Elzen a écritWacken a écritc'est parce que OSX reste un système très stable et fiable.
Je restreindrais la portée de cette affirmation.
D'une part, le fait qu'il ne soit fourni que sur des configurations matérielles bien précise y est pour beaucoup : une grande partie des problèmes rencontrés sous les autres systèmes vient de soucis de pilotes matériels, dûs au fait que ces systèmes doivent gérer énormément plus de matériels différents, souvent (pour les systèmes libres) sans beaucoup d'aide de la part des constructeurs. À partir du moment où le système et le matériel sont maintenus par la même entité et où l'utilisateur ne bricole pas matériellement sa machine, pas mal de problèmes sont dores et déjà réglés.
D'autre part, les utilisateurs de Mac OS X sont (beaucoup plus que ceux des autres systèmes) incités à ne surtout pas sortir des sentiers battus, à se servir de leur ordinateur exactement de la façon dont les concepteurs ont voulus qu'ils s'en servent ; et ont une plus forte tendance à obéir à cette injonction. Or, parmi les problèmes non-liés au matériel que rencontrent les autres systèmes, un grand nombre sont dus au fait que l'utilisateur est « sorti des clous » (installations ne provenant pas des dépôts officiels, notamment). D'où la célèbre expression selon laquelle « le problème réside entre la chaise et le clavier ».
Mac OS X est effectivement un système d'assez bonne facture ; mais sa fiabilité provient aussi, pour une très grande partie, de conditions extérieures très favorables.
Je ne nie pas cette situation, mais la conclusion est la même : si tu suis les rails posés par Apple, il est peu probable que tu aies des problèmes d'instabilité avec ton OS. Beaucoup d'utilisateurs s'en contentent, et ils ont raison si ces rails leurs conviennent.
Elzen a écritWacken a écritDans le montage vidéo ou le traitement photo, les équivalents libres sont à des années lumières des logiciels professionnels payants.
Autant, j'admets ça volontiers pour le montage vidéo ; autant, pour le traitement photo, je ne parlerais pas d'« années lumières », loin de là. Il y a quelques retards manifestes (j'ai évoqué un point en particulier dans mon message précédent) ; mais pour l'essentiel, la différence entre les logiciels libres et privatifs (gratuit ou payant est hors-sujet ; et certains logiciels libres sont tout à fait adaptés aux, si ce n'est développés spécifiquement pour les, usages professionnels) vient du fait que, les interfaces étant souvent radicalement différentes, les habitués de l'un ne retrouvent pas les fonctionnalités qu'ils cherchent dans l'autre, alors que ces fonctionnalités sont pourtant présentes.
C'est dommage, je ne retrouve plus l'article de Cyrille Borne au sujet du format RAW (il le mentionne
ici, mais le lien est mort). Si mes souvenirs sont bons, la conclusion était qu'il n'existe (n'existait ?) pas sous Linux un soft libre capable de décoder rapidement les fichiers RAW produits par les appareils photos, même si les spécifications étaient connues. Il mentionnait un temps de décodage de plusieurs minutes par cliché avec les softs libres dispos, contre quelques secondes pour les softs commerciaux (dont la suite Adobe). Ca ne représente pas grand chose si on a quelques photos à traiter, mais si on parle de centaines de clichés par session photo, l'utilisation d'une solution libre n'est pas envisageable. Ce n'est qu'un exemple, mais ça montre déjà que dans la chaine de production, tous les maillons ne valent pas les softs proprios dans ce domaine. Et si un maillon est foireux, c'est toute la chaine qui en subit les conséquences. Concernant le support du CMNJ sous Gimp, on en parle depuis... au moins 2005-2006, à l'époque où j'ai découvert Linux. Le support était soit-diant "en cours de développement". En 2014, on attend toujours. C'est un autre exemple de point noir dans la chaine de production : si le professionnel ne peut pas sortir son fichier final en CMNJ, aucune raison d'utiliser Gimp.
Au sujet des interfaces nouvelles, c'est partiellement vrai. Si je prends l'exemple de la
suite Adobe (exemple repris par une discussion que j'ai eue avec un graphiste), l'intérêt est que c'est suite cohérente : tu importes tes photos RAW dans Lightroom, tu fais des modifs basiques (luminosité, contrastes), puis si tu veux aller plus loin tu ouvres dans Photoshop, voire dans Illustrator si tu veux ajouter du dessin vectoriel, et tu conclus dans InDesign pour intégrer tout ça dans une publication. Tu utilises une suite cohérente, tu importes sans problème la sortie d'un maillon de la chaine dans le maillon suivant. Les maillons sont même
interconnectés entre eux (exemple du lien : tu synchronises le fichier Illustrator avec tes modifs dans Photoshop, de sorte qu'une modif dans Photoshop est prise en compte en temps réel dans Illustrator). Et en plus l'interface suit la même logique tout au long du processus.
