@yayou: la différence notable est dans l'appréciation "compétence jamais révélée" contre "recouvrance d'une compétence enfouie". S'agissant de mon expérience, qui était aussi troublante qu'authentique (et ne nous a pas empêché de communiquer jusqu'au bout), il s'agissait bien d'une chose enfouie. Je ne suis pas du tout spécialiste, et je pense que dans ce cas précis, plusieurs domaines se croisent, notamment de savoir par où transite le langage dans le cerveau.
J'en conclus dans tous les cas qu'effectivement, il existe des zones ou des circuits "dormants". Et je le tiens pour sûr puisque je l'ai vu.
Par contre, j'ai aussi vu l'action du cancer et n'y ai rien décelé (pour être honnête) que de la destruction, et j'en garde de mauvais souvenirs (comme beaucoup d'autres). Alors si j'étais un grand chercheur (ce que je ne suis pas), je dirais que:
> chez une personne saine, en l'absence d'un circuit perdu accidentellement, un circuit plus ancien et différent peut être réactivé
> chez une personne dont les atteintes sont aléatoires, les circuits auxiliaires se perdent aussi bien que les principaux
Dans le cas spécifique du cancer, il m'est impossible d'y voir un avantage, même très passager. Dans le cas d'un accident cérébral, je pense qu'une reprise de contrôle à partir de circuits plus anciens est possible, quelque soit le domaine (parole, locomotion...).
Edit (après coup): je pense même que le fait d'avoir parlé 2 langues différentes au cours de sa vie (napolitain enfant, français ensuite), a pu être un avantage dans ce cas, dans l'hypothèse où il s'agirait de 2 circuits différents. Peut-être que si elle n'avait parlé que français toute sa vie, elle n'aurait pas trouvé de chemin auxiliaire et aurait perdu définitivement le langage... là, je n'ai pas la réponse