6steme1 a écritpierrecastor a écritUne blague est très rarement anodine.
J'avait lu que les soufies utilisait beaucoup les blagues pour faire réflechire sur certains sujet. Il donnait en exemple une très vielle blague :
Un homme est en train de planter des drapeaux dans son jardin, un autre arrive et lui demande :
-Mais pourquoi plante tu ces drapeaux ?
-Pour éloigner les tigres ?
-Mais il n'y à pas de tigre dans la région
-Tu vois, c'est efficace !
Je trouve que c'est un bon exemple de blague paraissant "bête" au premier abord mais qui est bien plus profonde qu'on ne pourrait le penser.
Sauf qu'ici, on n'est pas dans ce registre là.
Enfin, moi en tout cas et quand je poste une blague c'est pas pour faire une démonstration c'est juste parce que la 1ere fois où je l'entends et bien je me marre du rire de l'honnête homme.
Et je vais te faire un aveu : je n'avais même pas percuté sur le fait qu'il soit question de
beurs mais après j'ai bataillé parce que je trouve un peu surfait certains reproches excessifs, surtout quand je lis certains trucs sur le TDCT (mais chut, faudrait pas dire trop de vérités, l'hôpital, la charité et tout ça). 🙂
J'ai jamais dit que t'étais raciste, dans tout ton être en entier, viscéralement et irréductiblement raciste. Juste (et là, je paraphrase l'article que j'ai mis en lien) que l'humour est une forme de communication comme une autre. QUi a ses codes, ses règles et qui envoie des messages. Des gens peuvent très bien prendre des morceaux d'une blague au premier et d'autres au second. En l'occurence, je ne vois pas ce qui l'empêcherait, on peut très bien rire au premier degré (surtout dans un topic qui s'affiche comme celui de la blague où du coup, l'excuse du second degré est toute trouvée). Mais le rire au premier degré, que tu ne l'aies pas voulu, il existe, il est reçu comme ça.
C'est pour ça qu'il ne m'apparaît pas forcément idiot de remarquer que ce simple terme de "beurs" (c'est pas l'argot qui me dérange, mais la désignation d'une catégorie de population. Comme blackos, face de craie, gouines, etc) pour désigner deux pauvres cons agressifs, et bien, même si ça ne t'avait même pas effleurer l'esprit (je te crois), certains l'ont bien pris comme tel. Et ont ri au premier degré "aussi" grâce à ça.
Et c'est en ça que l'excuse du second degré, je la trouve facile. Tu peux dire que je suis pointilleux, père-la-morale, censeur. Ok. Pourquoi pas. Comme dit Eugène Scribe : « On crie beaucoup contre la censure - elle nous oblige souvent à avoir de l'esprit. ». Autrement dit, si je peux pousser, un peu, avec mes modestes moyens, quelques personnes dans ma vie à faire des blagues où le second degré est omniprésent, sans que le premier ne s'immisce par l'arrière-cour de l'inconscience, j'en serais bien content.