Sopo les Râ a écritPrécisément. C'est parce que tu considère déjà l'UE comme illégitime que tu vas boycotter, et non l'inverse.
Oui. Il s'agit d'une affirmation politique. D'une réaffirmation pour être plus exact. Est-ce si inutile que ça d'appeler à réaffirmer une position politique ?
Sopo les Râ a écritside a écrit
Pour autant il s'agit d'une action politique valable. Il s'agit de démontrer la réalité d'un discrédit déjà effectif socialement mais toujours nié politiquement. Quel est donc le moyen que nous avons à disposition ? Le boycott.
Il s'agit de montrer aux peuples européens que nous sommes tous ok avec l'illégitimité de l'U.E. Qu'on soit au clair la-dessus, que les plus nombreux sont ceux qui porte le discrédit sur cette institution et pas le contraire.
Le démontrer au peuple ?
De le démontrer aux dirigeants et de le montrer aux peuples.
Je pense que nous sommes plus nombreux aujourd'hui qu'il y a dix ans à se soulever contre l'institution U.E. Il s'agit de pouvoir s'en assurer.
Sopo les Râ a écritMais les gens en sont déjà conscients, que l'UE est illégitime
Je pense que c'est effectivement le cas. Tu ne peux l'affirmer comme ça (l'eau a coulé sous les ponts depuis l'arnaque de Lisbonne), il faut un acte politique fort et lisible : une abstention massive plus prononcée qu'une abstention de "pêcheurs à la ligne", plus qu'un traditionnel 60%, il faut au minimum 80% d'abstention pour obtenir un signe lisible de refus de l'U.E qui peut avoir un impact politique fort et utilisable.
Sopo les Râ a écritou plutôt, ils l'ont déjà décidé.
Non. Pour décider politiquement une chose il en faut l'expression politique.
Sopo les Râ a écritUn peuple ne considère pas une institution comme illégitime parce qu'il l'a boycottée, c'est l'inverse.
Le boycott est l'expression d'une opinion.
Sopo les Râ a écritDe plus, un boycoot réussi, un boycott mobilisateur, c'est un boycott prêt à aller plus loin.
Oui.
Sopo les Râ a écritC'est un boycott susceptible provoquer une crise institutionnelle.
Oui. Considères-tu qu'une abstention massive aux prochaines élections européennes est en mesure de provoquer une crise institutionnelle ?
Sopo les Râ a écritOr on ne peut pas provoquer une crise institutionnelle dans l'UE, pas sans contrôler d'abord les institutions nationales.
Pas d'accord. Du tout. Le contrôle des institutions nationales est la conséquence d'une crise d'une institution supra-nationale censée régir les nations. Pas l'inverse.
Pour pouvoir agir sur la nation et l'état, faut-il encore être souverain. Ce qui n'est pas le cas tant que le pouvoir de l'U.E s'impose. Il s'agit de restaurer la souveraineté nationale et populaire, rien de plus, rien de moins. Et pour faire ça l'unique solution est la sortie de l'U.E, et avant cela faut-il encore être en mesure d'affirmer que les peuples d'Europe rejette positivement l'institution U.E.
Sopo les Râ a écritLà quel sera le résultat, le résultat concret ?
Le résultat concret d'une abstention massive sera l'affirmation renouvelée du rejet de l'U.E.
Sopo les Râ a écritVous allez passer par le filtre des médias, et votre boycott sera noyé dans l'abstention, comme disait une dame dans ton meeting.
Pas si c'est trop gros. Les médias aussi puissant soient-ils n'ont pas des capacités illimités pour couvrir la réalité de leurs mensonges.
Et de toutes façons, les médias ne sont pas suivit par les peuples aussi facilement que tu le sous-entend. Ils ne sont que des palliatifs pour le maintien de l'oppression de la bureaucratie de l'U.E qui pratique la méthode coué à travers
ses médias.
Sopo les Râ a écritMais surtout, que va-t-il rester de la soirée électorale ? Le taux d'abstention ? Non, celui-là sera vite oublié.
Tu prophétises la victoire de l'institution U.E avant même d'imaginer pouvoir la faire vaciller. Comment pourrais-tu avoir tort au final ?
