Salut à tous !
Comme il est question du Top 500 à chaque fois que la presse en parle, je prends l’initiative de commencer la discussion avant que l’on en entende parler par les médias grands publics.
Le classement des 500 plus puissants ordinateurs de calcul dans le monde pour juin 2011 a été publié aujourd’hui (lundi 20 juin).
Le nouveau premier ordinateur du top 500 est au Japon, il s’agit d’un cluster de Fujitsu : le
K computer. Il est composé de la bagatelle de 68 544 processeurs SPARC64 VIIIfx – chacun possédant huit cœurs, cela fait un total de 548 352 cœurs. Il fonctionne avec le système d’exploitation Linux. L’architecture SPARC prouve une fois de plus ses qualités. Si cette machine n’innove pas par son architecture, en revanche elle enfonce le clou en matière d’interconnexions, possédant environ deux fois plus de cœurs que n’importe quelle autre machine du Top 500 et ayant une puissance de calcul supérieure à la combinaison des cinq machines qui le suivent immédiatement dans le classement, atteignant les huit petaflop/s (ce qui s’approche de l’objectif recherché d’atteindre le dix petaflop/s). Contrairement à la tendance actuelle, le K computer n’intègre pas de GPU.
Le Japon a donc réussit à détrôner dès le classement suivant le Tianhe-1A, l’ordinateur chinois qui avait fait grand bruit
en se classant premier lors de la précédente édition du top 500. La France passe de la sixième à la neuvième place, toujours grâce à Tera 100, devenant le seul pays européen à apparaitre dans la liste des dix calculateurs les plus puissants du monde.
L’ordinateur allemand JUGEN passe de la neuvième à la douzième place, ce qui reste un bon résultat : l’effort franco-allemand pour se doter de capacité de calculs aux plus haut standards mondiaux continu de payer.
Au niveau des systèmes d’exploitations,
Linux continu de régner sans partage, fonctionnant sur 91 % des machines du Top 500, soit 455 machines. C’est une légère baisse par rapport au classement précédent,
où il fonctionnait sur 91,8 % des systèmes (459 machines), mais cette variation est trop faible pour être significative. Les systèmes UNIX propriétaires passent de 19 à 23 machines (de 3,8 % à 4,6 %) grâce à l’arrivée de nouvelles machines sous AIX. Les machines fonctionnant sous Microsoft Windows HPC présentes dans le classement passent de cinq à six (de 1 % à 1,2 %), BSD continu d’équiper une machine (0,2 %) et les systèmes mixtes passent de 16 à 15 (de 3,2 % à 3 %). Autant dire qu’à ce niveau, la hiérarchie ne change pas. Je trouve toutefois intéressant de voir de nouvelles machines sous AIX, alors qu’IBM donnait l’impression de considérer ce système en fin de vie, pour s’orienter vers Linux. Difficile de savoir ce que cela signifie avec d’aussi petites variations, nous verrons dans l’avenir.
Demain, j’essayerais d’aborder l’efficacité énergétique des machines du Top 500.
À bientôt.
[right]Le Farfadet Spatial[/right]