seb24 a écritOui c'est le problème. C'est que justement tu ne vois pas que les choses peuvent être améliorer. Et ca n'a strictement aucun rapport avec le libre et le proprio. 😉
Ho que si, j'ai vu un truc à "améliorer", pour avoir fait goûter du Ubuntu à madame Michu (sérieux, j'en connais une 😉):
- des descriptions claires et compréhensibles des logiciels.
- tout en français.
Madame Michu ça ne la dérange pas d'apprendre à utiliser Synaptic. Par contre, elle aimerait bien que ce qu'elle faisait avant sur Clubic ou Google pour chercher des "freewares" pour Windows fonctionne aussi dans Synaptic, sans devoir apprendre l'anglais ni connaître le nom exact des logiciels.
Pour l'instant, ça reste rustique, désolé de le dire. Et c'est pas en réinventant la roue (donc en faisant un Synaptic2 en ligne) qu'on résoudra le problème: y'a déjà un truc, y'a déjà quelque chose qui lui manque (traductions et descriptions), c'est là qu'il faut bosser.
Oui et tu roule sans le capot et en regardant les roue tourner ? Mon ordinateur je l'entend fonctionner. Exemple basique pour l'ergonomie d'un système. Ta voiture ne t'affiche pas de voyant quand tout va bien. Elle ne t'affiche pas non plus les mesures technique des différent composants, ni l'initialisation des calculateur. Elle t'affiche en cas de problème seulement un voyant compréhensible avec une couleur associé.
Pourquoi ? Parce que le conducteur se fou 99% du temps du niveau d'huile de savoir que le calculateur fonctionne bien. Il doit se concentrer sur sa conduite et par sur le niveau d'huile.
Si on revient sur un ordinateur c'est exactement la même chose. Ca ne sert strictement à rien de voir défiler a grande vitesse des informations pour te dire que tout va bien, au final il faut que l'utilisateur se concentre sur ce qui importe.
Si il y a une erreur impliquant l'intervention de l'utilisateur, elle doit être humainement compréhensible et s'afficher sous la forme d'un message persistant et clair.
Plusieurs points:
- l'intervention ne doit pas être celle de "l'utilisateur" mais celle de l' "administrateur".
Les principaux systèmes d'exploitation sont conçus ainsi, avec un compte administrateur qui peut tout faire, et a la responsabilité d'administrer le système, et des comptes utilisateurs aux droits limiter.
Seulement, ça pose problème dans le contexte où l'utilisateur et l'administrateur sont une seule et même personne qui n'est pas experte. Et il faudrait aborder cette question de front, plutôt que de regarder des épiphénomènes du genre "l'utilisateur voit défiler le boot, n'a pas envie de comprendre ce qu'il se passe, et n'a pas le réflexe d'aller lire /var/log/messages". Autrement dit, une réflexion globale sur cette notion techniquement difficile à élaborer, celle d' "utilisateur administrateur non expert", s'impose, et nécessite des réponses plus abouties et plus vastes que "sudo" et des notifications 😉
- On ne parle pas de quelque chose qui se passe pendant l'utilisation courante, mais pendant le boot, pendant lequel il n'est strictement pas possible de faire autre chose. Partant de là, je ne vois toujours pas l'intérêt de supprimer ces messages, vu qu'on n'a rien d'utile à proposer, à part du cosmétique.
- Une notification, oui, mais sur quels critères? Il va être difficile pour l'ordinateur de juger, à la place de madame Michu, si ce qu'il se passe est normal. D'où /var/log à éplucher. Mais si tu as des idées d'algo qui évitent de lancer des fausses alertes (lesquelles lassent et désintéressent l'utilisateur) tout en étant certain d'alerter en cas de réel problème (ce que le bavardage de boot sait faire), ne te gêne pas. Mais ça risque d'être ardu: il y a des disques pour lesquels une erreur d'I/O par minute c'est normal, d'autres pour lesquels c'est très mauvais signe, parfois certains messages sont parfaitement normaux (pas de bail DHCP quand le cable réseau n'est pas branché), d'autres fois c'est pas bon (pas de bail DHCP quand le cable réseau est branché 😃).
