La reproduction n'implique pas le croisement de deux ADN, seule la sexualité l'implique. Et oui, par principe, pas de reproduction, pas d'évolution darwinienne. Celle-ci n'est justement rien d'autre qu'une sélection par reproduction différentielle.
Pour le reste, il me semble (et avec tout le respect), que tu confonds "adaptation" et "acclimatation" comme je l'ai dit plus haut. Dire que l'adaptation ne peut passer que par la sélection naturelle, et donc la reproduction ne fait pas de l'ADN l'unique cause du phénotype, bien au contraire : tous les mécanismes d'acclimatation (on parle aussi --plutôt en fait-- de plasticité phénotypique) sont des mécanismes qui, d'une manière ou d'une autre, sont issus d'un processus évolutif. Dire que les individus répondent à l'environnement, ce n'est pas dire qu'ils s'adaptent (au sens biologique du terme, et j'ai toujours trouvé le terme ambigu, on est d'accord là dessus), mais simplement qu'ils expriment un phénotype qui dépend de l'environnement (plasticité phénotypique).
Le débat sur l'inné et l'acquis est, à mon humble avis, un peu trop monté en mayonnaise. Dans tout phénotype, il y a à la fois une influence du génome et une influence de l'environnement. Pour info, en biologie, il existe un paramètre pour mesurer l'influence de ces deux facteurs dans une population, c'est
l'héritabilité.
D'ailleurs, à tout prendre, considérer l'inné comme un déterminisme absolu et l'opposer à l'acquis ne me semble pas si facile : si l'acquis, c'est l'action de l'environnement, le raisonnement est tout aussi déterministe. L'ADN n'est pas plus "cause" d'un phénotype que tout le reste...