Albert J. a écritC'est pourtant la définition (TLFi) :
Privatif : Qui est caractérisé par la privation, le manque de quelque chose.
Et dans la définition de privation on a encore cette notion de manque.
Ben, justement : ça, c'est la définition que moi, je donne, tandis que la tienne disant « Qui
autorise son emploi sous contrainte », ce qui veut dire qui permet de potentiellement l'utiliser sous contrainte (mais pas forcément), d'où le -able.
T'inquiète, j'ai regardé pas mal de définitions. Tiens, que dis-tu de
celle-là ? C'est celle de l'Académie, et elle convient très bien, me semble-t-il, à dire ce que ce maladroit « privateur » cherche à exprimer.
Albert J. a écritPar contre dans "privateur" qui est un terme tout à fait français et existant contrairement à ce que tu crois, il y a bien cette notion de "priver", dans le sens "interdire à", avec une notion de contrainte.
Pas dans
le dico de l'Académie. En revanche, il semble en effet que le TLF lui trouve
un sens… désignant une personne, et pas un objet. Tiens, bah, n'était-ce pas ce que je disais ?
Albert J. a écritJe pense que c'est bien cette notion que Stallman veut mettre en avant.
Mettre en avant le fait que le logiciel serait conscient et aurait par lui-même la volonté d'interdire certains usages ? Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, mais il me semblait jusque là qu'il avait toute sa tête…
Albert J. a écritLe terme est beaucoup plus concis et exprime beaucoup mieux un sentiment de rejet du logiciel qui n'est pas libre.
Privateur, plus concis que privatif ? Il fait autant de syllabes, mais une lettre de plus. Dis-moi, tu as bien remarqué que, depuis le début, je ne parlais pas de « propriétaire » ?
Albert J. a écritAvec ce mot, privateur, rms donne une importance particulière à l'action justement. Cette action de priver comme tu le soulèves bien. Afin que l'utilisateur se rende mieux compte du caractère fermé du logiciel. Ça donne beaucoup plus de puissance à l'idée de privation qui est en fait qu'un comportement passif et ambigu.
Avec ce mot, RMS fait un non-sens en personnifiant le logiciel de manière totalement inappropriée. Ce n'est pas le logiciel, qui décide seul de se placer sous une licence privative. Mais j'ai comme l'impression qu'il faudrait que tu me relises, parce que je n'ai pas vraiment l'impression que tu me répondes, là…
Albert J. a écritPour toi oui. Pour stallman c'est le contraire. Il personnifie le logiciel exprès en fait pour que les gens le détestent encore plus (enfin ça c'est subjectif ^^).
Ce n'est pas subjectif, c'est juste infantilisant et insultant.
Albert J. a écritPour moi privatif ne veut pas dire "qui prive", en premier lieu, mais qui accorde, au contraire un droit.
Wait, what?
Albert J. a écritC'est à dire, comme un jardin privatif -> un jardin qui n’appartient qu'aux locataires et qui est partagé. Il y a donc une notion d'appartenance et de partage, ce qui est le contraire de privateur et de l'idée que veut véhiculé la FSF.
Là, tu ne parles pas de « privatif », tu parles de « privé ». Le terme « privatif », dans lequel il n'y a, justement, absolument aucune notion de partage, désigne, très exactement (confer le
TLF, mais aussi le dico de l'académie, ou encore le
Littré) la situation de ce qui est interdit à l'écrasante majorité de la population pour être réservé exclusivement au bénéfices de quelques uns. Ce qui est très exactement le cas pour les logiciels non-libres.
Albert J. a écritAlors qu'avec privateur, on ne peut pas se tromper.
Je suis sûr que si je me creusais suffisamment les méninges, je pourrais te trouver des tas de cas où l'on pourrait se tromper avec ce mot-là, et pas forcément avec l'autre. Mais j'ai la flemme. Si chaque fois qu'il y avait une ambiguité possible (et encore, pour le coup, elle ne semble exister que dans ton imagination), on inventait un nouveau mot, personne ne se comprendrait.