Bonjour.
Contexte (bla-bla à sauter)
Comme le titre peut vous le faire comprendre, ceci n'est pas un tuto exhaustif mais avant tout le retour d'expérience d'un utilisateur satisfait.
J'étais jusqu'à présent un inconditionnel d'Acronis True Image 11 (et de Disk Director Suite). Je viens de m'apercevoir que ces deux excellents logiciels ne gèrent pas les dernières partitions ext3 formatées avec des inodes de 256. C'est à dire les Mandriva 2008.1, Pardus 2008, sans doute Fedora 9 et bien d'autres. Hardy a réchappé à cette maladie puisque le programme e2fsprogs a été "dépatché" (ouch !!) et ne formate les ext3 qu'en 128. Mais cela ne saurait tarder.
Je me suis donc intéressé, contraint et forcé, à Partimage. Je n'ai pas une passion débordante pour les lignes de commande. A mon extrême satisfaction, je me suis aperçu que l'utilisateur Linux lambda (moi) peut sauvegarder et restaurer des partitions ext3 en n'utilisant quasiment que des outils semi-graphiques simples. Là aussi, Linux a sensiblement évolué. 🙂
Voici ce que je conseille aux enfants ou aux débutants. Finalement ce sont eux qui ont le plus besoin de sauvegarder. 🙂
Utilisation de Partimage. avec les outils semi-graphiques
1. Il est beaucoup plus sûr de travailler avec un Live CD qui vous évite l'erreur regrettable de travailler avec des partitions montées. Telechargez et gravez l'iso du
rescuecd. C'est un outil spécialisé pour ce type d'opérations.
http://www.sysresccd.org/Index.fr.php
La dernière version 1.0.4. est parfaite. Le CD fait environ 200 mégas.
Si l'utilisation -même minimale - de la langue anglaise vous pose un problème , vous pouvez utiliser un outil aux possibilités sensiblement équivalentes (pratiquement les mêmes logiciels) , la SLAX LFI
http://www.linuxpedia.fr/doku.php/slax_lfi. le CD fait environ 250 mégas. Voir au post 37 de ce fil un essai du SLAX.
Revenons maintenant au
rescuecd
2. Bootez sur le
rescuecd.
Vous devez avoir une commande au boot genre F12 qui vous permet de booter sur un CD. Cela dépend de votre Bios et de votre marque d'ordinateur. Là je ne peux rien pour vous. Cherchez. 🙂
Une fois le CD lancé, vous avez deux façons de procéder :
- soit
pas à pas
vous aurez à intervenir trois fois lorsque le prompt vous le demandera en clignotant de façon insistante. Observez car il peut être en bas de l'écran. Après chaque entrée en console, on valide en tapant sur la touche Enter.
- tapez "
rescuecd" (si vous avez un système 64 bits, regardez le manuel)
- tapez "
fr" (choix du clavier, si vous êtes d'ailleurs, tapez ce qu'il vous faut 🙂 Décidez vous en moins de vingt secondes, sinon vous aurez droit au clavier US)
- tapez "
wizard" pour jouir d'un environnement graphique.
On vous propose par défaut de démarrer X. Acceptez. Les autres environnements sont degradés et au cas où.
- soit
directement avec la commande (en gras) :
boot:
rescuecd setkmap=fr dostartx
qui vous permet d'un seul coup de démarrer en clavier français en mode graphique (merci darkinis).
OK. Nous y sommes. Un beau bureau avec au beau milieu un terminal noir qui vous regarde dans le blanc des yeux.
3.
Sauvegarde.
Comprenez qu'avec Partimage, il n'y a qu'un péché mortel : monter la partition à sauvegarder (ou, si vous faites une restauration, monter la partition à restaurer).
Avant de vous précipiter sur les outils graphiques, vous allez taper
une ligne dans le terminal (désolé) .
Ce sera la seule. Il faut d'abord utiliser le terminal pour monter l'endroit vous voulez que votre partition soit sauvegardée.
Exemple :
Si je veux sauvegarder la partition /dev/sda3 sur la partition /dev/sdb5 de mon disque dur externe, il va falloir que je monte la partition de destination, à savoir /dev/sdb5 en écrivant :
- si c'est une partition ext3
mount /dev/sdb5 /mnt/backup
- et si c'est une partition NTFS
ntfs-3g /dev/sdb5 /mnt/backup
Adaptez suivant le numéro de vos partitions. Si vous ne savez pas, le
rescuecd met à votre disposition un autre logiciel graphique appelé
gparted qui vous donnera cette information.
Pour les experts, le répertoire backup est créé par défaut par le rescuecd et vous êtes en root.
Comme système de fichier de la partition de destination, choisissez ext3 ou NTFS (si vous avez ntfs-3g). Evitez le FAT qui ne gère pas les gros fichiers.
Après, vous n'avez plus qu'à lancer Partimage (en bas à gauche, cliquez sur l'icône du CD, onglet Système).
Partimage se lance. Sélectionnez sur le premier écran
- au premier champ avec le menu déroulant la partition à sauvegarder (surtout ne pas la monter),
- au deuxième champ , écrivez le point de montage choisi plus haut avec cette fameuse ligne de commande en y ajoutant le nom de l'image qui sera sauvegardée sur la partition de destination : ex /mnt/backup/hardy ,
- au troisième champ, vérifier que l'astérisque * est bien en face de "save partition"
(il est possible de la déplacer avec la touche Espace)
- remplissez les cases des deux écrans successifs, confirmez et lancez.
Une partition de dix gigas est sauvegardée sous forme d'image disque en moins de vingt minutes sur un ou deux fichiers d'un total de cinq gigas environ.
4.
Restauration
Pour la restauration, c'est rigoureusement pareil à une seule exception : vous devrez veiller au troisième champ du premier écran à ce que l'astérique * soit bien en face de l'entrée qui indique "restore partition..". (utiliser la touche espace).
Si vous négligez ce détail, vous risquez d'être fortement désappointé par le résultat.
Veillez aussi à bien spécifier le chemin et le nom exact de l'image à utiliser pour la restauration :
exemple : /mnt/backup/hardy.000
La restauration est hyper-rapide (environ quatre minutes !!).
5.
Quitter
Tapez "reboot" dans le terminal.