balou a écritAstrolivier a écritreturn on equity : rendement des capitaux propres (le lien wikipedia est dans la page précédente)
Merci. J'essaye de suivre mais c'est tellement technique.
si tu prends un crédit immobilier pour ta maison à ta banque disons de 10 000 avec un taux d'intérêt de 10% son roe devrait être de 10%, si ces 10 000 viennent de ses fonds propres.
mais elle peux emprunter elle même à un taux d'intérêt plus faible disons à 5% et augmenter son roe. pour se faire elle doit donner une garantie en fonds propre généralement autour de 8%
toi tu rembourses toujours 11 000, la banque, elle, rembourse 10 500, elle gagne 500, pour des fonds propres qui ne sont que de 800 (les 8% de la garantie), au lieu de 1000 pour 10 000 (le prêt de départ)
roe de 62,5%
c'est un peu caricatural, mais le principe est là, le levier.
pour la crise des subprimes il y a aussi la titrisation qui rentre en jeu
prenons plein de gens comme toi (oui hehe) qui ont des crédits à 10% (les subprimes c'était ces gens, mais une catégorie peu solvable). tout ces titres on les transforme en autres titres un peu différents via une structure (le spv) et on en fait des abs (en fait des mbs, un certain type d'abs). le principe c'est :
un tas de crédit de nominal 100, un rendement de 10% (vous êtes des insolvables) et un risque bbb (la notation du risque)
de ce tas de crédit, on en fait 3 catégories
senior : nominal 80, rendement 8%, risque aaa (presque aucun risque)
mezzanine : nominal 15, rendement 14% , risque bb
equity : nominal 5%, rendement 30%, rique c (risqué)
les premiers à ne pas rembourser seront pour la tranche equity jusqu'à épuisement, puis mezzanine, et senior à peu de probabilité d'être touché d'après les modèles.
c'est la poule aux œufs d'or, d'un côté du aaa avec 8% c'est près du double d'un bon du trésors pour un même risque, et de l'autre on peut jouer risqué pour du 30%, et même utiliser à fond le levier décrit au dessus.
sauf que voilà, des insolvables au départ, une conjoncture défavorable, et ça cadre plus dans le modèle. le risque s'étant dilapidé un peu partout pour des montants astronomique (dizaines voir centaines de trillions), c'est la crise, crise de liquidité, panique générale sur les marchés, les banques qui n'auraient jamais du jouer dedans (c'est pas leur travail) s'écroulent les unes après les autres, la force publique à la rescousse, récession etc...