shlok a écrit :
La grande surprise du crédit, c'est qu'une banque privée est autorisée par les Etats à préter 10 euros quand elle détient 1 euros réel, pour s'en faire rembourser 15.
Les banques privées sont donc autorisées à fabriquer de la monnaie à chaque crédit.
Shrat a écrit :
Ton chiffre est faux et la création monétaire reste un phénomène contrôlé par les banques centrales. Donc arrête d'en vouloir à ton vilain banquier et tape sur greenspan plutôt.
J'estime que shlock a parfaitement raison.
Depuis 1973, l'état français a renoncé à créer sa propre monnaie en confiant cette tâche aux seules banques commerciales via le crédit créateur de monnaie.
Cette décision, extrêmement grave et lourde de conséquences, a été entérinée en 1992 au niveau européen par le Traité de Maastricht qui établit que les états ne peuvent désormais s'endetter eux-mêmes qu'auprès des opérateurs privés (et donc ne plus pouvoir créer leur monnaie).
Ce qui fait que les états (européens mais du monde aussi) sont désormais pieds et poings liés à la merci de ces banques privées qui détiennent les véritables pouvoirs.
"Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font les lois." (Mayer Amshel Rothschild -1743-1812)
L'objection habituelle à l'idée de redonner le pouvoir aux états de recréer leur monnaie est le risque d'inflation (le fameux retour de "la planche à billets").
Cet argument est erroné : la Banque centrale européenne, dont l'objectif premier est de maintenir la stabilité des prix, se fixe un objectif d'augmentation de la masse monétaire de 4,5 % par an, censé répondre aux seuls besoins générés par l'augmentation du PIB d'une part et de l'inflation d'autre part pour 2%.
Mais en réalité, depuis dix ans la masse monétaire a augmenté de 8 à 10 % par an, soit une augmentation du double de celle prévue.
Selon les théories auxquelles la BCE obéit, une telle augmentation aurait dû causer un dérapage inflationniste, ce qui n'a pas été le cas.
Ce qui démontre que le lien de causalité entre la masse monétaire et l'inflation à la consommation est plus que théorique.
Je pense qu'il faudrait que nos hommes politiques se battent pour permettre aux états de ne plus s'endetter auprès des banques commerciales au moins pour toutes les dépenses d'intérêt public (dans les domaines de la santé, de l'éducation mais aussi : pourquoi pas ? De l'accession au logement locatif et propriétaire !)
Ce serait déjà une sacrée révolution "tranquille".
....Tout en laissant une partie de la gestion de la finance la plus risquée aux banques privées qui pourront continuer à faire joujou dans leur bac à sable, mais en semant moins le chaos dans certains pans de l'activité économique.
Il est actuellement inadmissible de voir les états renflouer les banques privées à coup de dizaines de milliers ou d'euros pour des attitudes complètement irresponsables qui viennent d'amener le monde au bord du gouffre.
La précipitation aussi des hommes politiques à "sauver le système" à l'automne dernier montre d'ailleurs à quel point ils sont assujettis au dit système et sous le contrôle total des grands financiers qui dirigent le monde.
Une des tâches principales des hommes politiques est aussi de faire croire aux citoyens de base qu'il n'y a pas d'autres alternatives (ce qui est archi faux) et de faire semblant, de temps à autre, de "gronder" les dirigeants de banques commerciales au nom d'une soi-disant éthique de comportement qu'ils devraient adopter : ce qui doit bien faire rire les banquiers qui font semblant de jouer le jeu, juste une minute.
C'est juste de la com pour le bon peuple tout ça !
Car, tout est en train de recommencer comme avant.
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