Alors là, bravo, quel courage ! Vous connaissez l'affaire, des écoutes téléphoniques, un deal entre les géants de l’Internet (Google, Facebook, Apple...) et l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), l'ex-employé de la CIA, qui a révélé l'affaire de Hong Kong…a décider de parler à visage découvert.
Espionnage aux Etats-Unis : «J’avais le pouvoir d’écouter n’importe qui»
Réfugié à Hongkong, l'Américain Edward Snowden, la source qui a fait fuiter des informations sur le programme de surveillance des communications, est sorti de l'ombre face à une caméra du «Guardian».
«La NSA cible les communications de tout le monde», dénonce Edward Snowden dans la vidéo. «Moi, derrière mon bureau, j’avais le pouvoir d’écouter n’importe qui, depuis vous-même ou votre comptable jusqu’à un juge fédéral ou même le Président. (...) Même si vous ne faites rien de mal, vous êtes surveillé et enregistré, et la capacité de stockage de ces systèmes augmente chaque année.»
Pourquoi a-t-il pris la décision de parler, de sacrifier sa vie confortable et entourée à Hawaii ? Snowden répond que «le public a droit à une explication de la part des personnes qui sont à l’origine de ces pratiques extérieures aux règles démocratiques». «Je suis juste un type normal qui a vu chaque jour ce qu’il se passait (...) Ce n’est pas à nous de décider si ces programmes sont acceptables ou pas, c’est au public de le faire. (...) J’ai décidé de parler au grand jour pour garantir l’authenticité de cette histoire, pour dire : voilà la vérité, voilà ce qu’il se passe, à vous de décider si c’est ce que nous devons faire ou pas.»
Sur les risques qu’il encourt : «On ne prend par la décision d’aller contre l’une des plus puissantes agences du monde sans en comprendre les risques. Je vivrai avec cette peur le reste de ma vie. S’il veulent vous coincer, ils vous coincent le moment venu. (...) C'est une question de choix, qu'est-ce qui est le plus important pour vous ? Vous pouvez accepter de vivre une vie sans liberté mais confortable, c'est humain. Vous pouvez vous lever chaque matin, aller au travail, encaisser votre chèque en rétribution de votre travail qui, à son niveau, va à l’encontre de l’intérêt public, et aller vous coucher après avoir regardé la télé. Mais si vous réalisez que c’est ça le monde que vous avez contribué à créer, et que ça ira en empirant, vous vous rendez compte aussi que vous êtes prêts à accepter tous les risques, tant que le public est informé. (...) Ma plus grande peur, c'est que rien ne change.»
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metalux@effectivement, merci.