jackpot a écrit
side a écrit
jackpot a écritPour eux tout se tient, tout s'explique, tout est nécessaire...objectivement. Ils n'ont pas le moindre esprit de relativité des choses dans leur cerveau. Leur force c'est qu'ils semblent totalement imperméables au moindre doute et... à la moindre subjectivité, justement !
Oui, donc ils sont bien dans un subjectivisme radical.

.
Qu'est-ce que tu entends au juste par « subjectivisme » ?
Ça : subjectivisme
jackpot a écritEt de quel point de vue te places-tu ? Du tien (du mien) ou du leur ?
Du leur bien entendu. La question tiens plus de savoir qui ils sont que de savoir ce que moi j'en pense d'eux.

Mudochon, a écritSinon pour tous les autres cas, les sacrifices sont toujours stupides et motivés par des causes souvent peu glorieuses. Celui qui se sacrifie espère toujours plus ou moins consciemment qu'avec son acte il s’élèvera dans l'échelle des hommes, en devenant un héros, un sur-homme, un demi-Dieu, ira au paradis, etc...bref en réalité de la merde en barre car tous ces concepts ne reposent sur rien de concret ( si ce n'est le délire humain )
Il en va ainsi de tout idéal qui dépasse l'individu ?
Il en va ainsi des gens qui ont sacrifié leurs vies pour l'abolition de l’esclavagisme, ou de la ségrégation raciale ?
Mudochon a écritCelui qui se sacrifie espère toujours plus ou moins consciemment qu'avec son acte il s’élèvera dans l'échelle des hommes, en devenant un héros, un sur-homme, un demi-Dieu, ira au paradis, etc...bref en réalité de la merde en barre car tous ces concepts ne reposent sur rien de concret ( si ce n'est le délire humain )
Je pense que parfois c'est l'événement, les circonstances qui prennent le dessus. On ne choisit pas d'être un héros...ça ne se prémédite pas
Tout comme lui
Mudochon a écritIl y a bien évidemment le cas où l'on se jetterait sur un enfant dans la rue pour éviter qu'il ne se fasse écraser, en le poussant et en se sacrifiant pour le sauver.
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side a écritIl en va ainsi de tout idéal qui dépasse l'individu ?
Il en va ainsi des gens qui ont sacrifié leurs vies pour l'abolition de l’esclavagisme, ou de la ségrégation raciale ?
Oui, aussi.
On ne se sacrifie jamais par pur altruisme. on espère toujours recevoir quelque chose en retour. Chaque individu fonctionne d'abord avec l’égoïsme et non l'altruisme.
Et ce n'est pas forcément un mal car c'est un principe qui existe dans tout le monde vivant.
L'idéal est aussi une forme d'illusion d'ailleurs, comme Dieu/la religion car c'est un concept dont ne sait pas si il est réel ou construit totalement par le cerveau de l'homme.
Edit : je me demande même si, en faisant une synthèse historique, on ne découvrirait pas que les idéaux ont fait plus de morts dans l'histoire de l'humanité que bien des maladies graves. Bref l'enfer est pavé de bonnes intentions...
side a écrit
jackpot a écrit
side a écrit Oui, donc ils sont bien dans un subjectivisme radical.

.
Qu'est-ce que tu entends au juste par « subjectivisme » ?
Ça : subjectivisme
D'accord. Je pensais d'abord à cela aussi. Mais essayons de gratter un peu en cherchant à aller plus loin.
Définition et présentation des deux sortes de subjectivisme

Nous définissons le subjectivisme axiologique comme la doctrine qui affirme que la valeur n’appartient pas par elle-même aux choses (comme le prétend l’objectivisme), mais que c’est l’homme qui l’attribue aux choses.
A partir de cette définition commune, deux types de subjectivisme peuvent être –radicalement- distingués, selon la signification exacte que l’on donne au terme « attribuer », dans l’expression « l’homme attribue une valeur aux choses ».
Selon la première sorte de subjectivisme, il faut entendre par « attribuer » l’idée que la valeur, créée par l’homme, ou plutôt engendrée par son désir, demeure en lui, et ne constitue qu’une fiction, un simple concept qui ne concerne pas le monde réel.
« L’homme attribue une valeur aux choses » signifie alors simplement que l’homme projette sur le monde des valeurs que celui-ci n’a pas réellement, que ce ne sont des valeurs humaines, qui ne concernent que l’homme, qui n’ont de sens que pour lui.
(…)

