Ce caractère multicouches a une conséquence importante.
Il arrive qu'un FS (système de fichiers) soit partiellement en vrac. Il faut distinguer deux cas :
A)
Seul le FS est en vrac
C'est le cas courant (coupure d'électricité, débranchement accidentel d'une clef usb, mais aussi - on n'y pense pas assez - erreur d'écriture sur le disque, passée inaperçue).
Concrètement, la table des matières interne du FS (les inoeuds, en anglais
inodes) et le contenu du FS ne coincident plus parfaitement.
En ce cas, une banale vérification du FS remet les choses en ordre. 🙂 À condition de pas laisser la situation s'envenimer, d'où l'importance de la
maintenance périodique (correction
logicielle),
- qu'il faut
rendre automatique pour les FS montés au démarrage,
- et qui restera manuelle pour les FS non montés au démarrage
sudo fsck -yfv /dev/sdb7 # pour les FS linux
chkdsk /f D: # pour les FS windows
en remplaçant "sdb7" ou "D:" par ce qui convient.
.
B)
La couche matérielle est dégradée
Cela rend
impossible la correction du FS.
Pire, toute tentative de correction logicielle risque d'aggraver les choses !
Voilà pourquoi :
-
Avant de lancer un fsck, il est
impératif de s'assurer que les données SMART du disque ne mentionnent pas de secteurs en attente ni hors-service(*) :
197 Current_Pending_Sector (...)
0
198 Offline_Uncorrectable (...)
0
- Il est judicieux, de procéder à une installation complète de [doc]smartmontools[/doc]
et, lors de la mise en service d'un disque, d'activer par
sudo smartctl -o on /dev/le-disque # En remplaçant "le disque" par ce qui convient.
les tests automatiques.
Cela permettra au système de vous prévenir en cas de problème.
___
(*) Quand la couche matérielle est dégradée et qu'il n'existe pas de
sauvegarde permettant de mettre directement le disque au rebut, une procédure correcte consiste :
- à réaliser d'abord une copie sur support sain, grâce à un logiciel spécialisé, g[doc]ddrescue[/doc],
- puis à lancer la vérification du FS sur le support sain, donc apte à enregistrer les corrections.