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compatibilité Apache GPLV3

G-rémi

Bonjour à tous,

Je dois rédiger une note de synthèse sur les licences libres. En ce qui concerne la compatibilité Apache V2 et GPLv3: pouvez-vous m'aider à y voir un peu plus clair?

Voila une info prise du site de Apache:

"[i]Apache 2 software can therefore be included in GPLv3 projects, because the GPLv3 license accepts our software into GPLv3 works. However, GPLv3 software cannot be included in Apache projects. The licenses are incompatible in one direction only[/i]."

Je traduis en simplifiant: "Des programmes sous Apache 2 peuvent donc être inclus dans des projets GPL3 parce que la licence GPL3 accepte les programmes apaches dans des projets GPLv3. Cependant, des prorammes GPL3 ne peuvent pas être inclus dans des projets Apache. Les licences sont incompatibles dans un seul sens".

Ma questions: comme c'est possible qu'une licence permissive (par principe elle est super ouverte) refuse la GPL. Alors que a GPL (qui est copyleft et donc veut protéger les programmes sur le long terme) accepte la licence permissive???

Un petit exemple bien simple pour mon esprit diminué serait extra!

Merci de votre aide!!

Edit: j'avais oublié d'être poli... hum hum...

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Salut,

Parce que la GPL est insuffisamment permissive.

A+

G-rémi

Merci de ton intervention mais ça ne répond pas à ma question.
Comment une licence peut autoriser une redistribution sous licence propriétaire mais refuser la GPL au motif qu'elle n'est pas assez permissive...?? Ça ne me parait pas logique.

Smon

La licence GPL v3 est virale.

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Mais tu n'avais pas parlé des licences propriétaires.

Pour moi, la page Wikipédia explique ce qui te chagrine assez clairement. Il est possible d'intégrer du code sous licence Apache à condition qu'il en soit fait mention dans un fichier joint à l'application fermée.

Elzen

Bon, juste parce qu'il y a « (urgent) » dans le titre et que j'ai l'esprit de contradiction, j'attendais un peu avant de répondre (mettre ça dans le titre d'un sujet sur un forum, ç'n'est pas un excellent moyen de mettre tes futurs interlocuteurs dans de bonnes dispositions pour te répondre 😉 Nous ne sommes pas une hotline à ta disposition, mais des bénévoles qui passent quand ils peuvent et qui répondent en fonction de leurs compétences et de leur motivation), mais vu que d'autres ont commencé à donner des réponses un peu floues, tu as de la chance, mon côté pinailleur reprend le dessus et j'me sens obligé de compléter ^^

La raison est en fait exactement celle qui fait qu'il n'y a généralement pas de code sous licence virale dans les systèmes *BSD.

En fait, dans les licences très permissives type Apache ou BSD, il faut bien voir le sens de cette permissivité : il s'agit de permettre de réutiliser, de redistribuer et d'intégrer le code placé sous cette licence dans un projet plus grand.

La fonction principale d'une licence est d'accorder des autorisations : de base, tous les droits sont réservés à l'ayant-droit et uniquement à lui. La licence fournie permet aux utilisateurs d'effectuer certaines actions qui seraient normalement restreintes par ces réservations de droits, sous certaines conditions.

Partant de là, quand deux projets s'intègrent l'un à l'autre, il faut s'assurer que les autorisations délivrées au final ne sont pas en contradiction avec les obligations de chaque partie prise séparément.

En l'occurrence, les licences non-virales, type Apache, n'imposent pas de restrictions particulières sur l'intégration du code dans un logiciel plus gros : on peut livrer du code sous licence Apache dans un ensemble plus grand dont le reste est placé sous une autre licence sans problème.

En revanche, la clause virale de la GNU GPL empêche, sauf autorisation spéciale délivrée par l'ayant-droit, d'intégrer du code dans un projet plus gros si celui-ci n'est pas lui-même sous une licence libre virale, dans le but de garantir que l'utilisateur final ne sera pas contraint d'accepter une licence privative.

On est donc dans une situation où l'on voudrait intégrer du code dont la réutilisation est soumise à contrainte (le code sous GPL, pour lequel il faut remplir des conditions) dans du code qui autorise la réutilisation sans condition : il y a donc contradiction entre la licence du produit dans son ensemble (autorisation de réutiliser sans restriction) et les conditions particulières d'une pièce donnée (qui demande que des restrictions soient posées). Et c'est donc impossible.

C'est là, comme je l'ai dit, le cœur de la discorde entre le monde GNU et le monde BSD : les seconds considèrent qu'il faut laisser les utilisateurs « libres de priver les autres de liberté », tandis que les premiers préfèrent souvent (pas toujours, la GNU LGPL, par exemple, est dépourvue de clause virale) imposer des restrictions visant à empêcher que des restrictions considérées comme plus graves soient posées.

Est-ce plus clair ?

G-rémi

Le "urgent" du titre n'était pas un "bougez-vous!" mais plutôt "au secours!". Mais je le saurai pour la suite ;-)
OK, j'ai bien compris l'imbrication des deux. Ça me permet d'avancer dans mon travail!
Un grand merci à vous tous pour vos interventions, et à toi spécialement ArkSeth pour cette petite mise au point qui m'est très utile!!.

Elzen

Pas de soucis pour le titre et de rien pour l'aide 😉

Juste par curiosité, dans quel cadre, ta note de synthèse ?

Sinon, pour reformuler ce que je viens de dire d'une manière un peu plus simple et générale, je dirais que, lorsque l'on crée un produit intégrant plusieurs éléments séparés, il faut toujours veiller à ce que la licence finale du produit entier respecte toutes les clauses de chacune des licences utilisées.
Tu ne peux pas retirer une autorisation qui a été accordée préalablement (du code placé sous une licence libre non-virale doit rester libre lui-même, même si tu n'es pas obligé de rendre libre le reste du projet), mais tu ne peux pas non plus lever les conditions qui ont été posées (donc intégrer bout de code sous une licence libre virale dans un projet entier et diffuser celui-ci sous une licence non-virale n'est pas possible non plus).