Le deuxième type de subjectivisme lui est exactement contraire, et cela est quelque peu embarrassant de regrouper sous un même mot deux positions aussi éloignées. Cette deuxième position axiologique considère que l’homme attribue des valeurs au monde, mais qu’il ne se contente pas de les projeter, mais qu’il les crée réellement, c’est-à-dire que la valeur devient aussi réelle que la chose à laquelle elle est attribuée. L’homme crée la valeur, comme le sculpteur crée une statue ou le peintre un tableau ; mais du fait que cette valeur, bien que réelle, ou objective, ait été crée par l’homme, cela demeure un subjectivisme.
Nous nous proposons d’appeler « subjectivisme créateur » cette deuxième position axiologique, pour la différencier de la première, que nous appellerons « subjectivisme classique » (plutôt que « subjectivisme stérile », expression qui nous semble connotée trop négativement pour rendre justice à cette doctrine).
Source : http://www.axiologie.org/nihilisme-definition/valeur-subjective/proposition-9.html
side a écrit
jackpot a écritEt de quel point de vue te places-tu ? Du tien (du mien) ou du leur ?
Du leur bien entendu. La question tiens plus de savoir qui ils sont que de savoir ce que moi j'en pense d'eux.
En essayant de se mettre à leur place – je dis bien : « en essayant » parce qu'on ne peut pas s'y mettre complètement- les causes de leurs actions ne peuvent justement pas leur paraître subjectives sinon le doute les pénétrerait et je crois bien qu'ils renonceraient alors. Et si l'on prend en compte le deuxième sens possible du subjectivisme donné ci-dessus, la (les) cause(s) de leurs actions suffisent, à leurs yeux, pour créer les conditions objectives de leurs réalisations avec des buts objectifs à atteindre. (Même si, je te l'accorde, à leur niveau, on peut qualifier ce qu'ils font de subjectivisme parce que ce sont des hommes et que l'on peut aussi qualifier notre propre regard sur eux de subjectivisme parce que nous aussi nous sommes des hommes.)

C'est ce que je voulais dire plus haut quand je te répondais :
jackpot a écritPar ailleurs, rien n'est vraiment "subjectif" en eux : ce qui serait subjectif ce serait plutôt ton (ou mon) regard et ton (ou mon) appréciation sur le caractère de leur entreprise. Pour eux tout se tient, tout s'explique, tout est nécessaire...objectivement. Ils n'ont pas le moindre esprit de relativité des choses dans leur cerveau. Leur force c'est qu'ils semblent totalement imperméables au moindre doute et... à la moindre subjectivité, justement !
C'est cette forme de création d'un projet qu'ils vivent comme radicalement objective et irréductible qui nous pose tant problème et qui fait qu'on ressent un fossé entre eux et nous et qu'on les estime irrécupérables. Et c'est aussi ce qui rend le projet de leur éventuelle "déradicalisation" très très ardu... :/

Mudochon a écrit
jackpot a écritCe qui peut amener, par déduction, à se poser cette question à laquelle j'invite à réfléchir : au fait, aujourd'hui, pour quelle(s) cause(s) serait-on prêt à se sacrifier ? En sacrifiant quoi, au juste ? Et dans quel(s) but(s) au fond ?
La réponse est simple : aucune cause ne peut justifier un sacrifice.

Il y a bien évidemment le cas où l'on se jetterait sur un enfant dans la rue pour éviter qu'il ne se fasse écraser, en le poussant et en se sacrifiant pour le sauver. Des trucs qu'on voit dans les films quoi 😛
Mais dans ce cas il s'agit plus de réflexe que de réflexion !

