[ Désolé pour ceux qui considèreraient que ça tourne au HS, ça m’arrive peu souvent, mais là je peux pas laisser passer parce que c’est trop drôle 🙂]
Barnabé2 a écritkrodelabestiole a écritmerci libc6 et Sub0 ça piquait un peu effectivement cette bouillie néolibérale prémâchée !
Vous confondez politique, économie, et informatique, déjà dit, vous ne changerez jamais rien sur terre avec un outil informatique, faites de la politique après un sérieux effort de culture.. et après vous pourrez peut être trouver une solution compliquée, ou plus rarement simple, à un problème simple ou compliqué, le chômage par exemple, mais vraisemblablement aucune solution radicale à court terme, si vous étiez un peu moins centrés informatique vous l’auriez compris, mais faire de la politique ça demande du temps et du courage, il ne suffit pas de crier " troll " dès qu’on est contredit.
Linux peut avoir un code libre, des outils libres, mais peut aussi gagner de l’argent en étant un peu moins libre parfois, mais plus influent, certains ici le souhaitent ils vraiment ?
En vérité, certains rescapés du gauchisme, de l’écologie, ou de l’extrême droite, donc un fatras idéologique sans queue ni tête, tourné souvent vers l'utopie, ont adopté une démarche contestataire uniquement lisible sur ce type de forum, ce qui est stérile et dont tout le monde se fout royalement.
T'es mal tombé ; tu parles sans savoir : je ne suis pas informaticien ! En fait, je suis sorti de mon silence juste parce que tu dis des énormités...
Je fais de la recherche en socio-économie de l’informatique, je suis spécialiste des modes de coordinations numérique et j’étudie plus spécifiquement l’émergence d’une conception « auto-régulée » de l’informatique et du réseau, ses interactions, en histoire de la pensée, avec la construction des mécanismes de marché...accessoirement, je bosse sur la gouvernance d’Internet, et ses rouages « politiques » et institutionnels, l’influence de la théorie des parties prenantes (Davidson, Freeman). Et même un truc utopique genre l’influence du changement de cadre comptable des immatériels (en normes IFRS) sur la formation du profit, l'incitation à investir des firmes et la dynamique de financiarisation (hérétique !)
Et toi ?
Pour t’inviter à étayer tes arguments macroéconomique et peut-être en discuter ailleurs, pour pas polluer ce forum et donner l’impression d’être dans l’attaque ad hominem : je suis chargé de TD de macroéconomie (tu sais, les exos sur le « multiplicateur » dans le modèle hicksien qu’on fait aux licences et dont tu es si prompt à mobiliser par argument d’autorité) et de macro financière...Voilà pour ma déclaration d’intérêt. Plein de conflits honteux qui me rendent illégitimes à en parler et aveuglé par l’utopie ambiante.
Et toi ?
Si tu veux donc continuer la conversation ailleurs (vu qu’il faut bien séparer informatique et économie, même si tu es celui qui déboule avec ton « multiplicateur d'investissement »), j’annonce la couleur, par transparence : je suis post-keynésien, tendance kaleckien/pasinetien. Approche substantive à la Polanyi. Et toi ?
J’ai l’habitude de batailler contre les libéraux (mais, des vrais, tu sais, les mecs qui pondent le modèles qui 20 ans après irrigent vulgairement ta doxa).
« vous confondez politique, économie et informatique » : je lutte en effet, comme des centaines/milliers de chercheurs hétérodoxes en économie pour cesser cette distinction entre politique et économie (socio-éco, éco politique, y’a même des séminaire de guignols utopistes là-dessus ! ), et je fais de l’économie politique de l’informatique (gros mot !). C'est par la distinction de ces trois domaines qu’on créé 1/ une gouvernance inique et non-démocratique; 2/ qu’on désamorçe toute appréhension politique de la chose et qu’on crée des clôtures; 3/ qu’on a une vision naturaliste, évolutionniste et déterministe de la technique (paradoxalement).
Bref, la neutralité / non-neutralité de l'informatique, c’est le coeur de mon sujet de thèse. Mais peut-être que t’as déjà plus bossé la question que moi. Alors tu me rends curieux. Quels sont tes sources de choix parmi les centaines de bouquins et milliers d’articles scientifiques sur les sujets qui forment les contours complexes de cette question ?
Tu peux faire de l’informatique un truc neutre, comme les néo-classiques ont neutralisé la monnaie pour la dépolitiser (mais tu connais Jevons, Menger, Walras et la TEG, etc.) : je réarmerai politiquement, parce que je suis un économiste institutionnaliste. Tu peux séparer économie et politique : je démonterai les axiomes de la théorie libérale (c’est facile) pour te démontrer le contraire, parce que je suis un économiste polanyien. Tu peux séparer informatique et politique : je te demanderai d’étayer, de te situer dans le(s) débat(s) sur la régulation et la gouvernance du net, avant de continuer, histoire que tout le monde te situe bien.
Tu ne donnes pas l’impression d’être un interlocuteur valable sur ces sujets, vraiment. Où alors, ait un peu l’humilité de travailler, avant, et de citer tes sources, après, si tu veux être crédible et te faire comprendre. Il y a le filtre de l'interface, bien sûr.
Je situe très bien les origines de la pensée de libc6 et d’autre ici, qui est sensée, dont on peut retracer les origines et qui a des fondements bien argumentés et qui sont en constante discussion critique depuis plus de 20ans, avec des arguments bien plus étayés que les tiens (y’a même des, bouquins simples sur la question, j’te recommande Broca,
Utopie du logiciel libre, c’est accessible).
Personne ici n’a mis en cause la possibilité de « gagner de l’argent » avec du libre...les personnes à qui tu t’adresses en vivent même peut-être !
Ta position, par contre, est beaucoup plus suspecte d’économicisme vulgaire...tu te la ramènes avec de la macro, des questions de chômage...mais aucun argument, et t’as pas l’air de tenir la route sur les bouclages macro (d’ailleurs, t’as rien argumenté).
Alors, personne n’est obligé de me croire mais : sur le plan informatique, je ne sais pas, mais sur le plan macroéconomie et en économie politique :
t’es un troll. Donc t’as ta place, le troll est un personnage conceptuel nécessaire et régulateur des échanges en ligne.
Allé, j’arrête de te nourrir, tu fais parti du « tout le monde [s'en] fout », tu l’as bien dit 😉 Pas la peine donc que je t’envoie mon travail après soutenance.
Hésite pas pour autant à m’indiquer comment améliorer ma « culture » sur ces sujets, j’en suis avide, depuis des années !