alius a écriten même temps, si on parle d'économie. on est en plein dans la recherche du progrès technique !
la destruction créatrice de Schumpeter pour générer de la croissance... tout ça tout ça, parce qu' a un moment jouer simplement avec les facteurs de production ça sert à plus à rien, surtout dans un monde ou les ressources naturelle n'ont pas un bel avenir. Alors on vend des services.
Absolument. On est bel et bien avec une nouvelle économie qui est en passe de supplanter l’économie industrielle de productions de biens marchands. Mais il s'agit pour autant d'une économie
industrielle de production de biens de services.
Et les facteurs de productions reste tout à fait opérants. Parce que jusqu'à preuve du contraire les services ne tombent pas du ciel et sont produits avec des outils de productions et les supports de ces services sont des biens matériels. Ce qui est en train de se passer c'est que la valeur du bien matériel s'effondre face à celle du service, il y a un transfert de plus-value entre les biens matériels et les biens "immatériels", les guillemets sont de rigueur car l'immatérialité supposée des services est un leurre. Internet par exemple est tout à fait matériel et concret, la mise en place du réseau nécessite de déployer des forces productives de bien matériels gigantesques, pharaonesques.
A terme le support de la plus haute valeur sera notre cerveau, et en système capitaliste ce qui a la plus haute valeur ne peut que se payer en monnaie sonnante et trébuchante, s'échanger.
Après tu as raison de soulever que niveau matière première on court à la catastrophe. La réponse de la nouvelle économie consiste à produire plus de valeur avec moins de matière. Il s'agit bel et bien d'un transfert de plus-value du bien matériel vers l'information.
Ca ne fonctionne que parce que les producteurs de biens, ceux qui servent de support à l’information, sont des esclaves, de même ceux qui extraient les matières premières. Le but est de réduire les coûts de production des biens matériels à leur portion la plus faible possible, le salaire passe par-dessus bord.
Les producteurs qui auront un bon salaire, seront les producteurs de savoirs, de communications et d'informations (bien entendu uniquement dans le cadre de l'entreprise privée). Et là il y aura toujours une certaine stratification des salaires, elle est déjà en place mais pas forcément hyper-visible. Mais entre celui qui invente un concept qui permet de déployer des dizaines de services et le péquin qui maintient un réseau il y a aura des écarts encore plus importants qu'avant. On aura toujours des classes de travailleurs. Le lumpen qui fabrique des objets, les prolétaires de l’information qui maintiennent et installent le support de ce qui a de la valeur : l'information, et les producteur de la valeur : l'information.
Quand on achètera des vêtements intelligents ce qui fera le prix ne sera ni le tissu, ni les composants électroniques, mais la quantité d’informations que peut charrier le vêtement, les services qui y sont associés. Genre le nouveau t-shirt de la mort (de chez Androïd Wear) qui permet d'analyser plus finement ma transpiration et envoyer à mon smartphone (Androïd bien entendu) des recommandations de repas pour rééquilibrer mon taux de sel parce que ça va pas ce matin et tout ce genre de conneries qui maintiendront de fait mon esprit sous pression, pression que je serais avisé de gérer par l'usage de psychotropes tel que me le recommande mon smartphone qui a détecté dans ma voix une "légère vibration de fatigue".
Bien entendu la classe des consommateurs sera largement réduite, elle ne concernera plus que la classe des producteurs d'informations dont tous les prolétaires qui maintiennent le système d'informations rêveront de devenir.
Pouvoir se payer des implants technologiques, s'offrir de la sélection génétique pour ses futurs gamins etc ... Enfin voilà quoi. Pour moi, le cyberpunk avait et a raison, Huxley avait raison.
En ce qui concerne le problème des matières premières il y a un autre point en plus. S'il y a bien une matière qui ne peut nous faire défaut si on est pas trop mauvais, c'est le vivant. L'avantage du vivant c'est qu'il se reproduit, si le vivant pouvait être le support de l'information plutôt que le cuivre ou le carbone, ça serait le paradis. C'est sans compter que le vivant pour se reproduire a besoin de substance d'où puiser son énergie de reproduction et que le bilan est pas top top. Mais bon, faut pas trop en demander.
Et par là-dessus moi je n'aborde ici que l'alliance de l'économie et de la cybernétique.
Gilles Châtelet parle de la triple alliance du politique, de l'économie et de la cybernétique.
Et c'est absolument évident qu'une telle évolution au sein de la cybernétique, les NBIC et la convergence des technologies de l'esprit, intéressent au plus haut point les hommes politiques, qui ne sont de ce point de vue rien de plus que des industriels comme les autres. L'industrie de la politique est totalement similaire à l'industrie de l'information, le point de rencontre étant les médias.
Oh et puis ça intéresse aussi beaucoup l'armée, qui jusqu'à maintenant est toujours tributaire d'un certains ordre politique (à moins que ça soit l'inverse).
alius a écritAu nom du progrès voilà vers quoi on va (?)
Tout à fait.
/Nostradamus off
ignace72 a écritLe marché s'en fou de ce qu'on a dans le crâne,
Oh que non !
ignace72 a écritce qu'il veux, c'est qu'on croit avoir besoin de leurs saloperies.
Et comment il fait ça à ton avis ??
Nan parce que j'ai tout de même l'impression qu'il y arrive pas mal du tout ... malgré des obstacles qu'il a bien l'intention de surpasser.
ignace72 a écritMoi, je m'en fou :
Pas de voiture ni de carte bleue, chéquier, téléphone portable, je bosse même pas c'est dire.
Le travail, y en a déjà pas beaucoup, je laisse ça à ceux qui aime ça.
« Heureux les pauvres (tous les pauvres, on va pas faire la fine bouche), le royaume des cieux est à eux »