Germon86 a écritLinux est en open sources et pas en licence GNU c'est a dire qu'on a le droit de refermer la compilation et de la revendre?
Je vous laisse discuter du reste, mais je relève juste ça comme ça en vitesse, parce que je ne crois pas avoir lu d'explication à ce sujet ici alors qu'il en faut manifestement une :
Liberté n°0 : pouvoir utiliser le logiciel sans restrictions autres que celles imposées par la loi.
Liberté n°1 : pouvoir étudier le logiciel, y compris par l'accès à son code source.
Liberté n°2 : pouvoir redistribuer le logiciel, aussi bien en le donnant qu'en le vendant.
Liberté n°3 : pouvoir modifier le logiciel pour l'adapter à ses besoins.
“Licence GNU”, ça ne veut pas dire grand chose. Tout au plus, ça peut désigner les deux licences principales du projet, à savoir la GNU General Public Licence (GNU GPL, communément appelée GPL tout court) et la GNU Lesser General Public Licence (GNU LGPL, communément appelée LGPL tout court).
Ces deux licences sont loin d'être les seules licences Libres : en fait, toute licence fournissant les quatre libertés fondamentales indiquées ci-dessus est considérée comme Libre, puisque le fait de fournir ces quatre libertés est la définition du logiciel Libre. La Free Software Foundation en référence
un certain nombre d'autres.
Par rapport à la fin de la phrase, on note d'ailleurs que les deux licences principales du projet GNU représentent aussi deux “catégories” de licences libres : la GNU GPL est virale, c'est-à-dire que tout logiciel reprenant du code placé sous cette licence doit lui aussi être placé sous cette licence ; la GNU LGPL ne l'est pas, c'est-à-dire que l'on peut utiliser du code sous cette licence dans un logiciel privatif, à condition que ce code lui-même reste Libre.
L'une des deux “licences GNU” n'empêche donc pas de mettre du code Libre dans un logiciel privatif, et conformément à la liberté n°2, aucune des deux n'empêche de revendre le résultat.
En ce qui concerne la notion de logiciel « OpenSource » (mais vu qu'on est censés être francophones, on peut peut-être aussi parler de logiciel « à code ouvert » ? On dit bien « Libre » et pas « Free »...), ce n'est absolument pas contradictoire avec celle de logiciel Libre.
Au contraire : le mouvement de l'OpenSource est un dérivé du mouvement du Libre, reprenant les mêmes principes, mais dans une idéologie différente (le Libre est basé sur le partage des connaissances, l'OpenSource sur l'efficacité de développement). Si l'on ne regarde pas l'idéologie, ce qui est le cas quand on parle de licences, les deux sont strictement identiques.
J'en veux pour preuve
la définition officielle de l'OpenSource sur le site de l'OpenSource Initiative (qui est à l'OpenSource ce que la Free Software Foundation est au Libre), dans lequel les libertés n°1, 2 et 3 sautent aux yeux, et dans laquelle la liberté n°0 est également indiquée, juste de manière un poil moins évidente.
On peut également consulter
cette liste de licences reconnues OpenSource, et constater qu'elle recoupe la précédente. Les licences GNU GPL et GNU LGPL, notamment, sont OpenSources elles aussi, et un certain nombre de licences OpenSources ont la clause virale.
Par contre, juste au cas où : il ne faut pas confondre « OpenSource » avec « shared source » (code “affiché” plutôt que “ouvert”), qui désigne le fait de laisser l'accès au source, pour permettre éventuellement d'étudier le logiciel, mais sans aucune garantie concernant les trois autres libertés fondamentales.
Pour expliquer ça de façon imagée, je placerais le code dans une boîte : pour le logiciel fermé, la boîte est fermée et opaque. Pour le logiciel privatif « shared source », la boîte est fermée, mais le couvercle est transparent, donc on peut quand même regarder ce qu'il y a dedans, sans pouvoir y toucher. Pour le logiciel Libre/OpenSource, la boîte est ouverte, on peut regarder et toucher.