D@mien a écritOn risque d'avoir un problème
Entendrais-tu par là qu'on vas devoir faire de la philosophie ?
😉
D@mien a écritparce que ça, c'est Socrate
Je sais.
D@mien a écritet si la philo devait être un seul et unique bouquin, ce serait la première phrase !
Pas pour moi. S'il la philosophie se résumait à un seul livre, et en suivant l'idée même du scepticisme, doctrine à laquelle j'accorde personnellement énormément d'importance, il manque alors la fin de la phrase : « Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien.
Et cela même je ne le sais pas ».
D@mien a écrit(Et on peut dire pas mal de choses de Socrate, mais pas qu'il était sophiste !)
La phrase en elle-même est d'un usage relativiste, qui tourne la plupart du temps au sophisme (sens moderne). Si tout ce que tu sais, c'est que tu ne sais rien, pourquoi alors affirmes tu une telle chose ? Toi même tu dis que tu ne sais rien et que telle est la seule chose que tu puisses savoir. Dès lors, puisque malgré tout tu parles, il est permis de tout dire car selon toi nous ne savons rien.
(le
tu est purement rhétorique hein ... faut pas se vexer :p )
D@mien a écritScepticisme est un bien grand mot pour désigner tout un tas de postures différentes, attention à ne pas toutes les assimiler !
Oui. Je parle de scepticisme
dogmatique.
Je peux affiner : Socrate affirme qu’il sait qu’il ne sait rien. C'est un dogmatique. Il n'affirme pas savoir qu'il sait mais au contraire qu'il ne sait pas, c'est un dogmatique négatif. Par ailleurs, Socrate dis qu'il existe bel et bien certaines choses, et notamment que le Bien et le Mal existe, donc il ne remet pas en cause l'ontologie de tout ceci mais notre capacité à y parvenir. Son scepticisme se pose sur la valeur de nos connaissances, sur l'épistémologie, c'est un dogmatique négatif épistémologique.
Si Socrate n'est certes pas un sophiste (sens premier), puisque justement il ne connais pas certaine chose comme la vertu, et au final ne sais rien, et donc on ne peut enseigner ce qu'on ne connais pas, et donc, pas possible de faire du sophisme, par contre, il est tout à fait pertinent d'interroger son scepticisme qui est en fait un dogmatisme négatif.
Souvent je lis et j’entends des gens dire que le seul truc qui compte c'est de savoir qu'on ne sais rien, suivant en ceci Socrate. Tout ça pour éviter le dogmatisme. Ils ne se rendent pas compte qu'avec une telle phrase ils plongent tout entier dans le dogme. Ils ne comprennent pas que s'il est permis de douter de tout, il est entre autre permis de douter du fait qu'il fasse douter de tout. Voilà le véritable scepticisme, celui qui ne ferme aucune porte et admet comme équivalent le fait de savoir comme le fait de ne pas savoir une chose. Une isosthénie qui permet une vraie ataraxie, mais dont la moralité est insoutenable, amha.
Il y a des tas de choses que je sais, même en métaphysique d'ailleurs. La
peur du dogmatisme est à rejeter, ce qu'il faut, c'est une
saine méfiance du dogmatisme (une méfiance sceptique pharmacologique (pharmakon) et donc dialectique). Pour moi, c'est ça la philosophie, c'est ça exercer la raison. Ca reviens juste à peser le pour et le contre, à faire la part des choses comme on dit. C'est bien plus complexe que ça n'y parait. Même si en pratique, ça commence toujours par la remise en cause de ce qui est, ce qui vas de soi. Rien ne vas de soi, pas même la remise en cause de ce qui vas de soi. Mais ça ne s'arrête
jamais à une telle constatation.
D@mien a écritmoi a écritLe sujet de philo c'est Dieu existe-t-il ?
C'était peut être le cas il y a longtemps mais il y a un moment déjà qu'on a tourné la page,
Pas si sûr que toi à ce sujet. M'est avis qu'on est loin d'avoir épuiser le sujet puisqu'il est relatif à des questions philosophique interminables. On peut parfaitement s'en passer, mais on peut difficilement dire qu'il est nécessaire de s'en passer.
D@mien a écritDieu n'a plus qu'un intérêt mineur (et encore, même pas en lui-même mais pour ce que la notion peut apporter à un raisonnement).
Oui. Mais tu vois Dieu par le petit bout de la lorgnette religieuse. On s'en fout de ça. Ce qui compte c'est justement ce qu'apporte la notion même de Dieu à un raisonnement. Et même, d'un point de vue théologique ... enfin, ce que je veux dire c'est que la théologie n'est pas morte du tout. Elle n'est plus en lien permanent avec la philosophie, c'est tout.
Même s'il faut se méfier de ça aussi d'ailleurs. La pénétration de la pensée religieuse au sein même de la pensée tout court, au sein même de nos raisons modernes n'est absolument pas anodine. Le pire, amha, c'est que ça n'est pas le sens même de Dieu qui pénètre tant que ça la pensée moderne, mais plutôt la pensée religieuse au sens strict. Il y a du religieux partout dans nos comportements et nos modes de vie. Et puis, il y a de la foi aussi. Par exemple dans la science et dans la raison même. Avoir une foi toute dogmatique en la raison, quoi de plus chrétien ? :lol: D'où l'impérieuse nécessité du scepticisme.