Courage 😉
Ce qu'il apporte : éviter de donner des mal de tête à l'utilisateur. Je vois bien le gars essayer de décrypter les 50 lignes qui apparaissent en 10 secondes. Il va s'amuser à redémarrer son PC 10 fois pour arriver à tout lire.
Alors que tout est dans /var/log?
Tu proposes quoi comme solution? Pour moi, il faut que l'utilisateur sache repérer que quelque chose déconne (plein de ERROR en gros dans les 200 lignes qui défilent) et sache, soit demander de l'aide, soit en chercher tout seul, soit savoir que c'est dans /var/log.
Tu veux remplacer ces pré-requis par quoi, très concrètement? "y'a qu'à notifier", mais notifier quoi?
D'un point de vue confort/ergonomie. Une ligne de commande sera souvent considéré comme un problème par l'utilisateur, de plus le vocabulaire incompréhensible pour la majorité, fait que l'utilisateur aura l'impression d'avoir un PC de geek pas fini et pas un outil de travail/divertissement. Bref il faut prendre en compte aussi le ressenti de l'utilisateur.
Pas d'accord.
Tu parles là, non pas de difficultés techniques, mais de "ressenti", et si l'utilisateur "ressent" le bootlog comme un défaut, le problème ce n'est pas le bootlog, mais l'utilisateur.
Mon premier PC était sous MS-DOS avec Windows 3.1, pour moi les lignes qui défilent au début ça fait partie du truc. Mon ressenti est opposé: si rien ne défile, je trouve ça nul.
Autrement dit, là il me semble qu'il est question de bêtement "copier" ce que le logiciel propriétaire a fait (supprimer les lignes qui défilent) plutôt que de se demander si, "en soi", le défilement de lignes au démarrage pose problème. Un utilisateur vierge de tout a priori ne sera pas plus étonné par des lignes que par du graphique. Les lignes auront même l'avantage:
- de démystifier le fonctionnement de l'ordinateur. Ce n'est magique, ce n'est pas une télévision, c'est un truc complexe "dessous". Comme quand tu soulèves le capot d'une voiture, tu vois des trucs compliqués, et pas une grande plaque en plastique avec un logo. Ça n'empêche pas de souhaiter avoir un tableau de bord simple.
- d'inciter l'utilisateur potentiellement curieux à aller chercher plus loin. Après tout, si ça peut l'intéresser et lui faire se poser des questions, autant le laisser, ce serait dommage de ne pas "accrocher" des geeks potentiels.
Il y a une approche de l'ergonomie qui consiste à faire des outils peu efficaces mais rapides à prendre en main. Une autre approche, ce sont des outils plus délicats à maitriser mais plus puissants.
Et dans le cas d'Ubuntu dedié aux utilisateur grand publique à ton avis quel est le choix à faire ?
Ça dépend.
D'une part, tu remarqueras que l'utilisateur grand public n'hésite pas à s'emparer d'un bulldozer (Photoshop, Microsoft Office) pour écraser une mouche (tracer trois lignes sur une image, écrire une lettre). Et reproche souvent au libre de ne pas avoir de bulldozer aussi puissant et avec la clim, même si c'est pour écraser des mouches.
D'autre part, le grand public n'est pas homogène, et je n'ai jamais vu d'utilisateur qui n'ait pas de besoins poussés dans un domaine: des fois il faut absolument un support de la webcam sur MSN, y'en a qui veulent faire de la compta.. l'utilisateur vraiment "lambda" est très rare.
[...]Le libre a été fondé (je le redis encore une fois) par des gens pour qui le code source est au moins aussi intéressant que le binaire compilé.
Oui mais les choses évoluent.
Oui, mais est-ce que le libre est la bonne réponse?
Je veux dire, il faut déjà des contorsions assez tordues pour parvenir à faire utiliser du libre à madame Michu. vrms sur une Ubuntu toute neuve indique que ce n'est pas du libre, parce que le noyau est bien blobé.
