Pour – tenter de – reprendre calmement sur le sujet de base, à savoir la désignation par Stallman en tant que malware,
Rufus T. Firefly a écritTu as sans doute remarqué le titre du sujet " Windows et Mac OS X sont des malwares, selon Richard Stallman"...
Et le premier posteur s'est mis à parler des rapports de Stallman avec ubuntu, sans doute histoire de fixer l'orientation de la suite en discréditant implicitement Stallman d'emblée...
Je nie évidemment ce « sans doute ». L'objectif était de compléter l'information apportée par l'article, et au passage, de ramener la discussion davantage en lien avec ce sujet.
Il se trouve que, dans ses conférences, Stallman déclare « Windows est un malware, Mac OS est un malware, Ubuntu est un malware ».
On peut, bien sûr, être d'accord ou pas avec cet avis, qui
a minima mériterait sans doute davantage d'explications (et notons qu'un argumentaire à ce sujet doit porter sur le système lui-même, et non sur les conditions hypothétiques ou futures de l'entité que le maintien, sauf à avoir une définition de “malware” très particulière et qu'il conviendrait d'expliciter).
On peut aussi s'interroger, par exemple, sur les raisons faisant que l'article sus-mentionné ait omis l'un des trois systèmes.
Comme on peut aussi considérer que la mention d'Ubuntu soit inutile en l'espèce et en rester aux deux systèmes mentionnés dans l'article (avoir tous les faits à disposition n'a jamais obligé à devoir tous les prendre en compte).
En revanche, si on pouvait éviter de faire ce procès d'intention qui consiste à dire qu'il faudrait avoir une idée derrière la tête pour préciser quelque chose, ça aiderait 🙂
Nairwolf a écritPersonnellement, je suis plutôt d'accord avec Stallman. La question, c'est comment on fait pour faire changer les gens, et leur perceptions de ces deux mastodontes ?
Effectivement 🙂
Nairwolf a écritPour la question d'Ubuntu, je suis aussi d'accord avec lui, ce n'est pas 100% libre car il y a, semble-t-il, (ce n'est pas moi qui ait vérifié), des micro-logiciels binaires pour contrôler le matériel. Mais, la principale opposition qu'il semble faire à Ubuntu, c'est surtout la philosophie et la tolérance de ce système par rapport aux logiciels propriétaires. En somme, un OS qui se veut libre ne devrait pas faire de la publicité en disant "voyez comme c'est facile d'installer les logiciels privateurs les plus populaires".
Deux points ici.
En premier lieu, je suis d'accord avec le problème de cohérence qu'il y a à revendiquer la facilité d'utiliser du logiciel non-libre quand on se veut soi-même pour le libre. Néanmoins, il me semble tout autant problématique, toujours à ce strict niveau de cohérence, de renier à un système le droit d'être considéré comme libre pour cette raison.
Libre a, normalement, une définition précise, en quatre points. Aucun de ces quatre points n'est renié par le fait d'accepter la présence d'un dépôt non-libre. Dans le cas d'Ubuntu, il y a effectivement la présence de pilotes intégrés par défaut, qui fait qu'en pratique, tout n'est pas libre. Dans d'autres cas, comme celui de Debian, où l'ensemble du système est placé sous licences libres, il est problématique de dire que le système ne serait pour autant pas libre, en se référant pour cela à une autre acception de ce terme.
En second lieu, il me semble que le point qui prévaut, dans le choix par Stallman de ce qualificatif de « malware » envers Ubuntu, est la présence de la
lens shopping, laquelle se trouve être placée sous licence libre. Ce n'est donc pas forcément d'un problème de « libre ou pas » qu'il est question ici.