sylvain3800 a écrit@Astrolivier : Je partage ton point de vue sur de nombreux points à l'exeption d'un seul
j'irai voter même si je connais le resultat et même si nous ne sommes pas en démocratie
et ce pour une seule raison:
ce sera de toute façon la coalition socialo-libéro-conservatrice qui sortira majoritaire,
moi j'aurai voté contre et je pourais me regarder le 26 mai dans une glace
toi en restant à la maison , tu fais exactement ce qu'ils désirent
ils seront elus même si c'est avec 10 % des voix et même si tu trouve ca illegitime, eux n'auront pas de scrupules à nous gouverner et à partir de là ne pas voter c'est leur donner un blanc seing
ne pas voter contre c'est accepter
ce que je refuse !!!
attention, mon point de vue c'est une autre histoire. j'ai dit que j'hésitais entre deux possibilités, voter à gauche et légitimer cette mascarade ou ne pas légitimer du tout. et il y a de fortes chances pour que je choisisse la deuxième possibilité. mais ce que j’essayais de faire c'est d’analyser (vite fait) la situation d'un point de vue politique, pas de mon point de vue particulier qui n'a finalement pas grand intérêt, et je suis intervenu au départ parce que j'en peux plus de ces âneries sur l'europe de la paix, d'airbus et ariane, des pères fondateurs et autres mythologies afférentes, et donc essayer de dépasser un peu la propagande qui déferle sur nos ondes qui fautes d'idées pertinentes s'humilie un peu plus chaque jour.
ce n'est donc pas moi qui trouve que d'être élu comme l'est généralement le parlement européen est illégitime, c'est la philosophie politique dans toute sa diversité et son histoire, et les politologues de tout genre le voient bien, quand bien même ils assènent (pour certains, pas tous) le contraire, disent que "les gens votent mal", ou qu'ils sont des cons tout simplement. et si bien sûr il n'y a pas de scrupules à attendre de personnes ayant déjà tellement renoncé rien que pour arriver là où ils sont, il y a tout de même des conséquences, parce qu'entre autre quand ça se voit comme le nez au milieu de la figure, le rapport de force peut s'inverser.
pour mon point de vue, il se retrouve plus chez des gens comme gorz, jappe ou lipuma, et, appliqué à ces élections, serait plutôt que si les dogmes de l'europe libérales sont imbéciles, il n'y a aucune alternative sérieuse de proposée et c'est pour ça (donc plutôt par défaut) que les libéraux gagnent le rapport de force. je suis attaché à la démocratie, mais la democratie (ce que veulent les citoyens et les différentes représentations de la société civile) aujourd'hui c'est de vouloir consommer plus, de vouloir plus d'argent, plus de travail, plus de production (accessoirement plus d'exploitation, notamment en ce qui concerne les matières premières et donc le tiers monde), et en même temps plus d'écologie, d'égalité, de droits sociaux etc...
or la société capitaliste ne le permet pas et il n'y a aucune alternative qui le permet (il n'y a peut-être pas d'alternative qui le permette, mais il n'y a surtout pas d'alternative tout court de pensée) : c'est contradictoire, et d'ailleurs tout le monde le sait, suicidaire (ça fait régulièrement la une de la presse scientifique, ce n'est pas caché, c'est discuté librement à la télé, radio, presse internet etc...). le pire pour moi est peut-être de faire de l'emploi l'alpha et l'oméga de toute réflexion. vue comme ça, non seulement il n'y aura pas plus d'emploi, mais en plus ça légitime la seule manière d'en faire un peu, c'est à dire comme en allemagne de ne plus payer les emploi non productifs de valeur (au sens marxiste, donc principalement les services, et surtout les services sociaux ou d'aide à la personne) et de faire les "jobs" à moins de 4 euros de l'heure.
enfin bon tant que les enjeux abrutis tels que plus de travail, plus d'argent, plus de consommation, tiendront le haut du pavé des "valeurs" ou des "préoccupations", mon point de vue c'est qu'on n'ira sur la même ligne que ces 150 dernières années, les mêmes causes produisant les mêmes effets, c'est à dire la destructions du monde vivable. on méditera à l’aune de cette thèse qui se préoccupe le plus des "générations futures".
lipuma :
http://schmuumf.wordpress.com/2014/03/03/sociologie-des-derives-financiers-par-e-lpuma/
jappe et la critique de la valeur :
http://schmuumf.wordpress.com/2013/01/02/manifeste-contre-le-travail/
http://palim-psao.over-blog.fr/
pour andré gorz je vous laisse chercher il revient quelque peu à la mode
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un point de vue que je fais miens :
http://palim-psao.over-blog.fr/article-sur-l-immense-decharge-du-capital-fictif-par-ernst-lohoff-et-norbert-trenkle-108796981.html
La mutation des banques centrales en « Bad Banks » est déterminante pour le futur. Les gardiens monétaires peuvent, momentanément, en rachetant des titres de propriété pourris, maintenir à flot la création de capital fictif, mais en faisant cela ils créent un énorme potentiel inflationniste. Tôt ou tard, la dévalorisation du capital fictif va entraîner aux États-Unis comme en Europe une dévalorisation du médium argent. En Chine, ce processus se manifeste déjà.
Mais ce qui est plus caractéristique de la situation actuelle, c’est la double politique paradoxale de rigueur et d’endettement. Afin d’entretenir leur crédibilité sur les marchés financiers, et de pouvoir continuer à trouver de l’argent nouveau, les États mettent en place des programmes d’austérité pour l’avenir. Le cas de l’Allemagne est symptomatique : en pleine année de crise 2009, tous les partis ont décidé de la mise en place à partir de 2016 d’un programme de « frein à l’endettement ». Entretemps, cette politique a été exportée vers la moitié de l’Europe. On sait déjà pertinemment que, le moment venu, ces programmes seront abandonnés, ou alors « suspendus temporairement » comme ce fut le cas l’année dernière aux États-Unis lors du conflit budgétaire. Toute autre attitude aurait des répercussions catastrophiques sur l’économie. Dans un premier temps, l’annonce que l’on va faire des économies calme les esprits sur les marchés financiers, apaise l’opinion inquiète et garantit à l’Allemagne sa notation « triple A » ce qui lui permet de contracter de nouveaux crédits à des conditions favorables.
Mais évidemment la politique d’austérité proclamée ne reste pas sans conséquences. La volonté de faire des économies est mise en œuvre de manière démonstrative sur le dos de ceux qui sont considérés comme « inutiles pour le système ». Ce n’est pas pour rembourser les dettes de l’État qu’on leur enlève les dernières miettes, mais pour garder un peu plus longtemps un semblant de crédibilité face aux marchés financiers, dans le but de pouvoir continuer à emprunter. C’est le caractère cynique des programmes d’austérité mis en place dans les pays du sud de la zone Euro et en Irlande. C’est uniquement pour que la zone Euro puisse maintenir encore un temps le simulacre de la capacité de rembourser ses dettes que la majorité des populations sont poussées dans la misère.