Bonjour à tous.
Je ne savais pas où poster une explication que m'a donné un ami maître de conférences et chercheur dans l'équipe fiabilité à l'Université de Bordeaux 1 au laboratoire européen IMS, alors je poste dans le café et n'hésitez pas à déplacer la discussion s'il y a un meilleur emplacement. Merci.
monsieur Frédéric VERDIER a écrit
Il faut se méfier de la donnée "MTBF", elle peut induire des impressions erronées. Déjà, sans autre information, si les systèmes tombent en panne pour des raisons extrinsèques (pas de défauts de fabrication, pas de mauvaises utilisations, pas d'usure anormale...), on peut supposer une loi de Poisson pour les pannes et, au MTBF, seuls 37% des dispositifs fonctionnent encore. Le MTBF ne garantit en pratique JAMAIS une majorité de bon fonctionnement à cette date. Pour un MTBF de 285 ans, on peut estimer que 5% des disques seront en panne avant 15 ans, ce qui remet les idées en place.
Pour être plus précis, il faut connaître précisément la loi de distribution des défaillances (ce peut être plus favorable ou non que la loi de Poisson).
Aujourd'hui l'objectif envisagé, ou promis, par les industriels de l'électronique est 25 ans "sans panne".
Ramené au cas précédent, ça donnerait un MTBF virtuel supérieur à 11000 ans !
En plus, quand un MTBF est donné dans la doc, c'est dans un "profil de mission" donné. Dès qu'on s'en écarte, on diminue la durée de vie (beaucoup ou peu). Typiquement, il est question de température, nombre d'allumages par jour, éventuellement humidité...
Il est rare (et ce serait d'ailleurs principalement inutile) que le profil de mission corresponde à un voyage sur Mars, c'est en général beaucoup plus banal (25°C, 70%RH, tant d'accès par seconde...).
PS : la discussion originale portait sur le disque dur Ultrastar DC HC550 : Le stockage haute densité avec un MTBF de 2,5 millions d'heures (285 ans).