Il a le droit, en même temps les reproches qu'il lui fait ne sont pas tout à fait légitimes.
En gros, il est passé en Gnome 3.4 (avec Fedora 17) et les extensions qui lui étaient indispensables n'étaient plus disponibles (parce que pas encore compatibles avec Gnome 3.4, seulement avec Gnome 3.2) - il a fallu quelques semaines pour que la plupart des extensions populaires passent en version 3.4.
Certes, comme je l'ai déjà dit, l'écologie des extensions dans Gnome n'est pas viable à long terme, selon moi, mais c'est un peu normal que, lors d'un passage d'une version 3.2 à une version 3.4 d'un système pas encore tout à fait mature (parce qu'encore jeune), donc qui implique d'une version à l'autre pas mal de changements, les éléments de l'interface doivent s'adapter.
Il en va de même pour les thèmes, par exemple : en 3.2 il y avait un paramètre unique pour les thèmes pour définir la grille d'affichage des applications dans le mode exposition qui valait aussi bien horizontalement que verticalement, la 3.4 introduit deux paramètres distincts (horizontal et vertical) pour cette grille et donc les anciens thèmes sont caduques.
Quand le système sera plus mature, de tels changements seront plus rares et il y aura moins d'incompatibilités à chaque changement de version.
Il en va de même pour les extensions.
Mais c'est aussi vrai que le système des extensions est bordélique et que, si elle veut en maintenir à tout prix le principe (qui a aussi ses avantages : la souplesse du système permet d'avoir de nouvelles extensions disponibles chaque semaine - avec une telle souplesse Unity serait déjà entièrement paramétrable) l'équipe Gnome aurait avantage à intégrer plus d'extensions officielles (il y en a
une quinzaine actuellement, regroupées toutes dans un même paquet depuis la version 3.4, sous Ubuntu en tout cas), et de les intégrer par défaut (= sans avoir à installer de paquet), désactivées, dans le système pour qu'elles soient disponibles dès le changement de version et qu'elle que soit la distribution (parce que sous Ubuntu le paquet en question n'est pas proposé, il faut ajouter un dépôt extérieur - celui de Webupd8 par exemple) - ce qui induirait aussi que Gnome devrait fournir un gestionnaire d'activation/désactivation d'extension natif, ce qui serait bienvenu parce que Gnome Tweak Tool est un peu dépassé pour la gestion des extensions.
Enfin bon voilà.
Mais je comprends Linus : il n'aimait pas à la base Gnome Shell, il s'y est fait malgré tout grâce aux extensions, et, paf, changement de version et il faut aller re-installer ses extensions favorites, qui ne sont pas tout de suite disponibles. Si à la base on aime Gnome Shell, on passe sur ce genre de défaut. Si on n'aime pas, ça fait criser.