Mr. ****** Patron(ne) de la filiale DELL
à ***** le 16/08/2011 De ******
Mademoiselle, Madame, Monsieur,
Je souhaite exprimer mon très fort mécontentement à propos d’un de vos services, et plus particulièrement à propos d’un de vos vendeurs !
En effet, en date du vendredi 12 Août, je suis venu dans votre magasin DELL afin de m’acheter un nouveau PC, et un de vos vendeurs est venu suite à ma demande afin que j’obtienne des renseignements. Je voulais acheter un PC portable (dont je ne me souviens plus ni du modèle ni de la marque), mais en tant qu’utilisateur d’une distribution GNU/Linux, je ne me vois pas dans l’intérêt d’acheter ledit ordinateur portable avec Microsoft Windows et donc de payer avec l’ordinateur, la licence et les logiciels (prix qui sont déjà inclus dans le prix affiché).
J’ai donc demandé au vendeur concerné le prix de cet ordinateur sans le système d’exploitation Microsoft Windows et donc sans les logiciels inclus également. Le vendeur m’a tout de suite dit que le PC n’était disponible seulement avec le système d’exploitation Microsoft Windows. Je lui ai donc cité l’article de loi L.122-1 du Code de la consommation que je cite ci-dessous :
Article L122-1
Il est interdit de refuser à un consommateur la vente d'un produit ou la prestation d'un service, sauf motif légitime, et de subordonner la vente d'un produit à l'achat d'une quantité imposée ou à l'achat concomitant d'un autre produit ou d'un autre service ainsi que de subordonner la prestation d'un service à celle d'un autre service ou à l'achat d'un produit dès lors que cette subordination constitue une pratique commerciale déloyale au sens de l'article L. 120-1.
Cette disposition s'applique à toutes les activités visées au dernier alinéa de l'article L. 113-2.
Pour les établissements de crédit, les établissements de paiement et les organismes mentionnés à l'article L. 518-1 du code monétaire et financier, les règles relatives aux ventes subordonnées sont fixées par le 1 du I de l'article L. 312-1-2 du même code.
Comme il est expliqué dans cet article de loi, il est interdit d’obliger un client à acheter un service avec un bien matériel (le système d’exploitation est un service, le PC un bien matériel) et ce pour « toutes les activités visées au dernier alinéa de l’article L.133-2 » qui est le suivant :
Article L113-2
Les règles définies au présent livre s'appliquent à toutes les activités de production, de distribution et de services, y compris celles qui sont le fait de personnes publiques, notamment dans le cadre de conventions de délégation de service public. "
Le groupe DELL étant dans les activités de distributions et de services, il est donc concerné par ces deux lois. Je souhaite vous exprimer mon mécontentement à propos de ce vendeur car suite à la citation de ces deux articles celui-ci m’a dit (je cite) : « ces deux articles de lois sont bidons et ils n’existent pas. ». Dans l’incompréhension, j’essaie de m’arranger avec lui et je lui explique que je suis utilisateur de GNU/Linux et que je ne me vois pas l’intérêt d’acheter une licence dont je ne me servirais pas. Comme le stipule la loi, je pourrais aussi acheter le PC en l’état, refuser le CLUF et donc comme vous l’oblige la loi, vous renvoyer le PC pour que vous supprimiez Microsoft Windows et que vous me remboursiez le prix de la licence (qui est actuellement d’environ 50€ pour une licence OEM) et des logiciels, mais cela engendra des frais de ports inutiles pour vous et moi, et de plus je financerais indirectement Microsoft Windows, ce que je refuse. J’ai cité le même fait au vendeur (la possibilité de refuser le CLUF), et je lui ai dit que je refusais de financer Microsoft Windows, c’est là qu’il m’a dit (je cite) : « que les utilisateurs de Linux sont des lâches et des grandes-gueules, ils parlent beaucoup et ne font rien ». Ceci est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! J’ai donc demandé à voir un de ses supérieurs (donc vous), et là, il me dit « je n’ai pas de supérieur ici, les seuls que j’ai, sont à Paris », après tout ceci, il s’est contenté de m’ignorer et de faire comme si j’existais plus.
Devant autant d’anti-professionnalisme, je suis allé chez vos concurrents qui se sont montrés bien plus courtois et bien plus arrangeants avec moi.
A la lumière de tout ceci, vous comprendrez mon très fort mécontentement devant autant d’anti-professionnalisme et d’insultes, ainsi que du non-respect de la loi sur la consommation dont vous faites preuve ! Et j’espère avoir une réponse au plus vite de votre part sur mon adresse mail (*****
@live.fr), et j’espère que le vendeur concerné sera informé et que des dispositions seront prises.
Je vous remercie de l’attention que vous m’avez portée en lisant cette lettre.
Cordialement