guitare à pneumatique a écritPour ma part, j'aimerais savoir comment se mesure cette différence entre l'énergie électrique et l'énergie thermique?
C'est ce qu'on appelle concevoir une expérience scientifique. Pour la partie électrique, ce n'est pas très difficile : tu mesures la tension (U) aux bornes, le courant (I) et le temps (t). L'énergie E est alors E = U x I x t (si U est en volts, I en ampères et t en secondes, tu obtiens E en joules...). Ça c'est pour une expérience en courant continu. En alternatif, c'est un peu plus compliqué (à cause du déphasage possible entre U et I, du fait d'effets inductifs et/ou capacitifs). Ampèremètre, voltmètre, chronomètre, tout ça tu trouves pour quelques euros pièce... Pour la partie thermique, c'est plus compliqué : il faut installer le truc dans un
calorimètre...
Mais une fois que tu as fait ça, ça ne suffit pas. Il faut estimer les erreurs sur chaque grandeur mesurée puis calculer l'erreur possible sur le résultat. Si tes 2 énergies mesurées le sont par exemple à plus ou moins 10 % près, il faut que la thermique soit supérieure d'au moins 20 % à l'électrique pour conclure que le résultat n'est certainement pas dû à l'erreur sur les mesures. Si tu constates par exemple seulement une différence 5 %, tu ne peux en tirer aucune conclusion, si ce n'est qu'il faut faire des mesures plus précises...
Et enfin, tout ça doit être reproductible et bien sûr, on doit s'assurer que le résultat ne tient pas à un artefact. Le mieux est de confier cette dernière tâche au lecteur du compte-rendu, qui peut penser à des trucs qu'on avait complètement oubliés... C'est comme ça que Pons et Fleischmann se sont vus refuser leur article par Nature : il manquait des trucs évidents pour le comité de lecture. Mais ils n'ont jamais représenté leur article avec les trucs en question, allez savoir pourquoi...