Sinon pour tous les autres cas, les sacrifices sont toujours stupides et motivés par des causes souvent peu glorieuses. Celui qui se sacrifie espère toujours plus ou moins consciemment qu'avec son acte il s’élèvera dans l'échelle des hommes, en devenant un héros, un sur-homme, un demi-Dieu, ira au paradis, etc...bref en réalité de la merde en barre car tous ces concepts ne reposent sur rien de concret ( si ce n'est le délire humain )
Hier j'évoquais l'exemple assez convenu et classique du poilu de 14-18 mais voyons qu'aujourd'hui même, un peu partout sur Terre :

1) Des dizaines de milliers d'hommes soldats (et de femmes soldats parfois) se battent concrètement dans des dizaines de théâtres d'opération pour défendre non seulement des causes qui leur semblent justes mais aussi, dans les cas les plus extrêmes, pour pouvoir survivre tout simplement. Ils sacrifient des pans entiers de leurs vies où ils seraient mieux à faire des études ou s'occuper de leurs enfants ou faire pousser des légumes dans leurs jardins ou regarder la télé.

Ils savent qu'ils prennent des risques : ceux d'être blessés grièvement en se retrouvant handicapés à vie ou pire = d'y perdre carrément leurs vies. Je pense, entre autres, aux Kurdes de Syrie et d'Irak. (BHL vient de réaliser un film à leur sujet. Bon, j'ai beaucoup de mal avec BHL mais il paraîtrait que son film mérite d'être vu.) Qu'est-ce qui les motive d'autre sinon une cause qu'ils placent plus haut qu'eux mêmes ? Et il y a bien autre chose aussi je crois, d'un point de vue plus philosophique et psychologique si on pense à cette formule : « On ne se réalise qu'en poursuivant ce qui nous dépasse. » Ce qui est bien le propre de l'Homme, je crois. De l'animal, je ne sais pas...

2) Des dizaines de milliers de femmes sur sacrifient peut-être bien une part d'elles-mêmes en choisissant comme projet de vie de rester au foyer pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants : je pense là, par exemple, à une majorité des femmes japonaises.

3) Des millions d'hommes sur Terre sacrifient une part de leur liberté intime et de leur bonheur personne en vendant leur force de travail tout simplement pour vivre correctement, voire dans les cas les plus extrêmes : pour subsister.

4) Dans nos propres vies quotidiennes, si on réfléchit bien : combien de petits sacrifices n'accomplissons nous pas chaque jour pour continuer, par exemple, à vivre en couple, voire à le sauver ? Combien de petits sacrifices à supporter des collègues ou des patrons qu'on ne peut plus encadrer au bureau ou à l'usine au fil des ans, tout cela pour garder "son job" (langage néo libéral à la mode, bien sûr !), pour continuer à payer son loyer ou sa maison, élever ses enfants et remplir leurs assiettes ? Et qu'est-ce qu'on ne prend pas alors sur soi-même pour endurer tout cela ?
side a écrit
Mudochon, a écritSinon pour tous les autres cas, les sacrifices sont toujours stupides et motivés par des causes souvent peu glorieuses. Celui qui se sacrifie espère toujours plus ou moins consciemment qu'avec son acte il s’élèvera dans l'échelle des hommes, en devenant un héros, un sur-homme, un demi-Dieu, ira au paradis, etc...bref en réalité de la merde en barre car tous ces concepts ne reposent sur rien de concret ( si ce n'est le délire humain )
Il en va ainsi de tout idéal qui dépasse l'individu ?
Il en va ainsi des gens qui ont sacrifié leurs vies pour l'abolition de l’esclavagisme, ou de la ségrégation raciale ?
Bien d'accord avec side sur ce point.
Mudochon a écritLa réponse est simple : aucune cause ne peut justifier un sacrifice.
Es-sûr d'avoir suffisamment réfléchi pour répondre d'une manière aussi rapide, aussi catégorique et définitive ?

