Sopo les Râ a écrittontonrobertettantirene a écritLe système d'aujourd'hui a été mis en place par ceux qui étaient sur les barricades en 68.
Ben non. Il date du 17e siecle.
Tiens lis
ça
Trente-cinq ans plus tard, la société entière est dominée par les héritiers (les soixante-huitards et leurs enfants). Les leaders de Mai 68, les maoïstes et les trotskistes des années 1970 occupent aujourd’hui des positions d’apparatchiks : Dany le Rouge (Daniel Cohn-Bendit) est devenu député européen, Henri Weber, ex-leader des Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR), a investi le Sénat, Alain Geismar s’est fait nommer inspecteur général de l’éducation nationale. Laurent Joffrin dirige la rédaction du Nouvel Observateur, alors que Bernard Guetta est à L’Express. Gérard Miller, chef de file de l’école de la cause freudienne, s’est imposé comme la coqueluche « psy » des médias. Serge July est devenu en 1973 le PDG-fondateur de Libération et, ironie de l’histoire pour un ex-maoïste, il a fait récemment appel aux Rothschild pour sauver son journal. Denis Kessler est passé de la Gauche prolétarienne au Medef, puis il a décroché le poste de PDG de la Scor (société de réassurance). Alain Finkielkraut s’est transformé en pilier de la réaction. Le militant trotskiste André Essel est devenu, dans les années 1970, le PDG de la Fnac.
Françoise de Panafieu, la fille de François Missoffe, avait 20 ans lorsque la Sorbonne s’est enflammée ; elle s’est retrouvée sur les barricades avant de faire une brillante carrière politique et brigue aujourd’hui la mairie de Paris. Les enfants de la bourgeoisie étaient dans la rue, et on peut légitimement penser que c’est pour cette raison que les « mutins » ont été épargnés. En revanche, il y a eu plusieurs morts du côté des forces de l’ordre.
Les gourous sont devenus des coachs, les révolutionnaires des gestionnaires de patrimoine, les gauchistes des fidèles soutiens du Medef.Les futurs avocats, journalistes, députés, médecins, PDG ou architectes ont joué le temps d’un printemps aux cow-boys et aux Indiens. à la rentrée suivante ils étaient en costume-cravate et ils commençaient à investir les postes à responsabilités dans les ministères, les médias et les grandes entreprises. Comment est-on passé de la culture hippie californienne à celle des massages relaxants dans les salons du Hilton, de la lecture de Jean-Paul Sartre aux recettes de management ? Les gourous sont devenus des coachs, les révolutionnaires des gestionnaires de patrimoine, les gauchistes des fidèles soutiens du Medef. Les reniements et les illusions perdues ont conduit les camarades des barricades à abandonner le marxisme autogestionnaire pour devenir des golden boys des entreprises multinationales ou des piliers du pouvoir politique.
Les pipes d’opium dans les ashrams ont été remplacées par des rails de coke sniffés dans les vernissages. Le slogan « jouissons sans entraves » engendrera les boîtes de nuit et légitimera le porno chic. « Sous les pavés la plage » accouchera de lucratives opérations de marketing comme Paris-Plage.
Quant à son auteur, c'est pas ce qui a de pire
teulon