement 128bits (ce qui est illégal en France d'ailleurs), je crois qu'ils peuvent toujours se brosser.
Faux, cette limite n'existe plus depuis quelques années déjà. Plus précisément depuis la LCEN de 2004.
billou a écrit
Par contre, s'ils veulent fouiner et que tu leur en refuse l'accès, d'un tu seras poursuivi pour avoir utilisé une technique de chiffrement interdite sur le territoire, de deux, tu te coltineras aussi le refus de coopération, et deviendra un parfait potentiel coupable de fait.
Il n'y a aucune bonne solution, la seule bonne solution, c'est de ne rien faire qui soit illégal.
Par contre, effectivement, le fait de refuser de donner ses clés de déchiffrement peut être punni par la loi :
Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende [*taux*] le fait, pour quiconque ayant connaissance de la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit, de refuser de remettre ladite convention aux autorités judiciaires ou de la mettre en oeuvre, sur les réquisitions de ces autorités délivrées en application des titres II et III du livre Ier du code de procédure pénale.
Si le refus est opposé alors que la remise ou la mise en oeuvre de la convention aurait permis d’éviter la commission d’un crime ou d’un délit ou d’en limiter les effets, la peine est portée à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende.
http://www.artiflo.net/2011/02/la-loi-truecrypt-et-le-chiffrement-de-disque-en-france/
ET le fait de faire de l'illégale chiffré est un truc agravant :
Lorsqu’un moyen de cryptologie au sens de l’article 29 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique a été utilisé pour préparer ou commettre un crime ou un délit, ou pour en faciliter la préparation ou la commission, le maximum de la peine privative de liberté encourue est relevé ainsi qu’il suit :
1° Il est porté à la réclusion criminelle à perpétuité lorsque l’infraction est punie de trente ans de réclusion criminelle ;
2° Il est porté à trente ans de réclusion criminelle lorsque l’infraction est punie de vingt ans de réclusion criminelle ;
3° Il est porté à vingt ans de réclusion criminelle lorsque l’infraction est punie de quinze ans de réclusion criminelle ;
4° Il est porté à quinze ans de réclusion criminelle lorsque l’infraction est punie de dix ans d’emprisonnement ;
5° Il est porté à dix ans d’emprisonnement lorsque l’infraction est punie de sept ans d’emprisonnement ;
6° Il est porté à sept ans d’emprisonnement lorsque l’infraction est punie de cinq ans d’emprisonnement ;
7° Il est porté au double lorsque l’infraction est punie de trois ans d’emprisonnement au plus.
Les dispositions du présent article ne sont toutefois pas applicables à l’auteur ou au complice de l’infraction qui, à la demande des autorités judiciaires ou administratives, leur a remis la version en clair des messages chiffrés ainsi que les conventions secrètes nécessaires au déchiffrement.
A vous de voir si les peine pour refus de donner les clé sont plus ou moins lourde que ce que vous risquerez si ont déchiffre vos partitions. ;-)
Sachant aussi que les spécialistes en inforensique ont beaucoup de moyens pour trouver une clé autre que le brutforce.
Voir le blog de
zythom par exemple.
Et pour finir :
EDIT non anglophone :
Encart gauche : Dans l'imagination des crypto-nerd
Jean-robert : Son PC portable est chiffré, construisons un super calculateur coutant des millions pour le cracker.
Basile : C'est pas bon, il à une clé RSA de 4096 bits
Jean-robert : Merde ! Notre plan diabolique est contrecarré.
Encart droit : Ce qui se passe en réalité.
Jean-robert : Son PC portable est chiffré, drogue le et cogne le avec cette clé anglaise à 5$ jusqu'à ce qu'il nous donne le mot de passe.
Basile : Ca marche