Personnellement, je n'ai pas posé la question « en l'air » sans me l'être d'abord appliqué. Et j'y ai longuement et sincèrement réfléchi. Et je pense honnêtement ceci : à savoir que si on voulait s'emparer de la vie d'un être qui m'est cher, je crois bien que je serais prêt à donner la mienne si cela permettait de sauver la sienne. Je pense que c'est à peu près clair dans mon esprit et dans mon cœur. = « Prenez ma vie plutôt que la sienne. »
Mudochon a écritOn ne se sacrifie jamais par pur altruisme. on espère toujours recevoir quelque chose en retour. Chaque individu fonctionne d'abord avec l’égoïsme et non l'altruisme.
Je dirais : oui et non. Oui bien sûr dans pas mal de cas (exemple : donner de son temps en tant que bénévole dans une association humaniste = il ne faut pas croire à une générosité "gratuite", on se sert aussi...). Mais dans certains cas bien précis, je crois bien qu'on n'attend rien en retour. C'est simplement la mystérieuse loi du sang et de la filiation qui parle en nous...
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Ah non désolé le pur altruisme, le dévouement aux autres sans rien attendre en retour ( et j'insiste bien sur le terme que j'ai mis en gras ) je n'y crois pas un seul instant.

Un exemple : en imaginant que tu souhaites te sacrifier en donnant un organe à ton enfant qui est condamné par la médecine. On pourrait voir cela de façon superficielle comme une action purement altruiste. Mais en fait tous les parents considèrent leurs enfants comme un prolongement d'eux même, parfois une façon de survivre à notre propre mort. Donc en sauvant son enfant, on sauve une partie de soi même.

Et sinon oui, je pense réellement et après avoir mûrement réfléchi à la question qu'aucune cause ne mérite un sacrifice. C'est un concept purement humain d'imaginer que la mort volontaire puisse être un acte positif.
Mudochon a écritAh non désolé le pur altruisme, le dévouement aux autres sans rien attendre en retour ( et j'insiste bien sur le terme que j'ai mis en gras ) je n'y crois pas un seul instant.

Et sinon oui, je pense réellement et après avoir mûrement réfléchi à la question qu'aucune cause ne mérite un sacrifice.
Donc la question paraît close de ton côté. Du mien elle reste ouverte...
Mudochon a écrit Pour le débat altruisme/égoïsme, un exemple : en imaginant que tu souhaites te sacrifier en donnant un organe à ton enfant qui est condamné par la médecine. On pourrait voir cela de façon superficielle comme une action purement altruiste. Mais en fait tous les parents considèrent leurs enfants comme un prolongement d'eux même, parfois une façon de survivre à notre propre mort. Donc en sauvant son enfant, on sauve une partie de soi même.
Moi, dans l'exemple le plus extrême que j'ai déjà évoqué (= "prenez ma vie plutôt que la sienne") j'y verrais plutôt un acte spontané d'amour inconditionnel qui ne peut pas vraiment s'expliquer...ou en tout cas : que je n'arrive pas à m'expliquer.
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Voila 😉

Tu as une vision de l'humanité bien plus positive que moi, cela ne fait aucun doute :lol:
Mudochon a écritVoila 😉

Tu as une vision de l'humanité bien plus positive que moi, cela ne fait aucun doute :lol:
...enfin, ça dépend des jours, tu sais ! 😛 Parce qu'il y a des jours où je me dis qu'il aurait mieux valu que l'Homme n'apparaisse pas sur Terre ! Les papillons, les oiseaux, et tous les animaux, l'atmosphère et Dame Nature seraient bien plus tranquilles !
Mudochon a écritUn exemple : en imaginant que tu souhaites te sacrifier en donnant un organe à ton enfant qui est condamné par la médecine. On pourrait voir cela de façon superficielle comme une action purement altruiste. Mais en fait tous les parents considèrent leurs enfants comme un prolongement d'eux même, parfois une façon de survivre à notre propre mort. Donc en sauvant son enfant, on sauve une partie de soi même.
Un autre exemple pourrait être le cas d'un individu qui ignore totalement à qui profitera son sacrifice.
Mudochon a écritEt sinon oui, je pense réellement et après avoir mûrement réfléchi à la question qu'aucune cause ne mérite un sacrifice. C'est un concept purement humain d'imaginer que la mort volontaire puisse être un acte positif.
On a pas la même définition de sacrifice. Et si c'est ta définition qui compte, alors l'exemple du dessus est caduque car on ne meurt pas fatalement en offrant un organe à un autre individu, c'est même parfaitement interdit par chez nous.
Par sacrifice je n'entends pas mort volontaire de fait mais prise de risque pouvant être fatal à l'individu qui le prend malgré tout.
Mudochon a écritChaque individu fonctionne d'abord avec l’égoïsme et non l'altruisme.
Et ce n'est pas forcément un mal car c'est un principe qui existe dans tout le monde vivant.
L'altruisme est aussi un principe qui existe dans tout le monde vivant.
Chaque individu fonctionne tout autant avec l’égoïsme qu'avec l'altruisme.

