oleg a écritIl m'arrive aussi de penser à ce que le monde aurait été au XIX ° par exemple, si le Net avait alors existé : aurions-nous eu de grands écrivains comme Victor Hugo ou Zola ? Aurions-nous eu de grands poètes comme Verlaine, Baudelaire ou Rimbaud ?Je n'en suis pas sûr.
Donc, chaque chose en son temps, je trouve bien qu'Internet se soit développé au milieu du XX ° et qu'on nous ai laissé les autres siècles précédents sans Internet. Les choses sont très bien comme ça.
Mais en réalité ces poètes que tu cites ne reflètes pas notre époque (d'ailleurs reflètent-ils une époque ?). Ils n'intéressent pas les jeunes. On nous fait découvrir les derniers poètes contemporains les plus connus (Éluard, Aragon, Genet, Apollinaire etc.) à l'école, alors que je suis persuadé que les gamins accrocheraient beaucoup mieux la poésie de Ferré, Ferrat, Vian, Moustaki et pourquoi pas Thiéfaine, Noirs Desir. La poésie est devenu un sujet mathématique en littérature, je me souviens que pour avoir les meilleures notes possibles, il suffisait de relever le maximum d'allitérations, de métaphores ou d'hyperboles, de relever où étaient les rimes et de raconter la vie autour de l'auteur à son époque. D'ailleurs la poésie n'avait aucun sens,
Au mois de mai la rose, Sur la devanture repose, Quand dorment mes amours, près du fleuve à Hambourg :rolleyes: à nos yeux d'enfants modernes.
Avec l'arrivée de la technologie, la mondialisation tout ça, et la souffrance qui va avec, la jeunes se sont rabattus sur la musique et ça devrait sauter aux yeux, que pourtant ils aiment la poésie. Mais c'est pas cette poésie que l'éducation nationale préfère lui apprendre, parce que souvent c'est une poésie dénonciatrice, qui remet en cause le système, la pensée, l'ordre, la morale.
Alors oui internet raccommode les dégâts occasionnés par l'arrivée de la technologie et contre - indéniablement - cet abrutissement de la moitié de ce dernier siècle, dû aux pouvoirs suprêmes de la télévision et de la radio qui ont grandement participé à l'anéantissement de la culture. Ce n'est d'ailleurs plus aucune poésie ou film qui apparut dans les médias, à la télévision et à la radio. Ils nous ont abreuvé de séries débiles de téléfilms et de publicité, et la radio de saloperies ultra-commerciales dans le seul but de nous crétiniser. Et l’État n'a pas plus encouragé le développement de la culture ailleurs que sur ces supports.
Ce tout, fait que ces grands écrivains-penseurs, n'auraient pu exister quoi qu'il en soi. Parce qu'au 20em siècle, l’État à remédié au problème en amenuisant la souffrance du peuple, tout en lui laissant avaler qu'il existait une certaine liberté d'expression, voir une certaine liberté tout court (en tout cas perçue comme telle par la population) et avec l'éducation nationale et son système archaïque, qui à donné un niveau intellectuel global médiocre.
Pour résumer je dirais que, heureusement qu'il y a internet pour rattraper ce dernier siècle d'ignorance, et heureusement que l’État ne l'avait pas prévu... Et je rajouterais, battons nous pour ne pas qu'internet soit récupéré. Comme les diverses tentatives qui ont lieu depuis quelques temps.