khamaileon a écritLe problème est que ce n'est pas une agression (dans agression il y a la volonté d'attaquer, ce qui ne me semble pas être le cas ici), et il n'y a pas non plus de caractère sexuel, (ça parait être une question d'ordre génital). Il reste la mutilation.
Le parallèle qu'apporte Grünt avec la situation d'un adulte qui serait circoncis sans son accord est néanmoins intéressant. Imagine que, pour une raison ou pour une autre, tu t'endormes un soir avec un prépuce intact, et que tu te réveilles le lendemain circoncis, sans jamais avoir demandé une telle opération : je ne pense pas que ça te convienne particulièrement, me trompe-je ?
Et la question soulevée est simple : si un adulte ne serait pas forcément d'accord avec une opération lourde (ça modifie le corps, tout de même), est-il légitime et acceptable de faire subir cet acte à un enfant avant qu'il soit en âge d'exprimer, ou pas, un accord ? Pour ma part, il me semble que non.
En revanche, si ça se passe à un âge où l'individu concerné a pu lui-même donner son avis, ça me le semble beaucoup plus.
khamaileon a écritNon, ce n'est pas comparable. Tripoter un enfant implique d'autres problèmes psychologiques (qui peuvent laisser de graves séquelles) bien plus importants qu'une simple opération chirurgicale.
Entre les deux, la différence est essentiellement la pression sociale : la circoncision est présentée comme valorisante, le tripotage ne l'est pas. Mais tu admettras quand même que c'est une situation assez paradoxale que celle où toucher une partie du corps semble immensément plus grave que de la couper…
khamaileon a écritHa bon, sources pour le voile ?
Eùh ? Je dirais par exemple
ceci ou
cela…
khamaileon a écritMais alors commençons aussi par arrêter d'assassiner ces milliards d'animaux qui vivent et meurent dans la souffrance pour finir dans nos assiettes ou sur nos épaules ?
Sinon, en quoi la souffrance des animaux est moins importante que celle des humains ?
Les deux cas sont problématiques, et les deux cas sont à traiter. Mais en utiliser un pour temporiser l'autre ne me semble pas particulièrement une bonne idée – et ce d'autant que pas mal de gens (je ne dis pas que c'est ton cas, note bien) ont souvent recours à des problèmes qui, bizarrement, sont très importants au moment où il s'agit de rejeter autre chose, mais ne semblent plus du tout les intéresser ensuite.
Le truc à comprendre, c'est que s'il fallait ordonner ainsi les problèmes et leur ordre de traitement… ce forum n'existerait peut-être même pas : que sont les problématiques posées par le logiciel privatif ou par la position ultradominante de Windows sur le marché des ordinateurs, par rapport à un bon paquet d'autres problématiques humaines ?
Pourtant, nous sommes là, et nous donnons de notre temps pour Ubuntu. Simplement parce que l'on ne traite pas les problèmes successivement quand ils se présentent tous de front. Que certains problèmes soient importants eux aussi, et même jugés, sans doute à raison, comme prioritaires par certaines personnes, n'empêche pas de s'intéresser à d'autres.