Nairwolf a écritPourquoi vous pensez que Torvalds serait un despote ? Il y a tout un tas d'entreprises qui developpe activement sur le noyau Linux (IBM, Google, Apple). Vous pensez aussi que Linus est entrain de lire tout les commits realises, et qu'il les accepte un par un ? Non, il y a certainement plusieurs personnes qui ont le droit de deposer des commits, et de les integrer dans la branche principale. Torvalds n'aurait vraiment pas le temps de faire ca tout seul. Je pense qu'il a une vue globale sur le noyau, mais qu'il ne connait pas toute les modifications, a la ligne de code pres, qui sont faites.
Dixit l'article en lien de mon post #1 « Je ne suis pas quelqu’un de gentil et je me fiche de vous. Je me soucie de la technologie et du noyau, c’est ce qui est important pour moi »
Nairwolf a écrit
Comme n'importe quel dirigeant, meme s'il est un technicien, des lors que le projet devient gros, tu ne peux pas tout suvire. Tu connais les orientations principales, puisque tu chapautes le projet, mais ce n'est plus toi individuellement qui va accepter les modifications.
Vous pensez que Zuckerberg ou Larry Page connaissent exactement toutes les lignes de code de leur bebe ? Je ne doute pas de leur competences techniques, mais il est aussi tres important que les leaders donnent des indications, des buts a atteindre.
Certes non ! Néanmoins, ce sont les chefs de projets, les décisions et orientations passent par eux. Après, c'est entendu, ils délèguent.
Nairwolf a écrit
Si Torvalds a peut etre un droit de decision final, il ne l'applique sans doute quasiment jamais (j'aimerai bien que l'on me montre quand l'a-t-il utilise si c'est le cas). J'ai entendu dire que parfois, des entreprises developpaient un driver, ou un module pour Linux. Sauf que cela n'etait pas fait de maniere tres propre. Par consequent, ce driver n'etait pas integre dans la version principale de Linux. Mais, l'entreprise qui developpait le driver avait toutefois le droit de conserver ses modifications et de s'en servir pour son usage commercial.
Oui.
Nairwolf a écrit
Je suis partisant du logiciel libre (et pas seulement open-source). Mais libre ne veut pas dire que ce soit forcement democratique. RMS n'a jamais prone cela. L'editeur d'un logiciel libre conserve toujours le droit d'ecrire ce qu'il veut dans son code (ce serait contraire a la liberte d'etre force d'accepter des choses que l'on ne veut pas). Ce qui est libre, et autorise, c'est de modifier le logiciel et d'en faire la distribution du logiciel modifie. Mais rien ne peut forcer quelqu'un a accepter du code qu'il refuse !
Effectivement, RMs compare simplement le logiciel libre à : Liberté, égalité et fraternité et que ce dernier n'exerce pas un pouvoir injuste sur autrui
Nairwolf a écrit
Debian a une organisation plus "democratique", mais pour etre elu, il faut avoir fait ses preuves. Cela reste de la meritocratie, mais est-ce un mal ? Ubuntu reste le bebe de Mark Shuttleworth. Mais une communaute peut se reunir autour d'une derive d'Ubuntu et prendre une direction differente. Rien ne l'interdit !
Très honnêtement, si vous voyez une différence entre la meritocratie et l'aristocratie, faîtes moi signe. Le propre de ces castes est de se croire supérieur aux autres, voir mépriser, l'un par la ligne de code et l'autre par l'argent. Mais au final, est-ce si différent ?
Nairwolf a écrit
Apres, certains disent "oui, mais pour soutenir un projet aussi gros, il faut des moyens, c'est pas a la porte de tout le monde". Bein oui, c'est de l'evidence meme. Torvalds, Shuttleworth, on peut considerer qu'ils sont despotes, mais ils ont su trouver des gens autour d'eux pour federer. Ils continuent a gouverner leur projet respectifs. Ils font du code libre, pour la majeure partie. Si de nombreuses entreprises trouvent leur compte avec Linux (meme si Linux a visiblement un droit de decision final), c'est que cela doit leur convenir ! La majeure partie du code reste libre, si la modif n'est pas accepte dans la branche principale, tu peux quand meme utiliser le code. C'est quand meme formidable ! Et si on appelle ca du despotisme...
Sophisme! Le chef du projet est-il aussi ouvert que le code qu'il est sensé superviser...? Est cela lui donne-t-il le droit de mépriser quand son programme atteint la renommé...?
Nairwolf a écrit
Et si cela ne convenait plus aux entreprises, elles fonderait un consortium d'entreprise pour se mettre d'accord sur une direction commune et travailler en commun.
Travailler ensemble, collaborer, cela amene parfois a des decisions ou l'on n'est pas entierement d'accord. Mais il faut apprendre a gerer cela 😉
Bah, l'Argent n'a pas d'odeur contrairement à l'éthique...! Vous n'allez pas me dire que les entreprises font travailler leur salariés pour leurs bien être...?