Est-ce que finalement se donner comme impératifs "Se baser sur un OS libre" et "Séduire l'utilisateur qui n'a aucun intérêt pour la philosophie du libre" n'est pas contradictoire?
Je te renvoie, à ce sujet, à la notion de
logiciel libérateur, qui à mon avis ressemble plus à ce que M.S. souhaite proposer avec Ubuntu.
Et à ce moment là, ce n'est peut-être plus la peine de vouloir encore se classer parmi "les distributions GNU/Linux" ou de parler de "système libre": l'ambition n'est plus de faire du "logiciel libre" en tant que but, il n'est plus qu'un moyen. Ambition que je respecte parfaitement, faut pas croire, mais ce serait bien de ne pas "vendre" comme du logiciel libre ce qui s'en éloigne de plus en plus. Tout compte fait, une Linux Mint plait beaucoup plus à madame Michu, et évite au moins le travers de se présenter comme du "logiciel libre": la recherche du mot "free software" sur linuxmint.com le fait apparaître à chaque fois dans un contexte où il est indiqué que Linux Mint, certes contient du libre, mais aussi du proprio, et que son but n'est pas de faire du "pur libre".
Peut-être que Ubuntu devrait adopter un tel "disclaimer"?
C'est bizarre cette question. Tu ne sais pas ? Tu n'as strictement aucune idée de quel est le millionnaire qui à fondé une entreprise pour soutenir un OS libre pour le grand publique ?
Et à long terme? M.S. peut continuer à y aller de sa poche pendant longtemps, mais il faudra bien que Ubuntu trouve un modèle économique rentable.
Pour l'instant, sans évolution des mentalités, j'ai du mal à imaginer Canonical rentrer dans ses frais. Surtout que les évolutions que M.S. souhaite vont être très coûteuses en frais de développement. Et que l'utilisateur moyen semble être décidé à ne pas dépenser un centime de plus que le strict minimum nécessaire.
Pour les petits projets c'est peut être encore vrai, mais pour les gros c'est totalement faux : Firefox, Gnome, KDE, le Noyau, etc... Tout les gros composant qui sont sur ton PC sont réalisé par des projets structuré modernes qui prennent en compte le besoin de l'utilisateur.
"lol".
Le noyau prend en compte les besoins des entreprises qui paient des développeurs pour bosser dessus afin d'avoir un noyau qui fonctionne bien sur les serveurs qu'elles vendent, faudrait redescendre sur terre.
Le noyau par défaut de Debian et Ubuntu est d'ailleurs compilé "pour serveur" et nécessite d'être recompilé pour avoir un meilleur agrément en utilisation "Desktop".
Il n'y a pas de grand projet grand public sans une entreprise derrière, qui a des billes dans l'histoire: Firefox a Google derrière (t'as jamais remarqué la page d'accueil?), Linux a les géants du hardware derrière, qui payent à plein temps des gars comme Alan Cox.
C'est très bien expliqué par
XKCD:
"Ça a demandé beaucoup de travail, mais ce patch pour le noyau Linux permet de supporter jusqu'à 4096 processeurs, ce qui dépasse l'ancienne limite de 1024.
- Et est-ce qu'il y a enfin le support pour des vidéos Flash en plein écran qui ne rament pas?
-Non, mais qui utilise
ça?"
Ce n'est pas seulement Stallman qui s'étonne "Mais qui utilise ça?", c'est aussi IBM, Intel, et j'en passe, qui n'en ont rien à carrer du fait que Flash rame en plein écran sous Linux. Absolument rien.
Je trouve vraiment triste que tu puisses avoir une vision si fermé du monde libre. On à justement besoin de voir arriver du sang frait dans le monde libre, des gens qui touchent à d'autre domaines et qui peuvent apporter un plus non négligeable aux distributions : Design, Ergonomie, Communication, etc...
Quel est la différence entre "design" et "ergonomie"? C'est une vraie question.
Quand à la "communication", pour moi ce n'est pas du "sang frais" mais du "sang pourri."