Je ne pense pas que ce soit ce qu'il fait. Quand il dit que « ce n'est pas un état criminel, c'est une maladie », on comprend bien qu'il parle de l'attirance pour les enfants et non de l'acte.
Mais ça ne tient pas debout.
Pour qu'il y ai un crime, il faut qu'il y ai au moins deux personnes : le criminel et sa victime.
Biensûr que lorsque le pédophile ne passe pas à l'acte, quand ça ne reste qu'à l'état de fantasme, on peut parler de maladie.
Mais du moment que ce fantasme est accompli, il s'agit d'un crime puisqu'il y a un victime.
Il n'est précisément pas d'accord avec toi lorsqu'il prend l'exemple des deux prêtres qu'il connait, devenus pédophiles après avoir été eux-mêmes victimes de violences sexuelles dans leur enfance : « Maintenant, ne me dites pas que ces gens ont, du point de vue criminel, la même responsabilité que quelqu'un qui décide d'agir ainsi. »
Quand il parle de ces deux prêtres pédophiles, il parle de qui ?
De deux prêtres qui ont des attirances et qui n'ont jamais cédé à leurs pulsion ?
Là Ok, ils s'agit d'une maladie mais pas d'un crime, on peut avoir tout les fantasmes qu'on veut si on ne les réalise pas il n'y a pas de problèmes.
Il faut aides ces pédophiles car ce doit être une souffrance pour eux d'être pédophiles (si ce ne sont pas des pervers qui font passer leur propre plaisir en priorité quitte à détruire des enfants).
Mais si il s'agit de deux prêtres qui ont des attirances pour les enfants et qui ont abusé d'enfants, là il s'agit de personnes malade ET criminelles.
Dans ce cas il faut aider ces pédophiles mais aussi leurs victimes. Dans ce cas, dire que la pédophilie n'est pas un crime c'est violer une seconde fois ces enfants.
Je trouve ça terrible et abjecte.
Là il ne nie pas le caractère criminel de l'acte, mais bien la responsabilité de celui qui le commet.
Franchement, je me pose la question !
Quand on dit "la pédophilie n'est pas un crime mais une maladie", c'est extrêmement maladroit et pas assez complet pour éviter de choquer les victimes d'actes pédophiles.
Va voir une personne qui a été abusée lorsqu'elle était enfant, et dit-lui que la pédophilie est une maladie et non un crime.
Tu imagine un peu ?
Dire que la pédophilie est une maladie, je suis d'accord.
Le cardinal aurait pu dire "la pédophilie, lorsqu'elle n'est pas accomplie dans les actes, est une maladie mais pas un crime".
Et là tout le monde aurait été d'accord.
Les cardinaux sont les représentants d'une institution religieuse qui a trempée dans des scandales où des pédophiles qui ont commis des actes de pédophilie ont été cachés et les actes cachés à la justice.
Du coup, j'estime que lorsqu'un cardinal prend l'initiative de s'exprimer à propos de la pédophilie, il a la responsabilité de s'exprimer de manière à éviter les quiproquos car il représente une institution qui a déjà un passif très lourd sur la question.
C'est un peu comme si Bertrand Cantat décidait de s'exprimer sur la violence envers les femmes.
Je n'ai rien contre Cantat car malgré sa condamnation je lui laisse toujours le bénéfice du doute, mais il a la responsabilité morale de ne pas s'exprimer sur ce sujet, ou en tout cas si il s'exprime il a le devoir plus que quiconque d'être très précis dans ses mots.
Sachant que la pédophilie a été prise très à la légère par des cardinaux et des représentants de l'église qui ont jugé que les petites victimes ne méritent pas d'être défendues par la justice de l'état et, peut-être, que les coupables de pédophilie pouvaient être pardonnés par un sermon, j'accepte très mal les aproximations d'un cardinal au sujet de la pédophilie.
Je me souviens aussi d'un curé qui disait que la pédophilie chez les prêtres n'était pas une conséquence de l'abstinence, mais parceque ces curés étaient homosexuels.
Ce que je veux dire, parceque je m'exprime peut-être mal, c'est que :
- Les institutions catho et ses représentants ont cachés des pédophiles criminel
- Ils n'ont pas jugés bon de permettre aux enfants victimes d'être entendu par la justice, ce qui pourtant est nécessaire pour leur travail de "réparation"
- Un cardinal dit que la pédophilie n'est pas un crime mais une maladie
Et bien je soupçonne le cardinal de considérer la pédophilie COMMISE DANS LES ACTES comme une maladie et non comme un crime.
Et ce parce qu'il le considère avant tout comme une victime.
Une victime qui commet un crime.
Il faut bien entendu prendre en compte le fait que la personne aie été victime jadis, il faut lui permettre d'avoir réparation.
Cependant, ce n'est pas parceque j'ai été victime d'un crime étant plus jeune que j'ai le droit à mon tour de commettre la même forme de crime.
Alors on peut ne pas être d'accord (et à mon avis tout ça reste de la psychologir de comptoir, c'est à des professionels de trancher, au cas par cas), mais dire qu'il ne se soucie pas des victimes, ça me semble être un contresens.
Dire que la pédophilie n'est pas un crime mais une maladie, c'est pourtant dans les mots même renier l'existence des victimes d'acte pédophile.
Donc il ne s'agit pas d'un contre-sens lorsque je dis que ce cardinal ne se soucie pas des victimes, en fait c'est même pire, ce qu'il dit sous-entend qu'elles n'existent pas.
Tu noteras que pas une fois il ne dit « la pédophilie n'est pas un crime », dans les passages cités par l'article. A priori, c'est le journaliste qui interprète.
Ha bon ???
Attend, je te cite ses propos :
«Si je me fonde sur ma propre expérience, la pédophilie est en fait une maladie. Ce n'est pas un état criminel, c'est une maladie»
Quand un pédophile commet un acte pédophile, tu pense sincèrement qu'il n'est pas dans un état criminel ?
Ce cardinal, comme je l'ai dis précédemment, ne fait pas de distinction entre le pédophile abstinent et le pédophile qui passe à l'acte.
Ce qu'il dit est à la fois vrai et faux.
Ce qu'il dit est vrai lorsque le pédophile ne passe pas à l'acte : son état n'est pas criminel mais maladif puisqu'il ne commet aucun crime.
Ce qu'il dit est faux lorsque le pédophile passe à l'acte : son état est maladif ET criminel puisqu'il commet un crime.