Arnaud04 a écritDu coup, alors n'importe quel éditeur de logiciel libre peut rendre son projet propriétaire ?
En fait, les restrictions imposées par les différentes licences (notamment, celle qui empêche de changer le code libre en code privatif) ne s'appliquent qu'aux utilisateurs.
L'auteur d'un projet n'en garde pas moins tous les droits dessus (d'où l'expression de « droits réservés » : ils le sont (réservés) à l'usage unique de l'auteur ou des quelques personnes ayant reçu de lui des autorisations supplémentaires).
Il n'empêche qu'une éventuelle restriction de licence ne pourrait porter que sur des anciennes versions : ce qui a déjà été publié sous licence Libre le restera nécessairement, puisque l'autorisation a déjà été fournie. Ce qui fait que même si le logiciel se met à évoluer sur une route privative, un fork de la dernière version libre est toujours possible qui continuera d'évoluer de son côté.
(Et en pratique, en effet, la double-licence est assez répandue : du code est placé sous licence libre, gratuite, mais à clause virale, comme la GPL (les logiciels réutilisant ce code doivent eux-même être libres), et en même temps sous une licence non-virale, mais payante : celui qui veut pouvoir développer du privatif doit donc payer, celui qui veut faire du libre peut le faire gratuitement sans demander la moindre autorisation)