darktomato a écritT'en as d'autres des comme ça ? Genre en informatique aussi, rien de nouveau depuis 20 ans, tant qu'on y est ? :lol:
C'est totalement idiot de faire des comparatifs entre deux domaines n'ayant rien à voir.
Bah je maintiens : qui soit entièrement imputable aux labos, et qui apporte quelque chose en terme de soin : rien, nada, depuis bien longtemps.
Autrement dit : l'immunothérapie et les biotechs, ne comptent pas ici, dans la mesure ou tout découle de la mise en branle industrielle de publications académiques (et puis bon, en immunothérapie, l'herceptine, traitement du cancer du sein, référence absolu en immuno, citée par tout les profs, ce n'est jamais que 5% de mieux par rapport à une chimio... Pour quelques milliers d'euros de plus par mois... Ça coûte cher, les anticorps de murène humanisés... Quant aux biotechs, la synthèse de protéine recombinante, à part une économie d'échelle et un meilleur indice de pureté par rapport à la purification d'actifs sur colonne, euh...).
Il n'y a que dans les dispositifs médicaux que ça innove un minimum. Mais là, on sort du cadre des labos pour aller dans du surspécialisé. Qui, au vu de l'actualité, n'est pas exempt de critique...
Ou, dans un autre registre : un petit peu dans le biodiagnostic. Encore que là aussi...
(et merci, moi aussi je connais des gens qui bossent dans ces labos, et qui me racontent à l'occaz ce qu'il s'y passe)
Tu as bien des cordes à ton arc : un sacré carnet d’adresse, un intellect permettant de tout saisir, même ce qui est hors de ton domaine de compétence...
Futur ministre, ça. 🙂
Sinon, ils te racontent les "changement de projet, on nettoie les paillasses et on bosse sur ça", tout les 6 mois ? Nous, quand ils nous filent des confs, ils insistent souvent, désabusés, sur cet "aspect de l'industrie qui peut frustrer".
Absolument pas, non. Comme les partenariats publics-privés, je connais largement tout ça (et je pense avoir déjà laaargement eu l'occasion d'expliquer à quel point j'étais contre les subventions au privé). Ta diatribe n'a aucun intérêt, surtout face à un propos simple qui est "sans propriété privée, y-compris de la recherche, pas de développement; ce n'est pas en volant les réalisations des autres qu'on fera avancer les choses".
Si : dénoncer le fait que tu ne comprenne rien au doux monde pharmacie, que tu extrapole à partir d'un pseudo-savoir maison.
Rien à la pharmacie, donc. A ses 20 années de développement et d'essais cliniques hors de prix (on parle parfois de milliards de $ !), ses modalités de brevet très spéciales (le CCP, pour certificat complémentaire de protection pharmaceutique, permet une extension de couverture de 5 ans, ce qui est énorme vu les sommes brassées ! Mais il y a bien d'autre moyen d'étendre la durée du brevet, comme la sortie de dosages "exprès", comme ce fut le cas avec biprofénid si je me souviens bien), ses exigences réglementaires draconiennes... La pharmacie a évoluée au point que maintenant, c'est ces partenariats qui prévalent, et qui même, dans certains cas, font vivre la recherche académique. On peut ne presque pas en vouloir au labos, vu le fric que tout cela coûte.
Et sinon, ton propos c'est plutôt ce truc simplet :
Là encore je me méfie des "on-dits". Sans les brevets pharmaceutiques, les labos ne feraient pas de fric et ne pourraient simplement plus développer de nouveaux médicaments. J'aimerais bien avoir tous les tenants et aboutissants de l'affaire avant de juger; car si par exemple autoriser les médicaments génériques revenait à permettre à n'importe qui de créer ces médicaments, certes ça aurait sauvé beaucoup de vies, mais en ruinant le labo ça aurait empêché d'en sauver encore bien plus (car celui-ci, privé de ses sources de revenus, n'aurait plus les moyens d'en développer de nouveaux, ça coûte cher ces trucs là). Et même si ça ne l'avait pas ruiné, le labo n'aurait plus voulu redévelopper de nouveaux traitements contre le sida puisque ça aurait constitué des pertes graves et dangereuses pour son avenir.