Évidemment que si on reste dans de tels biais politique le taux d'abstention sera vite oublié, notamment parce que si on part d'un tel présupposé (tout à fait fondé, je comprends bien, il s'agit de lutter contre ça, de renverser la situation, de la subvertir), le taux d'abstention ne pourra atteindre la masse critique nécessaire pour ne pas être vite oublié.
Sopo les Râ a écritCe qui va rester, ce qui sera répété par les médias et par les politiques, ce qui marquera les gens,
Idem. De plus ici tu donnes à mon avis trop d'importance à la puissance médiatique. Si jamais cela est vrai, si jamais tu as raison, alors nul n'est besoin d'agir de quelques manières que ce soit contre l'institution U.E, elle a gagné d'avance parce que ses auxiliaires médiatiques sauront détourner l'attention des peuples de telle manière que l'U.E ne sera jamais en position délicate. Et son autorité de s'affirmer une fois de plus.
J'ai dis que l'espoir faisait vivre.
Sopo les Râ a écritce sont les scores respectifs des uns et des autres. Ce sera « le FN est le premier parti de France » ou « le FdG a fait moins de 10% », voilà le genre « d'enseignements » qui seront tirés de ce scrutin.
Ca sera ça si jamais on reste dans des optiques classique de scrutin. Pour moi, c'est ce qui se passera si les électeurs de gauche sincères suivent leurs partis dans des élections au sein d'une institution qui contrevient à toutes idées de gauche et qui est de fait déjà illégitime sans qu'on est aucun moyen autorisé pour l'affirmer de nouveau.
Non seulement le GUE n'atteindra pas le niveau nécessaire pour s'imposer au parlement, mais de plus il est dévoyé au libéralisme des sociaux-démocrates sur lesquels il devra s'appuyer fatalement pour ne serait-ce qu'obtenir le ralentissement de l’inéluctable politique ultra-capitaliste des néo-libéraux. Si encore le parlement européen était un parlement digne de ce nom, avec les pouvoirs qui sont théoriquement dévolus à une chambre parlementaire dans un état de droit. Mais on est bien en deçà d'une telle situation.
Sopo les Râ a écritLes médias font du storytelling. Les politiques font du storytelling. Il y a trois élections intermédiaires prévues durant ce quinquennat. C'est à dire, plus que deux avant la seule élection qui compte vraiment : la présidentielle. Et puis on repartira pour un tour.
L'U.E a donc déjà gagné. Je ne suis pas d'accord pour n'accorder qu'aux seuls présidentielles une importance politique. Les législatives et les européennes sont des élections bien largement plus importantes que le misérable spectacle des présidentielles. Si les présidentielles sont les seules élections d'importance, le seul poste important est celui de la présidence. Alors nous sommes clairement et radicalement sorti du principe de la démocratie et nous ne vivons même plus dans une aristocratie, dans une oligarchie éclairée mais dans une tyrannie, éclairée ou pas.
Là, tu me sorts les arguments de la classe politique déliquescente aux sujets des élections. Ca n'est plus seulement les élections seules qui peuvent être gage de démocratie, qui ont une importance (toute autre forme d'engagement politique n'ayant par conséquent aucune importance) mais l'unique élection présidentielle. C'est exactement ce que souhaitent te voir dire et penser les élites politiques. Ce sont eux qui ont arrangé la République pour que tu viennes de toi-même à cette conclusion. Soit tu prends parti pour leurs réalisations (comme par exemple l'U.E) soit tu t'opposes à ces dernières et alors tu ne prends pas pour argent comptant la réalité politique qu'ils ont eux-même institué.
Je ne prend pas pour argent comptant les réalisations institutionnelles des élites politiques au pouvoir, quant bien même elles sont la réalité concrète du moment. Je souhaite le changement comme dirais l'autre. A commencer par la sortie de l'U.E, préalable politique indispensable pour des réalisations souveraines de mon état représentant de ma nation.
Sopo les Râ a écritTu as déjà convenu que sortir de l'UE, c'est en France que ça se décidera.
