Très connu, le MODH ! :lol:
Blague à part: Est-ce qu'il a un effet sur la digestion et le métabolisme quand les aliments sont consommés ensemble plutôt que séparement?
Par exemple, si je bois un coca (= eau + sucre, grosso modo), puis 2h après je bouffe un truc riche en fibre+vitamines+sels minéraux, est-ce que c'est moins bien géré par le corps que si je mange par exemple une pomme qui apporte la même quantité de chaque, mais en une seule fois et bien mélangé?
À priori j'aurais tendance à dire "oui, évidemment".
Si tu penses régime type "dissociés" à la Montignac : nein, ramassé de connerie.
Si tu penses "inhbition des glucosidases et des lipases par certaines molécules que l'on peut retrouver dans la bouffe..."
Oui, mais très relatif, et pas forcément puissant.
Par exemple, les fibres végétales vont rentrer en compétition avec les sucres plus simples ("sucres rapides") au niveau des glucosidases, ce qui va limiter l'absorption des sucres (les fibres ne passant pas la barrière intestinale). Ce concept est utilisé dans une classe thérapeutique (inhibiteurs de l'alpha glucosidase : acarbose GLUCOR, Miglitol DIASTABOL...).
Pour les lipides, il existe des inhibiteurs de lipases aux effets plus que limité... Comme le fameux Orlistat (Xenical, Alli...).
Et pas dans les populations défavorisées?
Je doute qu'en Europe, de tels niveau de dénutrition soient retrouvés, depuis la disparition du crétinisme des Alpes par manque d'Iode...
En Afrique, oui, ça se voit couramment.
En fait je parlais de l'huile en la comparant aux "cofacteurs": t'as le carburant de base (sucre/essence), et des ingrédients en petite quantité pour "faire passer" le carburant (huile pour un moteur, cofacteurs pour un humain).
Comme dit avant, ça n'a rien à voir. Les vitamines et tout ça, elles passent d'abord dans ton organisme pour être modifiées, avant d'être utilisé.
Si c'est à ça que tu penses : non, les enzymes digestives n'utilisent pas "from scratch" les cofacteurs éventuellement présents au niveau du bol alimentaire (et je doute qu'on retrouve des structures entières, vu le passage par l'estomac...).
Muscles qui fondent, ça?
Bah oui : tu crames tes protéines musculaires (entre autres).
C'est pour ça qu'on retrouve chez les dénutris des corps complètement amorphes, et des gros ventres : muscles atrophiés, protéines du tissu conjonctif bouffées, donc rétention non correcte de l'eau vu qu'il n'y a plus de structure pour.
Heu.. donc le seul moyen de perdre du gras, c'est de le transformer en déchets toxiques? 😐
Vu que c'est la finalité de la lipolyse, oui. C'est pour cela qu'on recommande de boire beaucoup d'eau dans ces régimes miracles ( genre 2L/jour) : faciliter le travail de détoxification rénale (à noter que l'acétone, lui, est très volatil et se barre par les poumons : d'où l'haleine particulière de pomme moisie des personnes qui font un jeûne).
Et surtout, plutôt que de se lancer dans la privation alimentaire, de faire des sports prolongés (footing, vélo...) : la progressivité du truc et l'état d'hyperventilation (élimination de CO2 par les poumons : alcalose, compense l'acidose métabolique provoquée par les lactates crées par les muscles lors de l'effort... Et les corps cétoniques) fait que l'organisme compense. Et de toute façon, la lipolyse ne se met en marche lors d'une activité physique que lors d'un effort très prolongé.
Mais, si ça peut te rassurer, les comas, on les voit chez des personnes dont l'état général est pas déjà très joyeux : diabétiques de type II non équilibrés par exemple.
Ceci dit, à moins d'avoir mal suivi, ça voudrait dire que les lipides sont de toute façon stockées puis transformées en poison en cas de besoin extrême d'énergie? Ou alors elles sont quand même (au moins un peu) transformées en énergie de façon immédiate?
Si tu sors d'un jeûne, alors la oui, ton corps va absorber tout ce qui entre, en prévision de la prochaine séance de torture alimentaire.
Mais sinon, non, déjà ton corps n'absorbe pas tout (parce qu'en fonction de ton état y'a des régulations qui se font genre pour synthétiser plus ou moins de sels biliaires et de lipases pour absorber les graisses, de glucosidases pour les sucres), et qu'ensuite, rien ne t'oblige à enquiller les kébabs (ou plus généralement des aliments trop riches en lipides) et à ne pas faire d'efforts physique (qui permet de compenser l'apport calorique).
Et n'oublie pas que les lipides sont des éléments de structure, et non pas qu'un carburant : il y a un turnover, et il faut bien les trouver quelque part, les remplaçants : prendre l'existant, le modifier, faire l'énergie nécessaire pour que cette modification se fasse...
Il me semble que tu tournes le problème à l'envers: on ne fait pas du "sucre enrichi", il l'est naturellement. On fait du "sucre appauvri" actuellement. Le sucre, tout court, en tant que produit du jus de canne, contient ces minéraux et tout le bordel.
Ça reviens au même : on veut un édulcorant, pourquoi garder l'inutile autour. Inutile qui lui-même peut être toxique, irritant (au hasard, l'irritant le plus répandu chez les plantes : oxalate de Ca, responsable de plein de pathologies rénales... Sélection naturelle, dirons-nous)...
Sans compter l'aspect économique du truc : il doit être quand même plus facile de cristalliser une purification de molécule, qu'une soupe chimique informe.
Et ça ne change rien au fait que le sucre, c'est le saccharose :
une et une seule molécule. Que ce n'est pas la seule source d'apport de glucose et que c'est ce dernier, qui, en trop grande quantité pendant trop longtemps, entraine des problèmes.
Et puis après tout, un type qui veut du "sucre mais pas que", à qu'à s'envoyer un fruit, par exemple.
Ça paraît un détail mais ça me paraît important de re-centrer le référentiel sur la forme naturelle du nutriment, celle à laquelle le règne animal est habitué, celle à laquelle l'humanité s'est habituée depuis longtemps, celle qui est consommée dans les pays et milieux non occidentalisés. Le sucre pur, raffiné, est l'exception. Le "sucre enrichi" ben c'est du sucre.
Tu vois aussi des hyperglycémies/diabètes/autres/, aussi bien chez les cultures traditionnelles (d'ailleurs, le diabète est connu depuis très longtemps chez les malgaches : ils le soignaient avec de la Pervenche de Madagascar ; bon, manque de bol pour eux, ça n'a aucun effet sur le métabolisme glucidique, mais par contre, ça contient des anticancéreux intéressants), que chez les animaux.
N'oublions pas que le glucose n'est pas l'apanage unique du carré de sucre vendu à Auchan, mais l'élément nutritif le plus répandu parmi le vivant... Et la brique structurelle de base du monde végétal (mais bon, ne crions pas au loup : on ne digère pas la cellulose et autres polyosides en bêta, contrairement aux vaches, qui ont les enzymes pour et donc qui peuvent se permettre de bouffer de l'herbe).
Quant au sucre dans le café ou le thé, ça reste anodin pour un sujet en bonne santé, sauf que ça édulcore et dénature la saveur.
Un arabica sans sucre, c'est imbuvable. :mad: