Et la réponse est si. Ce n'est pas parce que tu n'as jamais vu quelqu'un qui parle espéranto que ça n'existe pas.
Désolé mais c'est justement le rapport entre l'utopie et sa réalité, si tu veux à tout prix comprendre un sens erroné de mes phrases pour y croire, il n'y a pas de discussion possible.
Je poste sur un message qui promeut l'esperanto, je sais bien que des gens le parlent. Le fait est que le nombre de personnes le parlant dans le monde est infime; et oui, il y a des langues et des dialectes dont le nombre est aussi minuscule, mais ils existent et sont parlé par un petit nombre, et ne sont pas appris pour croire pouvoir dialoguer avec un maximum de gens comme langue universelle.
Le fait est que si tu réunissais tous les esperantistes dans une même ville, tu obtiendrais à peine une ville moyenne de france.
Le monde -> une ville moyenne de france
Il y a quand même une différence d'échelle de taille, et celà prouve l'échec de l'esperanto en tant que langue universelle. Quand à son intérêt, je n'ai jamais dit qu'il n'en avait pas en tant que tel, je le dis même à la fin de mon post d'avant; mais en tant que langage universel, oui, il n'en a pas, tout du moins comparé à l'anglais.
Avec l'anglais, on peut dialoguer avec des dizaines de million de personnes, pas avec l'esperanto.
Et même chose pour le fait que la langue soit vivante, ce n'est qu'une question de point de vue, mais quand je mets:
Combien de ceux apprenant l'esperanto s'en s'ont servis dans la rue, en croisant quelqu'un qui parle la même langue?
C'est tout ce que je veux dire par c'est une langue morte. Pour essayer d'être plus clair, la langue n'est pour moi pas vivante car elle n'est utilisée que pour l'utiliser et ta réponse à ma question le montre bien.
Si tu apprends l'anglais, l'allemand, le russe, le finois, ou toute langue qui sera la langue d'un pays tu pourras vivre avec.
Apprends l'anglais, et tu pourras rencontrer par hasard un anglais et discuter avec lui, tu pourras draguer une jolie anglaise sans savoir que tu allais parler anglais 10 minutes avant de la voir, rire à une blague en anglais, discuter politique ou ce que tu penses d'une personne. Bref, la vie quoi, ce qu'on ne prévoit pas. Et pour parler esperanto, il faudra savoir qu'on va rencontrer un esperantiste, le hasard n'existe plus, c'est pour moi ce qui en fait une langue morte.
Prends le latin, c'est une langue morte, additionnes pourtant simplement les prêtres, les bonnes soeurs, les moines, voire les pharmaciens, et tu auras plus de latinistes que d'esperantistesss; mais de la même façon, ce langage ne se vit pas tout comme l'esperanto, ils parleront latin quand ils sauront qu'ils pourront parler latin, avec des personnes le comprenant, mais ça ne sera pas leur langue pour la vie de tous les jours quand ils croiseront quelqu'un au supermarché.
On a bien faillit faire vivre cette utopie.
Pareil, la différence entre l'utopie et la réalité, déjà, ça ne s'est pas fait, mais surtout le sdn comptait 11 pays, soit pour le monde quasiment rien. Ca n'aurait pas réalisé l'utopie mais simplement permis de monter la première marche quand il en serait resté beaucoup derrière, et celà ne s'est pas fait.
Je n'ai jamais remis en cause la langue en elle-même, je la remets en cause en tant que langage universel. C'est magnifique sur le papier, je suis d'accord mais la pratique n'est jamais arrivé, et derrière, comme toute réalité pour une utopie, je me demande si elle ne crééerait pas plus de problème qu'elle n'en résoudrait si elle était réellement devenue une langue mondiale.
En fait ma question est surtout là, qu'est ce que ça changerait?
Reprenons par exemple l'article que j'ai cité plus haut pour un des problèmes de l'anglais.
"la maitrise satisfaisante de cette langue est (et probablement pour très longtemps encore) réservée à une petite partie des populations du monde: les classes les plus favorisées (culturellement ou socialement)"
Ok, oui, je comprends et c'est tout à fait vrai. Ahhhhh, que ce serait bien un langage universel.
