Guillaume A. a écritBonsoir tout le monde,
Je vois que les sceptiques agris ont fini par s'emparer de la discussion et à lâcher de belles et délicieuses remarques qui sont le fruit d'un reflexe intellectuel bien ancré pour certain. Et si jusque là je me retenais d'émettre des jugements sur ce qui transparait entre vos lignes, je pourrais bien m'y laisser tenter.
Mais voilà, c'est assez facile de le faire derrière son écran, sans se mouiller, sans passer du temps sur les mots qu'on veut mettre, sans réflechir à la porter de son écrit. Enfin, bref, néo-libéral ou pas, j'ai le mérite d'oser avancer les idées qui sont les miennes, de trouver des mots qui sont les miens pour les formuler, et de tenter de décentrer ma réflexion.
Pour certains, ça sent le complexe social jamais réglé à plein né, pour d'autre, en parlant des patrons, on a bien l'impression qu'ils n'ont, eux non plus, jamais leur compte avec le leur. Faire ses preuves, ne signifie pas simplement faire ses preuves aux yeux de son patron (ce qui à l'air d'être le cas de tempooo puisqu'il ne parle que de ça), mais aux yeux du reste de la société, et a fortiori, de soi-même. Faire ses preuves, ou apprendre à se faire confiance, c'est l'idée.
Ce que je m'évertue à dire c'est que la rigidité du système actuel, qui repose sur l'idée d'égalité "réelle", n'avantage que ceux qui sont déjà en sécurité. Et de ça, je sais de quoi je parle, puisqu'il s'agit de mon environnement. Et quand j'explique que l'inégalité relève parfois de l'immatérielle, je parle d'un sentiment, celui de ne jamais avoir le droit de se tromper quand d'autres, comme moi, peuvent se le permettre. Pourquoi ? Tu as repris mes mots Berneri, parce qu'après avoir perdu son emploi, c'est très très difficile d'en retrouver un autre, sauf pour un petite partie de la population.
Ensuite, la seul chose que je souligne pour ce qui est de la question du risque, c'est que plus le système est rigide, plus les risques sont grands, que ce soit pour les chefs d'entreprises ou les grosses entreprises, ou pour les salariés. Et le jour où les chefs d'entrerprises n'ose plus prendre de risque, les salariés n'auront pas le temps de se demander s'il peuvent en prendre, puisqu'il n'y aura plus d'embauche.
Je n'ai jamais parlé de dérégulation, une société peut être régie par des règles qui autorisent le mouvement, laissent de la place aux mutations et in fine, permettent aux moins favorisés de prendre des risques. Il y a une différence entre rigidité et exigence de transparence et de respect de la déontologie.
Je ne me laisserai pas caricaturer en petit néo-libérale suiveur de la bonne parole du Medef, car permetez-moi de vous dire, que dans le genre révolutionnaire de canapé, certains sont très bons.
Si les gens ont peur de perdre leur emploi, c'est pas en rendant plus "flexible" l'emploi que les choses vont se régler. C'est prendre le problème à l'envers (ou de façon libérale).
Si les gens ont peur de perdre leur emploi, c'est que sans boulot, pas d'argent, et pas d'argent = mal logement, mal bouffe, mal santé, etc.
La solution est donc très simple, fournir à toute personne de la naissance à la mort, un logement, de la nourriture, de l'éducation, et des soins.
Et tu verra qu'à ce moment là, les gens prendront le soin de s’épanouir dans leur travail.