lalimace a écritPour avoir discuté l'autre soir avec un militant d'un collectif d'artistes (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Revolution_Sound_Records) le mec était plus que mitigé quant à l'utilisation que fait Jamendo de la musique libre: en gros, elle se substitue à la SACEM en disant: je te vends la diffusion de musique moins cher que ce que fait la SACEM (en se servant au passage de 50% des recettes). Mais du coup, on perd un peu l'esprit de la license CC qui est que l'artiste est seul maitre de sa musique... Si on change un type de copyright privateur pour le remplacer par une autre forme de privation, je vois pas ou est l'interet (éthiquement).
Mais encore, il faut voir ce que propose Jamendo dans ses offres : propose-t-elle de la musique sous CC By, CC By-SA et CC By-ND uniquement, ou bien inclut-elle aussi celles sous CC By-NC, CC By-NC-SA et CC By-NC-ND sans accord des Offrants ? Dans ce second cas, en effet, Jamendo ferait une erreur, mais dans le premier cas, elle n'est pas en tort. Éthiquement / moralement discutable peut-être, mais n'est pas en rupture de contrat. Si un Offrant ne désire pas qu'un tel cas se produise, il doit s'assurer d'ajouter la clause NC à sa licence CC.
Les licences CC n'ont pas pour but de faire en sorte que les créations publiées sous ces licences soient uniquement la propriété du créateur. Elles autorisent les utilisateurs à certains usages, qui font d'eux des acteurs. Un utilisateur peut non seulement écouter une musique bien passivement, mais il peut aussi (selon la licence choisie) la modifier, la redistribuer ou se faire du pognon avec sa vente. D'où l'importance de bien choisir sa licence dès le départ : si pour soi c'est inacceptable qu'on se fasse du blé avec son travail sans son autorisation, il faut dès le départ choisir d'ajouter la clause NC à son projet, quitte à retirer cette clause plus tard.
Si on souhaite conserver la mainmise totale sur son oeuvre, il ne faut pas choisir une licence CC. On peut se garder tous les droits ou écrire soi-même sa licence.