olive a écritChristophe C a écritMais quel problème pour les logiciels libres ?
Les DRM. (
à lire)
Non, aucun problème direct, étant donné que les DRM ne sont que sur le contenu propriétaire.
Autrement dit, si un artiste décide que son oeuvre ne sera lisible qu'avec un logiciel propriétaire, c'est un choix idiot mais qu'il faut respecter.
Le problème, c'est plutôt l'atteinte à la vie privée, la notion de "police privée" sans droits à la défense. Autrement dit, c'est le risque pour quelqu'un qui respecte les droits d'auteur (et ce, qu'il utilise des logiciels libres ou bien propriétaires) de se voir espionner, faussement accuser, et sanctionné pour un délit qu'il n'a pas commis.
Extrait de Wikipedia:
L'entente permettrait aux douaniers de fouiller des portables, des lecteurs MP3 et des téléphones cellulaires à la recherche de produits qui violent le droit d'auteur.
Bonjour le respect de la vie privée. Et quid des gens qui ont fait une copie privée sur leur baladeur MP3? Ce n'est pas parce qu'on a des oeuvres propriétaires sur son PC, qu'elles sont forcément obtenues illégalement.
Il imposerait aussi de nouvelles obligations de coopérer chez les fournisseurs d'accès à Internet (FAI), incluant la divulgation d'informations touchant leurs clients tout en restreignant l'usage d'outils informatiques protégeant leur vie privée.
Ça, ça veut dire:
- si Universel pense savoir que ton adresse IP télécharge ses bouses, ils peuvent avoir ton nom. C'est très curieux comme procédé, surtout si on le réserve aux infractions aux droits d'auteur. Ben oui, si un PC des bureaux d'Universal t'envoie du spam, toi t'as pas le droit de savoir quel est l'employé qui a une machine vérolée.
- les FAI devront faire la police, et vu qu'il est impossible de différencier usage légal et usage illégal, ils vont gravement porter atteinte à la neutralité du réseau. Adieu les ISO de Debian en torrent.
De plus (trouvé sur ReadwriteWeb):
L’obligation faite aux services ‘web 2.0′ de faire la police obligerait de facto la plupart des plateformes de blog à fermer, tout comme les autres sites proposant d’héberger gratuitement les contenus des internautes.
Comme d'habitude, j'oserais dire: vu qu'il n'est pas possible de trier finement les contrefaçons et le contenu légal sans passer par un juge, on va taper beaucoup plus large afin d'être sûr de limiter la contrefaçon. Tant pis si on nuit aux libertés.
C'est ça le problème d'ACTA, à côté le fait de ne pas pouvoir lire un BlueRay vendu par Universal sur une machine avec un OS libre, c'est un épiphénomène.