Essaie de faire la même chose en version libre, c'est la croix et la bannière : tu galères avec un premier soft pour traiter tes photos RAW en masse et faire un premier tri (quel logiciel libre permet de le faire d'ailleurs ?), puis tu importes ça dans Gimp qui a une logique de fonctionnement totalement différente, tu dois utiliser Inkscape (qui n'a plus bougé depuis
bientôt 2 ans) pour ajouter du vectoriel, en croisant les doigts pour que le module d'import du XCF fonctionne correctement. Et finalement tu importes dans Scribus,
qui ne supporte de toutes façons pas le XCF, donc tu dois passer par le PNG ou le JPG. Youpiiii... Imagine que tu remarques sur le résultat final un détail à modifier sur la photo de base, tu es bon pour reprendre tout le processus. Avec en plus l'obligation d'utiliser 3 ou 4 logiciels différents, chacun avec une interface qui lui est propre.
Je suis conscient que l'habitude de l'interface fait beaucoup dans le choix de l'utilisateur, mais là on parle d'une interface cohérente avec la suite Adobe contre 4 interfaces totalement différentes pour les logiciels libres pas nativement compatibles. La courbe d'apprentissage me parait bien meilleure chez Adobe que dans le libre, ainsi que l'efficacité d'une personne maitrisant les 2 chaines...
Elzen a écritWacken a écritest souvent un investissement intéressant sur le long terme
À condition que le logiciel en question survive sur le long terme. Confer notamment les soucis posés par les formats de fichiers, conduisant à ce qu'il ne soit pas anecdotique qu'un document enregistré par une version donnée d'un logiciel privatif soit plus aisément lisible par un logiciel libre ayant la même fonction que par une autre version du même logiciel privatif.
Ca c'est la théorie, l'exemple du célèbre "format privateur" qui ne sera plus supporté un jour car l'éditeur du "logiciel privateur" aura mis la clé sous la porte. Sauf que les exemples concrets, ils se comptent sur les doigts d'une main. Si dans 5 ans Adobe met la clé sous la porte (on peut rêver) et ton fichier PSD devient illisible, tu fais quoi ? Rien ! Si dans 5 ans Gimp met la clé sous la porte, tu vas faire quoi avec ton fichier XCF si une bonne âme ne se dévoue pas pour fournir un soft qui le prendra en charge ? Pas grand chose de plus... Les formats comme le PSD ou le XCF, tout comme le DOC, XLS, PPT, ODP ou que sais-je, ce sont des formats de travail. Pas des formats de stockage à long terme. Si tu veux être sûr de pouvoir accéder à tes informations dans 5, 10 ou 20 ans (ce qui est déjà rare, à mon avis), tu fais une copie dans un fichier texte, tu exportes en PDF, PNG, JPG ou TIFF, tu l'imprimes et tu le plastifie...
Un exemple souvent donné est l'utilisation de Word contre LaTeX pour l'édition de document. Dans 10 ans, rien ne m'assure que Microsoft supporte encore mon vieux document DOC. Mais dans 10 ans, qui m'assure que mon beau document LaTeX va encore se compiler comme aujourd'hui ? Que les packages ésotériques utilisés pour configurer la mise en page sont encore supportés ? Rien non plus... Au pire, avec le .tex, j'ai encore accès à l'information au format texte. C'est pas terrible, mais l'essentiel est là. Pour le .doc, j'ai plus rien... Sauf si j'ai été malin et que je l'ai exporté en PDF (voire une copie en RTF).
Avec un minimum de jugeotte, on peut très bien s'assurer de l'accessibilité de l'information dans plusieurs décennies. C'est un risque connu de longue date sur les formats privateurs, à l'utilisateur d'y faire attention.
Elzen a écritWacken a écritQuant aux professionnels, la question ne se pose même pas : si tu passes ta journée dans un logiciel d'édition photo et qu'un logiciel payant te permet de gagner 2 à 3 fois plus de temps dans ton travail, le calcul est vite fait.
La question se pose surtout d'autant moins que les gens sont généralement plus habitués à utiliser les logiciels privatifs, soit qu'ils les aient achetés par eux-mêmes, soit (cas plus fréquent, et pour lequel cet effet a été prouvé) qu'ils les aient récupéré illégalement : ce n'est pas tant que les logiciels privatifs soient plus efficaces par eux-mêmes, que le fait que l'habitude est pour énormément dans l'efficacité ; et il semble souvent plus rentable pour les entreprises de payer des licences que des formations.
Si le logiciel libre apporte un vrai plus pour le travail quotidien, la formation est un investissement à long terme. Si ce n'est pas le cas, le calcul est simple : une formation professionnelle, ça tourne autour de 400-800 € par personne et par jour. A comparer au prix d'une licence et à la durée moyenne du "turn-over" (durée moyenne avant qu'un employé ne démissionne).
Elzen a écritWacken a écritle pragmatisme est un élément important dans le choix de l'équipement.
Sans vouloir te vexer, je suis loin d'être convaincu que « pragmatisme » soit le terme qui convient le mieux pour décrire ce que tu disais dans le reste de ce message.
Question de point de vue. Le choix d'un logiciel ne se résume pas au coût de sa licence, surtout à l'heure où le temps a beaucoup plus de valeur que l'argent.