Les solutions techniques pour remplacer le pétrole, ne font que déplacer les problèmes.
Toute technique règle des problèmes pour en générer d'autres.
Pour moi, les solutions techniques peuvent être envisagées s'il n'y a vraiment pas d'autres alternatives.
En l'occurence, on commence par chercher des solutions techniques pour maintenir l'outil "voiture". Alors que l'on devrait (enfin si on était un animal rationnel) commencer par évaluer sérieusement l'utilité sociale de l'outil "voiture". Je suis d'accord , je plane là. 😛
Mais bon essayons, juste pour s'amuser. La voiture nous a permis de nous déplacer plus vite et plus loin. Elle nous a donc donné, à priori , des possibilités supplémentaires. Elle nous a donné de la liberté. Mais regardons de plus près ce que nous gagnons.
1/ du temps. Gagnons nous rééllement du temps ? Ben non le temps qui s'écoule reste à priori le même. Alors c'est l'utilisation du temps qui est différente. On pourrait dire, par exemple, que l'on passe moins de temps dans les déplacements ? Déjà, c'est faux, et ça à cause de l'adaptation du capitalisme à la voiture (délocalisation, supermarché contra petit commerces...). Nous passons plus de temps dans les déplacements depuis la voiture.
Mais passons. Comparons le temps de trajet d'un point à un autre, en voiture et à vélo , par exemple. Qui a perdu du temps ? Les dix minutes de stress en voiture, ou les trois quart d'heure de trajet sensible ?
2/ d'une liberté nous passons à une obligation. La voiture n'est plus une liberté mais une obligation. Pour avoir un travail, pour se nourrir, pour se loger, pour l'école, pour les activités....
En conclusion, le maintien de l'outil "voiture" intéresse surtout les industriels qui ont calé leur organisation autour de cet "outil". En ce qui concerne l'individu, il est loin d'être prouvé que la vitesse apporte plus de plénitude que la lenteur.
un citation du petit prince, reprise par Thomas d'Ansembourg
Le petit prince se promène de planète en planète. A un moment donné, il rencontre un marchand qui a trouvé une pilule qui permet de ne plus jamais avoir soif. Et le marchand est tout fier, il vante sa pilule en disant: "Grâce a cela, il ne faut plus aller au puits ou tirer de l'eau à la fontaine, et j'ai calculé que cela permet d'économiser jusqu'a cinquante-trois minutes par semaine!"
Entendant cela, le petit prince est consterné et répond: "Moi si j'avais cinquante-trois minutes je marcherais tout doucement vers une fontaine." Autrement dit, je prendrais le temps d'aller tout doucement vers ce qui va m'abreuver, me revitaliser. Je me réjouirais de la fraîcheur de l'eau avant mème d'y avoir goûté, je me rafraîchirais de sa mélodie avant mème d'y avoir trempé les mains. Je prendrais le temps d'être là ou la vie me nourrit, me désaltère vraiment.
Nous vivons dans une époque ou nous communiquons tous de plus en plus vite et de plus en plus mal. Nous avons des téléphones cellulaires, des répondeurs, des courriers élèctroniques, des autoroutes de l'information...
Entretenons-nous des contacts nourrisants, pleinements satisfaisants?
Nous nous échangeons souvent des pilules pour ne plus avoir soif!
Thomas d'Ansembourg: Le bonheur n'est pas nécessairement confortable.