Bonjour,
Bien que tu n'aies pas fait la confusion entre lettre capitale et lettre majuscule mise à part dans le titre, je précise cette différence qui prendra son importance par la suite et qui de toute façon, n'étant pas connue de tous, à grand intérêt à être répétée.
La lettre majuscule
La lettre majuscule est un type de caractère placé en tête de certains mots dont la signification varie. En bonne typographie, il est d'usage d'employer la majuscule au début de chaque nouvelle phrase mais également au début des noms propres, des noms de pays, continents, océans, fleuves... Les titres aussi prennent une majuscule uniquement sur le premier mot (au rebours de l'anglais qui l'emploie sur pratiquement chaque mot du titre). Les majuscules s'écrivent le plus souvent comme les lettres capitales ce qui malheureusement est à l'origine d'une confusion récurrente dans la population.
La lettre capitale
La lettre capitale s'oppose à la lettre minuscule. Elle s'en distingue de par son apparence. La lettre B est la capitale de la lettre b mais aussi la lettre grecque β.
L'usage n'exige nullement l'emploi des lettres capitales pour les noms de famille. Il s'agit d'une habitude de l'administration. En bonne typographie le patronyme commence simplement par une majuscule mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'une faute d'user de la capitale.
L'accentuation est un débat bien connu des grammairiens. L'Académie française a tranché la question comme l'indique cette page de son site internet:
http://209.85.229.132/search?q=cache:ZPQs46xLp6AJ:www.academie-francaise.fr/langue/questions.html+malgr%C3%A8+que&cd=7&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
Je donne un URL sur le cache google, la page n'étant plus disponible.
On ne peut que déplorer que l’usage des accents sur les majuscules soit flottant. On observe dans les textes manuscrits une tendance certaine à l’omission des accents. En typographie, parfois, certains suppriment tous les accents sur les capitales sous prétexte de modernisme, en fait pour réduire les frais de composition.
Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur. Il en va de même pour le tréma et la cédille.
On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme Le Bon Usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. Quant aux textes manuscrits ou dactylographiés, il est évident que leurs auteurs, dans un souci de clarté et de correction, auraient tout intérêt à suivre également cette règle.
En typographie rigoureuse l'accentuation des majuscules et capitales est obligatoire. En revanche en typographie relâchée l'accentuation n'est pas exigée afin de simplifier la réalisation du document.
Dans un manuscrit, rien ne justifie l'absence d'accents sur les lettres majuscules ou capitales. L'erreur est de faire de cette habitude ou de son contraire une règle comme l'a fait et le fait toujours bon nombre d'enseignants. Quoi qu'il en soit, il est évident que l'accentuation des
capitales facilite la lecture d'un texte. Il est aisé de trouver des exemples dans lesquels l'absence de l'accentuation de la capitale est à l'origine d'équivoques. Je te conseille la grammaire normative
Le Bon Usage de Grevisse cité dans l'extrait précédent.