"Oh, les génériques tuent l'innovation, regardez, les labos font des pertes sèches grâce à ça. Si, si, le monsieur de Sanofi et le monsieur du LEEM, ils l'ont dit ! En plus, je vais à contre-courant de l'Histoire pharmaceutique, jonchée de découverte fortuites et de rayonnement académique : c'est les labos qui ont tout inventé, sont trop fort !"
Bah non, darkbanana, les labos, ils vont très bien. Suffit de voir leurs CA. Et la problématique des brevets, contrairement à d'autres domaines, est finalement assez accessoire, le labo ne perdant pas tellement sur le princeps en génériquant lui-même, en sortant des dosages bidons et en markettant pour que les prescripteurs suivent, en bloquant la concurrence par la voie juridique... Et en cédant des licences d'exploitation à d'autres labos pour limiter la casse sur des marchés inaccessibles (me semble que Roche fait beaucoup cela).
Par contre oui, sur la R&D, ils rechignent, mais pour d'autres raisons.
Tu veux qu'on parle de leds bleues, tant que t'y es ?
Oh non, petit colérique, je te laisse ruminer cette obsession dans ton coin. 🙂
T'es censé t'y connaître dans le domaine, et tu vas me dire que tu ignores qu'il existe des médocs différents selon les ethnies ? (et je passe sur l'assimilation stupide "dire qu'il existe différentes ethnies = racisme"...)
Éventuellement des dosages différents, des associations spécifiques (non pas à une ethnie, mais a un groupe hétérogène ayant subi les mêmes aléas... Dénutrition...) mais on sort du cadre du médicament tel que le grand public (autrement dit : toi) l'entend (comprendre : le cacaché dans la boiboite en alu ; il n'y a pas de cachet dans la boiboite de plaquette d'alu, spécial Congo), là. Et on rentre dans le boulot du pharmacien (hospitalier) : fractionnement, vrac, reconditionnement, formulation.
Et le racisme, il vient du fait de sous-tendre que finalement, on soignait les gens en fonction de leurs "ethnies" (c'est lui, le mot dangereux). Ça reviens à dire "ah bah on va faire une version pour eux, et une autre pour eux" : sympathique concept que cette ségrégation médicamenteuse. 😐
Les gens de biens parlent, depuis Gallien, d'environnement. Ou de facteurs épigénétiques... Ce qui reviens à dire qu'à condition de vie égale, une personne d'une "ethnie" donnée, ne serais pas mieux lotie que ses voisins immédiats d'autres "ethnies".
Exemple concret : on sait qu'au Japon, les habitants font moins de cancer et de maladies C-V. Déterminisme génétique ?
Non : on sait que les japonais vivant aux USA, on la même prévalence de ces maladies, que les Américains.
Saisis-tu la différence ?
Et mon propos ne parlait même pas de cette différenciation, mais bien des exportations à faible prix, au passage.
Et même pas, sauf si l'on se place dans le cas des essais cliniques effectués en Afrique et en AmSud, mais là, on sort de toute notion d'éthique.
Et si ça peut te rassurer, les labos ne concèdent guère de cadeau, en dehors du tolérable quant à un rachat d'image (on peut citer GSK, chef de la mise en avant du micro-bénévolat de ses cadres, et qui a eu la gentillesse de faire ses fonds de tiroirs pour mettre en semi-domaine public, des données d'anti-palu inutiles) : ceux qui paient, ce sont les fondations (dont celle de... Gates, qui, il faut le reconnaître, fait son boulot et pousse de temps en temps des coup de gueule), les états, les institutions internationales, les ONG...
Des exemples de labos Africains fabricant de bon médicaments, coulés pour motif de "contrefaçons" par les labos, il y en a des tas. A ma connaissance, seule l'Inde à résisté à cela, au motif de la santé de sa population.