Mais admettons que l’égoïsme est le seul principe, ça n'explique pas pourquoi tout ceci est « de la merde en barre », tu dis toi-même que « ce n'est pas forcément un mal ».
Mudochon a écritL'idéal est aussi une forme d'illusion d'ailleurs, comme Dieu/la religion car c'est un concept dont ne sait pas si il est réel ou construit totalement par le cerveau de l'homme.
...
Je ne saisi pas si tu réprouve les actes de sacrifices parce qu'il sont le produit de l’égoïsme humain ou bien si c'est parce qu’ils se fondent sur des idéaux qui n'ont rien de concret.


Mudochon a écritEdit : je me demande même si, en faisant une synthèse historique, on ne découvrirait pas que les idéaux ont fait plus de morts dans l'histoire de l'humanité que bien des maladies graves. Bref l'enfer est pavé de bonnes intentions...
C'est à peu près certains que la liberté est la cause de millions de mort au court de l'histoire. On ne compte plus le nombre d'individus morts pour cette idée, pour leur indépendance et leur souveraineté. Ca remonte à la nuit des temps cette affaire.
  • [supprimé]

  • Modifié
side a écritUn autre exemple pourrait être le cas d'un individu qui ignore totalement à qui profitera son sacrifice
Dans ce cas je ne saisis pas ce qui peux le pousser à le faire quand même, si ce n'est un trouble psychiatrique.
side a écritOn a pas la même définition de sacrifice. Et si c'est ta définition qui compte, alors l'exemple du dessus est caduque car on ne meurt pas fatalement en offrant un organe à un autre individu, c'est même parfaitement interdit par chez nous.
Par sacrifice je n'entends pas mort volontaire de fait mais prise de risque pouvant être fatal à l'individu qui le prend malgré tout.
En effet on ne parle pas de la même chose. Moi je parle d'un sacrifice dont on sait à l'avance que la mort est la seule issue ( comme les jihadistes qui se font exploser dans les lieux publics )
side a écritL'altruisme est aussi un principe qui existe dans tout le monde vivant.
Chaque individu fonctionne tout autant avec l’égoïsme qu'avec l'altruisme.
Mais admettons que l’égoïsme est le seul principe, ça n'explique pas pourquoi tout ceci est « de la merde en barre », tu dis toi-même que « ce n'est pas forcément un mal ».
En effet ce sont les 2 cotés d'un même comportement. C'est complémentaire et naturel.
Ce que je trouve " de la merde en barre " c'est tout ce qui peut entraîner des violences ou des morts avec comme seul motivation pour celui qui le fait, l'espoir de " s'élever " Donc d'atteindre le paradis, de devenir un héros, un martyr, etc... ça oui c'est de la merde en barre.
side a écritJe ne saisi pas si tu réprouve les actes de sacrifices parce qu'il sont le produit de l’égoïsme humain ou bien si c'est parce qu’ils se fondent sur des idéaux qui n'ont rien de concret.
Les deux.
Celui qui le fait en général le fait pour sa propre pomme ( même si il prétend que c'est pour changer/sauver le monde )
Et en effet on ne sait même pas si ce qui motive ces actes sont des trucs concrets ou du pur délire issu de notre imagination.
Cela dit pour la religion moi j'ai ma petite idée : l'homme a inventé Dieu parce qu'il ne supporte pas l'idée de sa propre mort et qu'il ne peut pas tolérer d'être mis au même niveau que de nombreuses autres espèces vivantes. Donc pour ces 2 problèmes Dieu est le truc parfait, qui le rassure en lui affirmant qu'il est plus qu'un simple être de chair et de sang. Et qui lui dit aussi : tu es au sommet du monde du vivant, donc tu peux massacrer le reste de la planète sans scrupules ( et aussi tuer les non croyants, pour le fun )
side a écritC'est à peu près certains que la liberté est la cause de millions de mort au court de l'histoire. On ne compte plus le nombre d'individus morts pour cette idée, pour leur indépendance et leur souveraineté. Ca remonte à la nuit des temps cette affaire.
C'est d'autant plus con que je ne suis pas sur que la liberté soit la meilleure chose que l'on puisse offrir à l'homme.
Mudochon a écritC'est d'autant plus con que je ne suis pas sur que la liberté soit la meilleure chose que l'on puisse offrir à l'homme.
La liberté ne s'offre pas, jamais. Elle se prend, d'où que ce n'est pas rare que cela fasse des morts.
Mudochon a écritEn effet on ne parle pas de la même chose. Moi je parle d'un sacrifice dont on sait à l'avance que la mort est la seule issue ( comme les jihadistes qui se font exploser dans les lieux publics )
Mettons-nous d'accord sur ce point = tels qu'on peut les évaluer et les « classer » chacun selon ses propres critères, il y a des natures et des degrés de sacrifices très différents les uns des autres, bien sûr.