Maintenant passons dans la pratique, si dans ces pays pauvres, l'anglais n'est pas parlé ni enseigné, c'est avant tout parce qu'il n'y a ni argent pour des professeurs, ni argent pour des livres qui permettrait d'apprendre. Si c'était l'esperanto, il n'y aurait pas plus d'argent, ni plus de professeur, ni de livres, et donc ces pays ne parlerait pas non plus la langue universelle que serait l'esperanto, et en serait tout autant exclus.
Mais le plus grave étant qu'en plus, ce serait pire. Avec une langue mondiale comme l'anglais, il y a aussi des pays pauvres qui manquent d'écoles et de moyens mais dont simplement la langue maternelle est l'anglais et peuvent donc parler cette langue mondiale.
Prenez la même situation qu'actuellement en remplaçant l'anglais par l'esperanto; que ce soit en Inde, en Jamaïque, ou dans les divers pays anglophone en Afrique, celà fait des millions de personne qui n'aurait pas accès à cette langue mondiale alors qu'elles y ont accès lorsque c'est l'anglais.
C'est celà la différence entre entre l'utopie qui est belle sur le papier mais très différente quand on la confronte avec la réalité.
Après, peut être que je me trompe, mais je ne vois pas où, et remplacer l'anglais par l'esperanto aboutirait à une diminution du nombre de personne sur le globe qui pourrait parler une langue mondiale si on la considère du point de vue de la pauvreté.
Au delà de ça, il y a le fait d'en faire une décision politique qui me parait être pire que tout, comme je le disais, les langues évoluent "naturellement", sans décideur, ni qu'on puisse dire réellement le pourquoi du commment.
Et c'est ce qui légitimise l'anglais, c'est un état de fait, pas un choix fait par qui que ce soit, ou alors par le monde entier. Oui, il y a des personnes qui ne veulent ou ne peuvent parler anglais, que ce soit pour l'argent, ou par conviction; mais il n'empêche que si un chinois veut faire du commerce et apprend l'anglais, il ne se dira pas: "les anglais ou les américains m'ont forcé"; aucun gouvernement ou pays anglophone n'a forcé le monde à le choisir, c'est ainsi et c'est tout.
Mais d'accord, imaginons que l'esperanto prend de l'ampleur, il est adopté en europe comme langue, puis les états unis le rejoigne, puis..... Vous croyez vraiment que tous les pays du monde vont signer en disant: "nous sommes d'accord avec les européens et les américains". A partir du moment où celà devient politique, c'est une décision dirigé par certains et pas d'autres, et il y aura toujours des contradicteurs.
Pensza vous vraiment que de Medvedev à Sarkosy, de la Chine à Khadafi, du esbola à certains dictateurs africains, ils vont tous se tenir la main en chantant "We are the world" version esperanto.
Si on le dirige politiquement, l'europe le prône et l'adopte; admettons, les états-unis le prône et l'adopte; admettons, mais si on reprend la chine comme exemple; tu penses réellement qu'il n'y aura personne en chine pour dire: "cette langue est avant tout indo-européenne, ne ressemblant que de très loin au chinois quand on y reconnait certaines langues européennes; nous sommes un milliard et on ne nous a même pas consulté pour la créer."
Celà voudrait-il dire alors que si la Chine refuse l'esperanto quand l'Europe et les Etats Unis l'ont accepté, elle ne pourrait pas parler la langue internationale? Les chinois en serait exclus?
Oui, je ne peux pas dire que celà se passerait comme ça, mais celà me parait tout à fait possible, et le fait est que des pays refuseront sera simplement obligatoire, et certains pays en seront de fait exclus. Et même basiquement dans l'europe, le fait que ce soit accepté par tous les pays me parait très incertain et donc crééerait des problèmes et des tensions qui n'ont pas lieu d'être avec l'anglais.
Toute décision politique entraine du pour et du contre, que celà vienne d'afrique, d'asie, d'amérique du sud ou d'océanie; une décision ou toute l'humanité serait à 100% pour en oubliant tous les autres problèmes politiques à côté est simplement ridicule.
Bref, l'anglais s'est imposé naturellement et celà évoluera, mais le fait de promouvoir l'esperanto non pas naturellement mais artificiellement par la politique me parait très dangereux.
Ma question sur l'esperanto est simple et pragmatique:
Quels sont les problèmes concrets que l'on résoudrait en remplaçant l'anglais par l'esperanto?
Et là, personnelement, je ne vois pas, et comme je viens de le dire, je trouve derrière que celà pourrait non seulement ne rien arranger mais en plus empirer les choses.