david96 a écritMarie-Lou a écrit
Généralisation qui me révolte. Sans même faire de sondage, m'étonnerait que dans nos sociétés, on tolère le viol, rien que le fait de l'écrire me fait sortir de mes gongs !!
Un sondage n'exprimerait que des avis individuels ; le problème, comme certains messages précédents l'ont souligné, n'est pas réductibles aux seuls individus.
Je dois comprendre qu'il faut différencier les sociétés et les individus qui la composent ?
C'est vrai que le peuple peut condamner sévèrement le viol alors que la société peut au contraire minimiser l'acte. C'est ça que tu voulais dire ?
En effet, n'as tu jamais trouvé des grosses différences entre la manière dont les gens agissent et parlent seuls, et la manière dont ils agissent et parlent en groupe ?
Un homme qui fait un coma éthylique lors d'une soirée, on lui reprochera d'avoir trop bu, et la première personne sobre qui passe lui appellera une ambulance.
Une femme qui fait un coma éthylique lors d'une soirée, on lui reprochera d'avoir trop bu, et d'avoir risqué de se faire violer. Si effectivement un homme la viole, ce sera de sa faute. La responsabilité du mec ? "oh bah non c'est pas sa faute il était bourré" tient donc…
Toujours sur le blog de crêpe georgette, vous trouverez l'article "tu seras violée ma fille".
J'ai entendu mes propres parents tenir ce genre de propos sur une fille du voisinage qui s'habillait assez court, "un de ses 4 elle va se faire violer il faudra pas s'étonner". Ah, il ne faut pas s'étonner ? → c'est ce qu'on appelle une banalisaton.
Ma grand-mère qui m'explique que je ne devrais pas sortir boire des bières avec mes copains le soir "quand je suis devenue grande, on m'a expliqué ce qui allait m'arriver". Elle me parlait à la fois du risque de viol et de son premier cours d'éducation sexuelle. Tout en un. Dans cette explication, elle n'était qu'objet, jamais sujet, "ce qui va t'arriver", et le consentement n'avait pas la moindre place dans le discours. Elle n'a que 70 ans hein, elle vient pas du XVII° siècle.
Comprenez bien que l'article de crepe georgette ne vise pas à accuser les hommes d'êtres des sales violeurs. Il vise à solliciter une prise de conscience d'un problème qui dépasse largement votre cas personnel.