De ceux qu'on peut estimer les plus extrêmes et « héroïques » (comme le don de sa vie) à ceux qu'on peut estimer les plus banals (comme un régime pour perdre du poids)...

N'empêche : quels que soient la nature et les degrés qu'on leur prête, moi je dirais qu'ils ils mettent quand même tous en jeu des mécanismes de réelles souffrances pas du tout évidents à affronter.
Mudochon a écritCela dit pour la religion moi j'ai ma petite idée : l'homme a inventé Dieu parce qu'il ne supporte pas l'idée de sa propre mort et qu'il ne peut pas tolérer d'être mis au même niveau que de nombreuses autres espèces vivantes. Donc pour ces 2 problèmes Dieu est le truc parfait, qui le rassure en lui affirmant qu'il est plus qu'un simple être de chair et de sang.
Voilà qui me fait un peu penser à un des aspects de l'explication du monde par Spinoza.

Selon Spinoza, la création est parfaite, issue d'un Dieu parfait (même si la notion de Dieu mérite d'être approfondie chez Spinoza qui a été considéré comme athée à son époque : avec lui parlons donc plutôt d'un Dieu philosophique plutôt que d'un Dieu judéo-chrétien). Donc selon Spinoza la création et le sens des choses et de la vie nous échapperaient quand nous nous en tiendrions qu'à des niveaux bas de connaissances et d'appréhensions avec ce que Spinoza appelle « nos passions tristes » (la colère, le jugement moral au premier degré, le regret, le remord, l'envie etc etc). Mais si nous parvenons à atteindre un haut degré de connaissances et de réflexion alors, selon Spinoza, tout est parfait, tout se tient dans une merveilleuse logique parce que la création philosophique de Dieu est parfaite.

Il n'y a plus de différence entre ce qui est possible et ce qui est réel (donc le libre-arbitre n'existe pas chez l'Homme, tout ce que nous faisons nous le faisons parce que nous sommes totalement programmés de « A » jusqu'à « Z »). C'est donc dire que tout ce qui advient dans le monde et chez l'Homme est logique. Il n'y a aucune différence entre la tornade, le séisme, le moustique à palu et les plus viles (ou plus belles) actions de l'Homme : tout est nécessaire, en somme, tout ce qui advient est nécessaire et parfait. Et j'aurais envie de dire aussi en prolongeant cette pensée : tout ce qui est advenu (de plus beau ou de plus catastrophique selon nos critères) dans l'Histoire de l'Humanité a été logique et nécessaire. En tout cas : rien n'est arrivé sans raison.

C'est nous qui faisons la différence en fonction de notre morale, de nos critères de valeurs et de notre (petit) degré de connaissances des choses, mais en fait, oui :

« Rien n'advient sans raison... »

Et tout est nécessaire comme dans la réalisation d'un grand tableau où toutes sortes de choses se mêleraient (la beauté comme la laideur, le bien comme le mal...selon nos critères) pour créer un véritable ensemble. C'est nous qui ne savons pas prendre suffisamment de recul pour en apprécier sans jugement toutes les composantes... parce qu'on en reste rivé simplement à certaines de ses composantes.

