vince06fr a écritMauvais exemple, la lens shopping est un spyware puisqu'elle permet de surveiller une partie des activités faites par l'utilisateur sur sa machine et ce, sans qu'il en est forcement conscience.
La base, avant de dire si une chose est un
spyware ou pas, c'est d'expliciter ce qu'est un
spyware.
Il y a plein de manières différentes de définir ce concept, comme pas mal d'autres concepts. L'acceptation commune suppose une notion fondamentale que ne vérifie pas cette
lens : la confidentialité. Un espion qui te dit explicitement qu'il a envoyé des informations sur toi en te faisant un retour détaillé dudit envoi n'est généralement pas vu comme un espion.
Je ne dis pas que la
lens n'est pas problématique à ce sujet, note ; simplement que présenter la chose comme
spyware sans expliciter un minimum quelle définition est utilisée et en quoi elle la vérifie, est au mieux très maladroit. Or il me semble que Stallman n'a pas fait ce travail d'explicitation, d'où le reproche que je viens de faire concernant
la forme de son discours.
Donc si, mon exemple est un très bon exemple, c'est juste toi qui l'as mal compris 😛
Zakhar a écritAh, eh bien je suis ravi que nous ayons parmi nous un spécialiste mondial des licences GPL, tu vas certainement pouvoir éclairer ma lanterne donc.
... Car justement, non, ce n'est pas si clair !
Juste pour répondre à ce trait d'ironie : non, je ne suis effectivement pas un spécialiste mondial de la licence GNU GPL (il peut effectivement exister d'autres « GPL », mais personnellement, je n'en ai évoqué aucune, donc le pluriel est ici déplacé). Simplement, je suis un type qui, avant de parler, se renseigne et essaye de réfléchir un minimum ; je veux bien admettre que cette caractéristique nous départage à ce sujet.
Zakhar a écritCe que tu dis est évidemment totalement vrai et limpide, et je le comprends parfaitement, lorsqu'on parle de personnes physiques.
Mais lorsque tu parles d'une personne morale, là ça se complique bigrement.
Par définition, personne morale ≠ utilisateur final. Fin de l'explication, merci d'avoir écouté 🙂
Zakhar a écritPar exemple nous songions à utiliser la très populaire librairie Sencha (Ext JS).
Soit dit en passant, et puisque nous sommes déjà dans le hors-sujet complet, si Sencha est si populaire que ça, c'est un truc assez problématique en soit, parce que cette bibliothèque est juste absolument horrible en terme de code généré. Non, ce n'est pas un excellent framework, très loin de là.
Zakhar a écritEt du reste en lisant ça, je m'étonne qu'il soit légal qu'Ubuntu ne publie pas la partie serveur de Ubuntu One car c'est bien à l'évidence la même "application" (au sens GPLV3) puisque le Client Ubuntu One sans le serveur d'Ubuntu en face ne servirait pas à grand chose...
Deux choses : la GNU GPL n'est pas forcément la plus adaptée, pour les clients/serveurs, c'est plutôt la licence GNU AGPL qu'il faut regarder, pour ce genre de choses.
Et surtout, une licence, c'est fait pour accorder des autorisations aux personnes tierces. Tant que ça ne contrevient pas à la loi, la personne qui détient les droits sur le logiciel peut faire ce qu'elle veut, quoi qu'il y ait dans la licence. Et Canonical, jusqu'à preuve du contraire, détient les droits sur Ubuntu One.
Zakhar a écritmême pour un logiciel à usage exclusivement interne qui ne sort pas de l'entreprise et ses filiales.
Ref nécessaire. Il faudrait l'avis d'un juriste, mais je ne suis pas sûr que les conditions de redistributions s'appliquent dans ce cas.
Zakhar a écritDu reste c'est un peu comme ça que Sencha le voit puisque la solution pour l'entreprise est basique : payer la version de Sencha commerciale !..
Je ne connais pas le cas particulier de Sencha, mais le coup de la double-licence est pas mal employé (Sun Microsystem était un très bon exemple à l'époque) : licence libre virale cédée gratuitement, et licence libre non-virale contre rémunération pour ceux qui veulent utiliser le produit pour faire du privatif. C'était même considéré comme un très bon moyen de financement pour ce genre de trucs.
Zakhar a écritC'est d'ailleurs pourquoi la majorité du soft libre qui tourne en entreprise (en dehors de l'O.S. lui-même -RedHat-) est du Apache/BSD.
T'as des refs ? De ma fenêtre, c'était plutôt la GNU LGPL.
Zakhar a écritVous avez bien sûr le droit de penser que le monsieur est un Bisounours ou un doux rêveur
Je ne vois pas qui aurait prétendu ça. On a juste dit, me semble-t-il, que s'il est idéologiquement plus proche de l'OSI que de la FSF, il vaut effectivement mieux qu'il quitte cette dernière pour rejoindre l'autre.
Zakhar a écritle "Secure Boot" qui vise à rajouter une couche de "chaînes" à l'utilisateur.
En fait, il semblerait qu'à ce sujet, Microsoft cherche à imposer la présence
désactivable du Secure Boot, ce qui fait, du coup, qu'ils n'imposent pas de chaînes pour ça. Pour une fois qu'ils semblent
clean, ça mérite de choisir un meilleur exemple…
Zakhar a écritJe voulais dire : quand on est sûr de son coup, on n'a pas besoin d'enfermer l'utilisateur dans des chaînes ou dans des obligations (comme celles d'adopter la même licence).
Le truc, vu qu'on est reparti dans le HS, est que cette remarque est elle-même sans rapport avec la problématique à laquelle elle tente de répondre.
Les quatre libertés garantissent effectivement que le truc fonctionnera mieux, et à terme, il paraît évident que les
intermédiaires que sont les gens qui modifient et redistribuent les programmes se feront de telles licences entre eux, pour se faciliter leurs boulot. Seulement, ça, ça n'implique absolument pas l'utilisateur final.
Avec une licence non-virale, rien n'empêche un intermédiaire donné de profiter des avantages du libre, et de fournir aux utilisateurs finaux une solution fermée (même s'il redistribue selon les mêmes termes auprès des autres intermédiaires pour continuer à profiter de leurs retours). En d'autres termes, une licence non-virale peut effectivement s'imposer dans le circuit de développement, mais n'empêche absolument pas l'enfermement de l'utilisateur final. C'est le risque en raisonnant en termes de moyens.
A contrario, les clauses virales ne portent pas sur un problème de qualité, mais concernent essentiellement les droits de l'utilisateur final. Il ne s'agit pas d'« enfermer » qui que ce soit, mais au contraire, de se garantir contre une quelconque forme d'enfermement. Ce n'est simplement pas une question d'être sûr, ou pas, de son coup.