Non. Ca, ça n'est qu'un simple souhait. Pour que ça soit possible il faut affaiblir l'autorité de l'U.E. Genre à un point tel que même un parti socio-libéral pro-U.E ne pourrait mettre de côté une telle idée, ne pourrait continuer sa propagande (le plus souvent de très mauvaise qualité) pro-U.E avec autant de désinvolture.
Sopo les Râ a écritLa question est : comment amener au pouvoir en France une majorité prête à franchir le pas ?
En affaiblissant l'autorité de l'U.E. En démontrant que les peuples d'Europe ne veulent plus de l'U.E par l’entremise d'une abstention massive à une élection fondamentale de cette institution.
Sopo les Râ a écritJe ne pense pas que ce soit en gâchant ce scrutin.
Le boycott de ces élections n'est en aucun cas un gâchis. C'est au contraire le moyen le plus utile de faire entendre une voix alternative au discours dominant pro-U.E.
C'est surtout, pour les hommes de gauche radicale, un moyen de montrer aux peuples d'Europe que la sortie de l'U.E par la porte de gauche est une réalité politique concrète, que des hommes, des organisations militantes et des partis politiques de gauche ont cet objectif. Et ne pas laisser les néo-fascistes et les partis d'extrême-droite être les seuls à tenir ce discours, ce qui est pour certains de ces derniers un mensonge éhonté.
Ce qui est au moins le cas du F.N qui n'a en aucun cas de velléité de sortie de l'U.E, qui ne tient ce discours que dans le seul but de maintenir l'U.E en place par l'entremise d'une diabolisation outrancière de son propre parti et donc de ses prétendues idées à ce sujet et en accédant jours après jours à une certaine crédibilité politique sur d'autres points, eux parfaitement fondamentaux pour un tel parti, genre, la xénophobie d'Etat, afin que ces mêmes idées soient autorisées et appliquées par des partis "classiques".
De fait vouloir sortir de l'U.E revient à être pro-F.N grâce à la magie de la manipulation médiatique à laquelle tu accordes tout crédit quand aux interprétations d'un résultat de scrutin mais dont tu refuses l'interprétation de ce qu'est vouloir sortir de l'U.E.
Les médias occidentaux, et notamment français, mentent et manipulent à tour de bras en toutes occasions. Leurs points de vue n'ont que très peu d'intérêts.
Sopo les Râ a écritLe boycott est sans aucun doute le choix le plus « intègre » philosophiquement, mais il manque totalement de réalisme.
Explique moi donc en quoi l'alternative qui consiste à donner son bulletin pour un parti qui cherche à "changer d'Europe" est plus réaliste ? Que reste-t-il comme bulletin de gauche pour non pas "changer d'Europe" mais sortir de l'U.E ?
"Changer d'Europe" c'est de la bouillie intellectuelle. Les fondements même de cette institution sont conçus pour qu'il ne puisse pas se produire de telle chose. L'expérience historique nous à même démontré que si d'aventure une brèche politique s'ouvre pour obtenir l'ombre d'un début de commencement d'une telle réalisation, les technocrates de l'U.E s'assoient allègrement dessus sans aucune contestation possible. Les partis prônant le changement d'Europe se retrouvant devant le fait accompli à cause de leur impuissance instituée.
De plus soit assuré qu'une telle erreur politique, qui consiste à demander aux peuples leurs avis quant à l'orientation politique de l'U.E, ne se représentera pas.
De fait parler de l'Europe alors qu'on ne discute que de l'institution U.E est une manipulation sur le sentiment d'appartenance à une fraternité européenne, de laquelle découle notamment le mensonge de la paix de l'U.E.
Que reste-t-il ?
Les élections au parlement européens. Le seul scrutin utilisable car l'unique scrutin. Comment on utilise un tel scrutin pour réaffirmer un non à l'U.E ?
Si on est réaliste, il ne reste que le boycott actif de ce dernier. Utiliser ce moment politique pour appuyer l'option politique de la sortie de l'U.E dans une optique de gauche. C'est ça ou s'abandonner aux illusions d'une autre Europe dans le cadre de l'U.E. Or une autre Europe, c'est fatalement hors du cadre de l'U.E.