Elzen a écritLe document proposé par vibratoire semble faux, en l'état.
D'abord, il associe la forme du corps au régime alimentaire, ce qui est au mieux extrêmement approximatif (pour de mêmes besoins alimentaires, des multiplicités de formes diverses sont possibles. Par exemple, les serpents et une importante proportion des requins sont carnivores, sans pour autant avoir quatre pattes).
Ensuite, il présente une mâchoire de primate (ça ressemble à un chimpanzé, bien qu'il soit difficile de juger sur ce que l'on voit) pour présenter le concept de « frugivore ». Or, sauf oubli de ma part, tous les primates (y compris l'humain, d'ailleurs) sont omnivores.
Rappelons que ce terme désigne, biologiquement parlant, la capacité à se nourrir de beaucoup de sortes diverses d'aliments. Un animal omnivore, comme l'humain, pourra tirer sa subsistance de viande aussi bien que de végétaux, tandis qu'un carnivore aura de grosses difficultés à tirer quelque chose de viable d'une nourriture végétale.
Les grands singes (chimpanzé, bonobo, humain, gorille, orang-outang) sont des animaux omnivores, dont la constitution accepte mieux un régime majoritairement (mais pas uniquement) constitué de fruits. Tous les grands singes à l'exception de l'humain sont des mangeurs de viande opportunistes (ils se nourrissent d'insectes ou de petits animaux quand ils les attrapent, sans que ce ne soit généralement la base de leur alimentation).
Ça, c'est l'état biologique, qui fait que chaque être humain est omnivore, quel que soit son mode d'alimentation. Ensuite, comme ça a été partiellement signalé, il y a le fait que l'humain est un « animal social » ayant colonisé des milieux assez variés : son mode d'alimentation réel dépend donc également de deux facteurs importants, que sont le milieu dans lequel il se trouve, et les conditions culturelles.
Par exemple, les humains vivant dans les endroits où la culture de végétaux alimentaires est assez délicate (par exemple, à proximité du cercle polaire, ou dans les régions arides) vont avoir un régime essentiellement carné, par nécessité. Dans certains cas, des contraintes d'ordre religieux conditionnent la nourriture consommée (pas de vache pour les hindous, pas de porc pour les musulmans, par exemple).
D'où le fait qu'il ne faille pas confondre deux notions distinctes :
– l'humain a la capacité de manger de beaucoup de choses. Il est omnivore, et non pas carnivore ou herbivore, de quoi qu'il se nourrisse réellement.
– l'humain a des modes d'alimentations variés, allant du quasi-exclusivement carné au totalement dénué de produits d'origine animale, avec souvent une position intermédiaire.
Pour ce qui est de ce second cas, il est important de rappeler qu'un changement de régime alimentaire, quand bien même il serait désiré, peut également être rendu impossible pour des raisons économiques.
Très bel exemple de caractérisation inversée, sans valeur biologiquement parlant.
Les gorilles se nourrissent principalement de végétaux : fruits en grande partie, pousses, tiges, feuilles, mais parfois aussi d'insectes (termites et autres).
Les singes sont fructivores et un peu insectivores.