Marc Riboud : fondu au noir 🙁
Tout le monde parle du Peintre de la tour Eiffel ou de sa
série (couleurs) sur la jeune femme à la fleur qui s'approche d'un défilé de fusils à baïonnettes. Regardez la série : ça change la donne, en fait, c'est comme si la femme agissait le 14 juillet au bord du défilé des Champs-Élysées.
Moi, je me rappelle une photo NB d'une enfant japonaise en
extase sous une pluie de fleurs de cerisier.
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jackpot a écritPlus rien à voir avec l'esprit chevaleresque, "libre et gratuit" des premières grandes ascensions historiques.
Tu
fantasmes : les grosses expés initiales, même celles de 1924 et 1936 à l'Everest, visaient déjà à démontrer la supériorité du pays "expéditeur".
Relis "Annapurna premier 8000" (si l'écoeurement ne te saisit pas avant la fin) et tu seras fixé.
Trente ans plus tard, Rébuffat
qui y était, disait en substance :
"Les uns qui perdent leurs gants et leurs chaussures : on a crié aux héros ; pour n'importe qui d'autre, on aurait parlé de grosse c*nnerie." (c'est dans un hors-série annuel d'
Alpinisme et Randonnée, vers 1980-84).
Et Bonatti abandonné par l'expé italienne au K2, à plus de 8000 pour un bivouac improvisé, et qui doit son improbable survie à dieu sait quoi ?!
Ça, c'est pour les
expéditions.
Pour les
individus, c'est plus varié, et on trouve :
- des nationalistes (Whymper, Mummery, Anderl et Heckmair...)
- des vendeurs de bretelles (Gervasutti dit "Trompe-la-mort", Herzog (à propos de photo controversée...), Demaison qui, alors que son compagnon est mort au bout de sa corde et qu'ils sont coincés en hiver aux Grandes Jorasses, confie D'ABORD à ses sauveteurs un sac de pelloches
"à remettre à Paris-Match", le blond Seigneur et son portrait-pub pour un piton-bijou, avec le slogan "La race des Seigneur"...)
- des gens bien comme
Russell amoureux du Vignemale, puis Pierre
Allain et les frères
Leininger, - autour d'Embrun, essaie de dénombrer toutes les premières du modeste René
Picard - puis
Paragot et
Bernardini,
Bonatti et Pierre
Mazeaud...