side a écritBien évidemment il est tout à fait possible de se comparer à un autrui qu'on dépréciera d'une manière ou d'une autre pour mieux apprécier ce qu'on est. Mais je ne suis pas convaincu que ça aide en quoique ce soit à s'éviter par ailleurs d'être insatisfait.
C'est exactement ce que j'ai fini moi-même par conclure après avoir avoir, un moment, joui du contraire :
jackpot a écritcar le plus souvent, je pense moins à tout ça, je n'arrive pas à me mettre à une autre place que la mienne et je me retrouve alors dans la catégorie des éternels insatisfaits toujours à la recherche de plus « d'accroissement d'être » comme auraient dit Spinoza ou Nietzsche, et dans la peau des hommes ordinaires pas très doués pour bien vivre au présent et plutôt tournés vers le futur avec le sac à dos de la mémoire du passé.
murph a écritD'autant qu'il faudrait déjà savoir s'il existe effectivement une "nature humaine" et le cas échéant ce que ça recouvre.
Disons que ça peut être un point de départ commode, un simple postulat, un concept bien pratique à partir duquel on pourra vérifier ensuite qu'il en découle en fait des milliards de possibilités autant que d'êtres vivants sur Terre, et donc que, dans l'absolu, il n'est pas très raisonnable de parler de « nature humaine » au singulier.
Ce qui nous ramène d'ailleurs au niveau de la bonne vieille dissertation philosophique (thèse, antithèse, synthèse) et à distinguer et opposer les notions « d'essence » à celle « d'existence »... « d' inné » face à « l'acquis ».... de « libre-arbitre » ou non... de « contingence » ou non etc etc...
En fait, parler de « nature humaine », c'est comme pour la question de « Dieu » : faut reconnaître qu'on a quand même besoin de ces bases au départ pour pouvoir éventuellement les déconstruire ensuite, sinon ça paraît difficile.
side a écritY-a-t-il une nature humaine ?
Y-a-t-il seulement un propre de la nature humaine ?
Au niveau de beaucoup de vérifications rationnelles faites « en aval » par l'observation, par l'analyse scientifique et la déduction philosophique etc... la réponse à toutes ces questions est probablement « non ».
Mais comme nous ne pouvons vérifier ce qui a pu être « en amont » (je pense par exemple à « l'homme des origines » essentiellement et naturellement « bon » au départ et encore non perverti par "la civilisation" comme se plaisait à l'imaginer Rousseau), alors soyons tout aussi rationnellement prudents...Toutefois, en dehors de tout ce que l'on peut légitimement concevoir qui ne rende pas très raisonnable cette comparaison, il me plaît quand même de supposer quelques traits communs naturels essentiels entre l'homme de Néandertal et l'homo numéricus d'aujourd'hui : par exemple, celui d'arriver sur Terre sans être vraiment bien « équipés » ce qui va les obliger à des tas d'apprentissages fastidieux (pour mieux survivre à l'époque de Néandertal et pour toujours mieux vivre à notre époque).
side a écritQue signifie « situation de permanente insatisfaction » ?
Est-ce dans la nature humaine ?
Est-ce propre à la nature humaine ?
En ce qui me concerne, dans
ce post je ne faisais que me rapporter à un credo perso (nuancé toutefois) fruit d'une expérience et d'un vécu qui ne sont que les miens. Je veux aussi dire par là, qu'en dehors des questions essentielles, on peut quand même se donner le droit de temps à autre de parler depuis
le point où on en est rendu et
d'où l'on voit comment les choses de ce point . Car quel est le bruit d'un arbre qui tombe là où personne ne l'entend ? En assimilant alors ce point à ce qui me paraissent être quelques « essentiels » qu'on a pu croiser et constater au cours de sa vie (eux-mêmes, il va de soi, produits de l'Histoire, de « l'existence », de l'évolution des choses etc...)