Le logiciel libre semble bien s'implanter en Tunisie depuis la révolution de jasmin où il a été un des éléments moteur.
Richard Stallman, initiateur du mouvement des logiciels libres, vient de participer à plusieurs conférences en Tunisie.
Extraits de l'article de Libération paru hier lundi 7 mai sur cette actualité.
Chassé-croisé. Jeudi 3 mai, alors qu’atterrissait à Tunis le prédicateur Youssef Qaradawi, star de la chaîne Al-Jezira et énième personnalité religieuse à parcourir le pays, un autre type de conférencier terminait sa mission : l’Américain Richard Stallman, initiateur du mouvement des logiciels libres. Un moment important pour la visibilité de la communauté «libre», très active pendant et depuis la révolution tunisienne. Stallman, c’est «le gourou des logiciels libres»,s’enthousiasme la banderole accrochée sur la scène du palais des sciences de Monastir.
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En Tunisie, l’utilisation des logiciels libres a fait naître une communauté «qui a pour point commun la défense de la liberté», met en avant Aymen Amri, membre du collectif Hackerspace, qui porte plusieurs projets «libres». Fabrice Epelboin enseigne les sciences politiques appliquées à Internet à Sciences-Po, à Paris. Editeur du blog techno Read Write Web France jusqu’à l’an dernier, il a établi depuis 2009 des ponts avec la communauté du libre, cofondé l’Association tunisienne pour les libertés numériques et participé à la lutte contre la censure du régime Ben Ali. «C’est une communauté très solidaire, explique-t-il . Le 6 janvier 2011, quand les autorités ont censuré le téléchargement de vidéos sur Facebook, il n’a fallu qu’une heure pour mettre en place une alternative. Cela a pu se faire seulement parce que les réseaux étaient déjà en place.» Aymen Amri explique : «Chaque logiciel, chaque thématique a une sous-communauté et tous sont en contact.» Bien avant l’immolation de Mohamed Bouazizi qui a déclenché la révolution, «nous avons trouvé des méthodes pour contourner la censure et nous en avons parlé sur nos blogs», poursuit le jeune consultant. Un savoir-faire précieux pendant la révolution : attaques contre les sites gouvernementaux, détection des pages Facebook piégées, etc.
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Les projets tunisiens sont multiples : création d’un site pour dénoncer les faits de corruption, moteurs de recherche pour les documents administratifs, sensibilisation dans les écoles d’informatique. Beaucoup poussent à ce que l’administration adopte les logiciels libres. Né en février 2011, le Hackerspace cherche à faire des petits partout dans le pays.
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Article entier ici :
http://www.liberation.fr/medias/2012/05/06/stallman-et-le-libre-champions-de-tunis_816797