J'avoue être assez fasciné par cette philosophie de Spinoza (qui est extrêmement difficile à lire soit dit au passage : moi je n'y arrive pas et j'ai besoin d'intermédiaires et de « passeurs » de ce grand philosophe pour arriver un peu à le saisir...)

Bien sûr ce « système » peut susciter bien de multiples critiques et de multiples oppositions.

Comme le recours à l'argument du bourreau et du moustique avec à tout ce qui ramène à soi :

« Alors, mon cher Spinoza, le bourreau nazi qui m'a torturé - on devrait plutôt dire aujourd'hui : le terroriste djihadiste qui veut me flinguer- seraient ontologiquement parfaits, logiques et nécessaires ? O.K mais ils ne sont pas bons pour moi ! »

Ou encore: « Oui mon cher Spinoza, le moustique qui pique est peut-être parfait, logique et nécessaire mais il n'est pas bon pour moi et je n'ai pas envie qu'il me transmette le palu ! »
Mudochon a écritJe suis vraiment né trop tôt, fait chier !
https://www.youtube.com/watch?v=tf7IEVTDjng

Un petit aperçu de la future espèce dominante :cool:
Une nouvelle espèce dominante qu'on prépare à faire la guerre !

Mais soyons rassurés : nos amis (?) robots finiront bien un jour par réclamer leurs droits ! d'abord celui de ne plus être traités comme des chiens ou des esclaves domestiques ou - si je puis m'exprimer ainsi- de la simple chair à canon 😛

Et ils finiront bien un jour (vers 2050 j'imagine) par réclamer aux "Hommes" une "Déclaration des Droits de l'Espèce Robotique" !

"Rien n'advient sans raison", O.K. Mais où va-t-on au juste avec "ce qui advient" ?
Et ben voilà ! A part mon extrapolation projetée vers 2050, je ne croyais pas si bien dire ! 😛

...ça par contre, je trouve a priori que ça ne sent pas très bon =
«Plus un robot est autonome ou plus sa capacité d'apprentissage est grande, moindre devrait être la responsabilité des autres parties», à savoir leur fabricant ou leur propriétaire.
Edit : petite remarque perso au passage = regardons un peu autour de nous, dans les grandes villes notamment. Vous n'avez pas l'impression que beaucoup de gens fonctionnent un peu comme des robots ? Et nous-mêmes, chaque jour, n'accomplissons-nous pas certaines petites tâches domestiques ou autres comme des robots ?
Petit jeu

Situation de crise, choix cornélien et expérience de pensée (philosophique si possible 😛 )

Voilà : vous êtes de nature généreuse, vous aimeriez sauver l'humanité de tous ses maux et vous avez choisi d'être bénévole dans l'humanitaire, justement.

Votre association vous envoie pour une première mission dans un petit pays africain pour apporter secours à des réfugiés regroupés dans deux camps séparés.

Le premier camp contient 10.000 réfugiés, le second camp à proximité en contient 3000.

Responsable de la logistique, vous avez assez de stock d'aide et de secours pour sauver 1500 vies d'une mort certaine. En imaginant que vous ne pouvez utiliser ce stock d'aide et de secours que pour un seul de ces deux camps : lequel choisissez-vous ? Celui de 10.000 réfugiés ou celui de 3000 ? Pourquoi ?
Sans aucunes autre informations que ça, sur le camp de 3000 personnes.
Pourquoi ?
Parce que c'est bien plus simple de gérer une logistique d'aide dans un camp de 3000 personnes que dans un camp de 10.000.
side a écritSans aucunes autre informations que ça, sur le camp de 3000 personnes.
Pourquoi ?
Parce que c'est bien plus simple de gérer une logistique d'aide dans un camp de 3000 personnes que dans un camp de 10.000.
Mais tu vas laisser crever les 10000 ?
sucarno a écrit
side a écritSans aucunes autre informations que ça, sur le camp de 3000 personnes.
Pourquoi ?
Parce que c'est bien plus simple de gérer une logistique d'aide dans un camp de 3000 personnes que dans un camp de 10.000.
Mais tu vas laisser crever les 10000 ?
Quoiqu'il arrive, je ne peux aider que 1500 personnes.