atichu a écritmême si il a démaré c'est quand même une certain idéologie..
Il a commencé à bosser sur Linux (qui ne portait pas ce nom à l'époque) parce que le Hurd ne marchait déjà pas encore, et parce que tous les systèmes UNIX-like de l'époque étaient payants et assez cher. Peu friqué, comme la plupart des étudiants, il a donc choisi de se faire son truc en le publiant sous une licence initiale qui interdisait les usages commerciaux.
L'idéologie qui le motivait initialement était donc celle du gratuit, et non celle du libre.
Par la suite, Stallman a fini par réussir à le convaincre de passer son noyau sous licence GNU GPL v2 (donc en autorisant les usages commerciaux), ce dont Torvalds a déclaré avoir été très content par la suite, parce que ça lui a du coup rapporté pas mal de pognon.
Pour autant, il n'a pas le moins du monde rejoint les valeurs idéologiques de la FSF. Il refuse par exemple de passer son noyau en GNU GPL v3, parce que les problèmes de
tivoisation, il s'en fout comme de sa première chemise, en tout cas tant qu'il n'a pas eu de problème avec.
Je précise la dernière partie de la phrase, parce que Torvalds est (beaucoup) plus opportuniste qu'idéologue. Par exemple, il utilisait un logiciel de gestion de versions privatif pour le développement du noyau Linux, et n'a commencé à lancer le développement de Git que parce qu'il risquait de ne plus avoir le droit d'utiliser l'autre.
david96 a écritMême si Linus est modeste à ce sujet, il y a quand même fortement participer à cette idéologie 🙂
Clairement pas.
Idéologiquement parlant, Torvalds se rattache plutôt au mouvement de l'OpenSource qu'à celui de Libre (le résultat est le même au niveau juridique, mais « l'open est un moyen quand le libre est un but », tout ça). Pour autant, et si c'est un très bon développeur et un excellent chef de projet, ce n'est clairement pas un idéologue.
Ses prises de positions publiques, ou en tout cas les plus célèbres d'entre elles, se résument le plus souvent à du troll dénué de toute dimension idéologique réfléchie (Exemple connu, ses positions successives concernant les différents environnements graphiques, qui se résumaient à peu près à : « les devs de GNOME sont des nazis de l'interface, utilisez KDE » ; suivie à la sortie de KDE 4 de « c'est du grand n'importe quoi, je déteste toujours autant GNOME mais je préfère encore retourner dessous » ; suivi à la sortie de GNOME 3 par « C'est nase, où est passé l'interface pleine de bon sens qu'on avait avant ? Pour la peine, je file sous Xfce même s'il est largement moins bien ». Plus proche du sujet, il a (plusieurs fois, ce me semble) affirmé utiliser Microsoft Office et ses formats privatifs parce qu'il trouvait qu'OpenOffice.org n'était pas techniquement à la hauteur).
src a écritCes deux hommes étant à peu près de la même trempe j'imagine mal l'un travailler pour l'autre.
Effectivement, aussi « grande gueule » l'un que l'autre, ça n'aurait pas manqué de faire de sacré étincelles.
Ceci étant, ça n'aurait pas nécessairement fait de mal à l'un comme à l'autre d'avoir un interlocuteur qui ne se laisse pas faire et qui répond de façon aussi virulente. P't'être qu'ils auraient réussi à s'assagir l'un l'autre ^^
pipocas a écritOn a eu chaud. 😃
Honnêtement, je n'suis pas sûr.
Torvalds est, je l'ai déjà dit, un très bon développeur et un excellent chef de projet. Pour autant, je n'suis pas persuadé qu'il soit incontournable pour le développement du noyau Linux (en tout cas, j'espère, parce que Torvalds ne sera pas éternel et que ce serait cool que le noyau Linux ne disparaisse pas après sa mort, sauf si on a fait largement mieux d'ici-là ^^).
Alors ça aurait très probablement jasé, comme quand je n'sais plus quel nom connu du monde libre était allé bosser chez Microsoft, mais niveau développement, je pense qu'on s'en serait sortis. De toute façon, il me semble que le noyau Linux est devenu un truc tellement immense que personne, même lui, n'en connaît l'ensemble des sources.
pfriedz a écritS'il avait arrêté de bosser sur Linux, on aurait tous rejoint FreeBSD \o/ !
Ou pas.
Perso, je n'vois absolument pas ce qui m'aurait empêché de rester sous Debian (et je n'bascule pas vers Debian GNU/kFreeBSD tant qu'il n'y a pas de gestion correcte du Wifi dessus)