Deux articles en étroit rapport avec la question du topic :
1)
MISSION INVISIBLE
Le pire ennemi de l’internaute à la recherche d’anonymat est sans doute son smartphone - et par extension sa tablette -, petit espion de poche à lui tout seul. Equipé d’un système d’exploitation (OS) made in Apple, Microsoft ou Google, il enregistre potentiellement tout ce qui transite par lui (géolocalisation, messages entrants et sortants, recherches en ligne ou dans des applications…). Solidement cadenassés, les iPhone et Windows Phone sont à peu près irrécupérables.
Mais avec un peu de courage et de manipulations informatiques, on peut par contre nettoyer son smartphone Android en y installant un OS garanti sans mouchard, comme CyanogenMod, développé par des internautes soucieux de sécurité et d’anonymat. La meilleure solution reste toutefois d’adopter un téléphone sous licence libre, donc transparent, comme le tout nouveau Firefox OS.
(...)
Il est d’abord essentiel de pouvoir faire confiance à son navigateur - on fuira ceux de Google (Chrome), Microsoft (Internet Explorer) et Apple (Safari) pour leur préférer le libre et militant Firefox.
Après un petit diagnostic des traces que l’on sème en ligne grâce à l’extension Collusion, on habille son navigateur en super-héros de la vie privée : l’extension Disconnect débranche tous les trackers guettant l’internaute à chaque recoin du Web, NoScript interdit toute communication cachée entre le navigateur et des serveurs distants, et HTTPS Everywhere force les connexions chiffrées sur les sites où c’est possible.
Le site Prism-break.org offre une liste très complète des logiciels et services fiables à substituer à ceux des géants américains. On peut citer le libre OpenStreetMap pour la cartographie, Framapad pour le travail collaboratif sur un document, et Startpage pour le moteur de recherche, qui permet de conserver la pertinence des résultats de Google sans laisser aucune trace.
Il est en revanche quasi impossible de trouver un fournisseur d’adresse mail à la fois gratuit et digne de confiance (on guette la sortie de Heml.is, une messagerie sûre et jolie qui mijote dans les labos de Peter Sunde, cofondateur de The Pirate Bay). Galère aussi pour les réseaux sociaux : si Facebook est ce qui existe de pire en matière de vie privée (penser au passage à arrêter de se connecter à la moitié du Web avec ses identifiants Facebook, ça ne fait qu’empirer les choses), seul Diaspora offre une alternative correcte grâce à ses salons décentralisés. Mais ils sont un peu vides, et que vaut un réseau social si nos amis n’y sont pas ?
Article entier :
http://www.liberation.fr/medias/2013/08/04/mission-invisible_922768
2) «Le rapport risque-bénéfices est très flou pour les internautes»
Olivier Ertzscheid est enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’IUT de La Roche-sur-Yon, en Vendée. Il tient depuis de nombreuses années le blog Affordance.info et vient de publier Qu’est-ce que l’identité numérique ? chez OpenEdition Press.
- Les révélations sur le système Prism utilisé par la NSA ne semblent pas avoir provoqué un exode massif des utilisateurs des services mis en cause (Google, Facebook, Apple, Microsoft, etc.). N’est-ce pas surprenant ?
- On n’observe pas d’exode, mais il y a un léger effet de balancier.
Un moteur de recherche comme Duckduckgo, très respectueux de la vie privée, voit sa fréquentation grimper en flèche avec ce genre de scandales. Mais ce ne sont pas des mouvements pérennes. Les internautes ont tendance à revenir à des solutions plus classiques une fois l’affaire passée au second plan.
Article entier :
http://www.liberation.fr/medias/2013/08/04/le-rapport-risque-benefices-est-tres-flou-pour-les-internautes_922777